Les Houthis libèrent un commandant militaire yéménite après 8 ans de captivité

Les Houthis ont rendu le major-général Rajab à un groupe d’anciens de la tribu yéménite d’Abyan, Shabwa et Al-Bayda (@SabaNewsye)
Les Houthis ont rendu le major-général Rajab à un groupe d’anciens de la tribu yéménite d’Abyan, Shabwa et Al-Bayda (@SabaNewsye)
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Publié le Lundi 01 mai 2023

Les Houthis libèrent un commandant militaire yéménite après 8 ans de captivité

  • La libération du major-général Faisal Rajabl saluée par l’envoyé spécial de l’ONU
  • Or, les critiques décrivent ce geste des milices soutenues par l’Iran comme une « mascarade »

AL-MUKALLA : Le commandant de l’armée yéménite Faisal Rajab a été libéré par les Houthis dimanche après huit ans de captivité.

Lors d'une cérémonie à laquelle ont assisté son chef ainsi d'autres hauts responsables à Sanaa, les Houthis ont remis le major-général Rajab à un groupe d'anciens de la tribu yéménite d'Abyan, Shabwa et Al-Bayda qui s'étaient rendus dans la ville afin de demander sa libération.

Abdulkader Al-Murtada, chef du comité d’échange des prisonniers Houthis a déclaré que le commandant avait été pardonne « en l’honneur » des anciens. 

Rajab, l'ancien ministre de la Défense Mohammd Mahmoud Al-Subaihy et l'ancien chef du renseignement Nasser Mansour Hadi, ont été capturés en mars 2015 près de la base militaire d'Al-Anad dans la province de Lahj. Ils faisaient partie d’une initiative de rassemblement des forces militaires dans la région afin de repousser l'expansion des Houthis dans les provinces du sud.

Al-Subaihy et Hadi étaient parmi les 900 captifs libérés il y a deux semaines lors d'un deuxième échange de prisonniers entre les factions belligérantes. Or Rajab n'a pas été libéré et sa famille n'avait pas le droit de lui rendre visite.

Hans Grundberg, l'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, a salué la libération de Rajab et a exhorté les deux parties à lutter pour la libération de tous les détenus conformément à leurs engagements en vertu de l'accord de Stockholm négocié par l'ONU.

Il a écrit sur Twitter : « Je salue l'initiative unilatérale d'Ansar Allah de libérer GEN Faisal Rajab. » « J'appelle toutes les parties à miser sur les progrès réalisés et à intensifier les efforts afin de libérer tous les détenus, sur la base du principe ‘Tous pour tous’ comme le dispose l'Accord de Stockholm. »

Majed Fadhail, membre du gouvernement yéménite impliqué dans les pourparlers d'échange de prisonniers, a lui aussi salué la libération de Rajab.

« Nous sommes soulagés d'apprendre que le major-général Faisal Rajab a été libéré. Nous espérons que tous les prisonniers et détenus seront libérés des prisons et des centres de détention de ces milices criminelles », a-t-il déclaré sur Twitter.

Or, certains militants et journalistes yéménites ont décrit la libération de Rajab comme une mascarade destinée à améliorer l'image de la milice et ont exhorté les Houthis à libérer des centaines d'autres prisonniers et personnes disparues de force, dont le politicien Mohamed Qahtan.

Entre temps, le ministre yéménite de l'Information, Muammar Al-Eryani, a déclaré que deux des quatre journalistes libérés lors du dernier échange de prisonniers étaient à présent hospitalisés.

Tawfiq Al-Mansouri et Harith Hamid ont été transportés vers un hôpital de la ville centrale de Marib afin d’être soignés pour des problèmes de santé qu'ils ont contractés durant leur détention par les Houthis. Des centaines d'autres détenus, comme eux, ont été soumis à « des tortures psychologiques et physiques barbares » a-t-il déclaré.

Al-Mansouri et Hamid étaient parmi les neuf journalistes enlevés dans un hôtel de Sanaa en 2015 et condamnés à l'exécution par un tribunal houthi.

Peu de temps après sa libération, Al-Mansouri a déclaré aux journalistes qu'Al-Murtada l'avait personnellement agressé en prison. Cette accusation a été contestée par le responsable houthi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.co


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.