Discussions «fructueuses» pour l'envoyé spécial de l'ONU au Yémen

L'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, a tenu une conférence de presse à l'aéroport international de Sanaa le 3 mai dernier avant de quitter la capitale yéménite. (AFP)
L'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, a tenu une conférence de presse à l'aéroport international de Sanaa le 3 mai dernier avant de quitter la capitale yéménite. (AFP)
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Publié le Vendredi 05 mai 2023

Discussions «fructueuses» pour l'envoyé spécial de l'ONU au Yémen

  • Hans Grundberg a exhorté le gouvernement yéménite et les Houthis, soutenus par l'Iran, à tirer parti des récents progrès dans les efforts de paix
  • Le président Al-Alimi appelle les Houthis à se conformer aux efforts de paix en libérant les prisonniers et en mettant fin aux violations des droits de l'homme

AL-MUKALLA : L'envoyé de l'ONU pour le Yémen a déclaré jeudi qu'il avait eu une réunion productive avec le chef du Conseil présidentiel du Yémen (CLP) dans la ville d'Aden, située au sud du pays. La veille, il avait déjà exprimé son optimisme à l’issue d'une réunion avec les dirigeants houthis à Sanaa.
Hans Grundberg a exhorté le gouvernement yéménite et les Houthis, soutenus par l'Iran, à profiter des récents progrès des efforts de paix et du soutien international en faveur de la fin de la guerre pour faire des concessions et entamer des négociations. Il a souligné que le conflit yéménite ne pouvait être résolu que par le dialogue et la volonté politique.
«J'ai eu une discussion fructueuse et substantielle avec le président Al-Alimi au sujet de la marche à suivre pour répondre aux préoccupations immédiates des Yéménites et faire avancer un processus inclusif dirigé par le Yémen sous les auspices des Nations unies», a expliqué M. Grundberg en faisant référence au chef du CLP, Rachad al-Alimi.
«Je reste déterminé à soutenir une résolution durable du conflit qui reflète la volonté du peuple yéménite», a-t-il ajouté.
L'envoyé de l'ONU est arrivé à Aden mercredi et il en est reparti le même jour.
Saba, l'agence de presse officielle du Yémen, rapporte que M. Al-Alimi a exprimé le soutien du conseil aux efforts de l'envoyé pour parvenir à la paix au Yémen et qu’il a salué toute initiative de paix qui vise à mettre fin à la guerre au Yémen.
Il a appelé les Houthis à respecter les efforts de paix, au rang desquels figure l'initiative saoudienne, en libérant les prisonniers, en mettant fin aux violations des droits de l'homme et en fermant leurs camps d'été annuels utilisés pour endoctriner et recruter des enfants yéménites.
«Le chef du Conseil présidentiel a déclaré que la milice houthie n'était pas prête pour l'option de paix malgré l'aggravation des souffrances, comme l'a montré la tragique bousculade qui a eu lieu à Sanaa; cette dernière a coûté la vie à des dizaines de personnes démunies qui étaient en quête d’une aide humanitaire», a affirmé, selon la Saba, le dirigeant yéménite.
M. Grundberg a tenu une conférence devant des journalistes à l'aéroport de Sanaa mercredi – point d’orgue de sa visite de deux jours dans la ville. Il a indiqué qu'il avait eu avec les Houthis des entretiens constructifs qui pourraient ouvrir la voie à des pourparlers de paix globaux.
Il a souligné que l'accord entre le gouvernement yéménite et les Houthis devrait conduire à la cessation permanente des hostilités, à la levée des restrictions imposées à l'aéroport de Sanaa et aux ports de Hodeïda ainsi qu’à la fin du siège de Taïz par les Houthis.
«L'atmosphère positive et constructive qui règne lors de mes réunions ici, à Sanaa, est encourageante et je me réjouis d'y retourner dans un avenir proche pour poursuivre notre engagement», a fait savoir l'envoyé de l'ONU.
Ce dernier a ajouté: «J'ai eu des échanges positifs avec les autorités de Sanaa. Nous avons eu des discussions franches, détaillées et constructives sur la voie à suivre. Je suis stimulé par ce que j'ai entendu et par l'engagement constructif de toutes les parties en ce moment critique.»
Les efforts de paix au Yémen ont été considérablement renforcés le mois dernier lorsque l'ambassadeur saoudien au Yémen, Mohammed al-Jaber, a effectué une inhabituelle visite à Sanaa, ville contrôlée par les Houthis. Ce dernier a apporté une version pratiquement définitive de l'accord de paix qui aborde des points délicats.
La rémunération du personnel public dans les zones contrôlées par les Houthis a été mentionnée par les représentants du gouvernement yéménite comme un point de désaccord avec les Houthis.
Ces derniers ont exigé que le gouvernement yéménite leur transfère les salaires afin qu'ils puissent les distribuer aux employés, alors que le gouvernement yéménite a insisté pour verser les salaires aux travailleurs sur la base d'une fiche de paie vérifiée depuis 2014 sans ingérence des Houthis.
Dans le même temps, le gouvernement yéménite et les Houthis ont annoncé qu'ils étaient prêts à entamer le deuxième cycle de négociations sur l'échange de prisonniers afin de libérer tous les détenus et les personnes disparues sous la contrainte.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


KSrelief poursuit son action humanitaire en Jordanie, en Afghanistan et au Liban

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
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  • KSrelief a fourni des services médicaux et distribué des produits de première nécessité à des personnes

RIYAD: Le Centre d'aide humanitaire et de secours du Roi Salmane (KSrelief) poursuit ses activités humanitaires en Jordanie, en Afghanistan et au Liban en fournissant des services médicaux et en distribuant des produits de première nécessité à des particuliers.

Au camp jordanien de Zaatri, l'agence d'aide saoudienne a fourni des services médicaux à 2 738 patients au cours de la deuxième semaine de novembre. Les médecins généralistes ont traité 657 patients, les internistes 125 patients souffrant de diabète, d'hypertension et d'asthme.

La clinique pédiatrique a examiné 270 enfants, tandis que le service des urgences a pris en charge 297 patients. Les dentistes, quant à eux, ont traité 183 patients

La clinique de gynécologie a pris en charge 182 femmes, tandis que la clinique des oto-rhino-laryngologistes a traité 57 patients pour des affections telles que la sinusite, la pharyngite, l'amygdalite et l'otite moyenne.

La clinique d'ophtalmologie a aidé 51 patients et leur a fourni des médicaments. La clinique de cardiologie a reçu 27 patients et la clinique de radiologie diagnostique a effectué des examens pour 25 patients.

Les autres services médicaux fournis comprenaient également des tests de laboratoire, des radiographies et des vaccinations.

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués à 1 200 personnes dans le cadre d'un projet destiné aux rapatriés du Pakistan vers l'Afghanistan et aux personnes touchées par les inondations.

Au Liban, KSrelief a distribué 530 coupons d'achat à des orphelins et à des personnes handicapées dans la région du Akkar, à Beyrouth, dans le centre et l'ouest de la Bekaa et à Aramoun.

Ces coupons permettent aux bénéficiaires d'acheter les vêtements d'hiver de leur choix dans des magasins agréés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Liban: multiples frappes au coeur de Beyrouth et dans sa banlieue

Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
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  • De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise
  • La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé

BEYROUTH: De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise, selon un média d'Etat, alors que la guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah entre dans son troisième mois.

"La capitale Beyrouth s'est réveillée sur un massacre terrifiant, l'aviation israélienne ayant complètement détruit un immeuble résidentiel de huit étages à l'aide de cinq missiles, rue Maamoun, dans le quartier de Basta", a indiqué l'Agence nationale d'information Ani.

Les secouristes s'employaient à déblayer les décombres à l'aide de pelleuteuse, selon des images de l'AFPTV. Les secouristes cités par l'Ani ont fait état d'un "grand nombre de morts et de blessés", dans plus de précisions dans l'immédiat.

Des journalistes de l'AFP à travers Beyrouth et ses environs ont entendu au moins trois fortes explosions, suivies d'une odeur âcre, après une journée d'intenses bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah pro-iranien, en guerre ouverte contre Israël.

La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé, qui s'est transformé en un tas de décombres, dans ce quartier populaire et densément peuplé de Basta, selon les images d'AFPTV.

Un immense cratère était visible sur des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, mais que l'AFP n'a pas pu vérifier.

Lors d'un discours mercredi, le chef du Hezbollah Naïm Qassem a prévenu que son mouvement viserait "le centre de Tel-Aviv", en riposte aux récentes frappes israéliennes sur Beyrouth.

Plus tôt dans la journée de vendredi, ainsi que dans la nuit de vendredi à samedi, l'Ani avait déjà fait état d'une série de frappes israéliennes contre la banlieue sud de la capitale.

Plusieurs bâtiments ont été visés, dont deux situés à la périphérie de la banlieue sud de Beyrouth, dans le secteur encore densément peuplé de Chiyah à Ghobeiry, qui abrite plusieurs centres commerciaux, là encore après des appels à évacuer.

Selon la même source, d'importants incendies se sont déclarés et des bâtiments se sont effondrés.

Dans le sud du Liban, où Israël, en guerre ouverte contre le Hezbollah libanais, mène depuis le 30 septembre des incursions terrestres, cinq secouristes affiliés au mouvement pro-iranien y ont été tués, selon le ministère libanais de la Santé.

Et dans l'est du Liban, où le Hezbollah est également présent, une frappe israélienne a tué le directeur de l'hôpital Dar al-Amal près de Baalbeck, et six membres du personnel soignant, dans sa résidence située à côté de l'établissement de santé, selon le ministère.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux mais non vérifiée par l'AFP montre des civils se précipitant vendredi vers la sortie d'un centre commercial huppé à Hazmieh, quartier jouxtant la banlieue sud, tandis qu'une alarme et des annonces retentissaient dans les haut-parleurs.

Ces frappes interviennent alors que l'OMS a déclaré vendredi que près de 230 agents de santé avaient été tués au Liban depuis le 7 octobre 2023, déplorant "un chiffre extrêmement inquiétant".

L'armée israélienne a déclaré avoir "effectué une série de frappes sur des centres de commandement terroristes du Hezbollah" dans la banlieue sud de Beyrouth.

Elle a ajouté avoir touché "des cibles terroristes du Hezbollah dans la région de Tyr" (sud), dont des "centres de commandement" et "des installations de stockage d'armes".

Pour la première fois vendredi, les troupes israéliennes sont entrées dans le village de Deir Mimas, à environ 2,5 kilomètres de la frontière.

La cadence des frappes israéliennes s'est accélérée après le départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui était en visite à Beyrouth mardi et mercredi pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.

Après un an d'échange de tirs transfrontaliers, Israël est entré en guerre ouverte contre le Hezbollah le 23 septembre, en lançant une intense campagne de bombardements au Liban, où plus de 3.640 personnes ont été tuées, selon le ministère libanais de la Santé.

Les réactions internationales continuent par ailleurs de se multiplier après l'émission jeudi par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, accusés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre dans le conflit déclenché à Gaza par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).