Un deuxième groupe de Yéménites évacués du Soudan arrive à Djeddah

Des évacués sont debout sur un ferry qui transporte quelque 1900 personnes sur la mer Rouge, de Port-Soudan à la base navale saoudienne King Faisal à Jeddah, le 29 avril 2023, lors d'évacuations massives depuis le Soudan (Photo, AFP).
Des évacués sont debout sur un ferry qui transporte quelque 1900 personnes sur la mer Rouge, de Port-Soudan à la base navale saoudienne King Faisal à Jeddah, le 29 avril 2023, lors d'évacuations massives depuis le Soudan (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 30 avril 2023

Un deuxième groupe de Yéménites évacués du Soudan arrive à Djeddah

  • La semaine dernière, le premier groupe de plus de 200 évacués yéménites est arrivé en Arabie saoudite
  • Le ministère n'a pas donné de détails sur le nombre de personnes évacuée

AL-MUKALLA: Un deuxième groupe de Yéménites sauvés du Soudan est arrivé samedi à Djeddah à bord d'un navire saoudien, alors que des centaines de leurs compatriotes bloqués dans le pays plaident pour une évacuation immédiate.

Le ministère des Affaires étrangères du Yémen a déclaré samedi que le deuxième groupe avait été transporté de Port-Soudan à Djeddah à bord du navire de passagers Amanah, battant pavillon saoudien.

Le ministère n'a pas donné de détails sur le nombre de personnes évacuées, mais a ajouté que de nombreux Yéménites avaient pris la route depuis les villes soudanaises jusqu'à Port-Soudan, sur la mer Rouge, en attendant d'être secourus.

L'Amanah a jeté l'ancre à la base navale King Faisal de Djedda avec à son bord plus de 1 900 personnes de 17 nationalités différentes, dont des Yéménites, évacuées du Soudan.

La semaine dernière, un premier groupe de plus de 200 Yéménites évacués est arrivé dans le Royaume.

Les évacués ont félicité les autorités saoudiennes qui leur ont accordé un visa d'un mois et des chambres d'hôtel gratuites pour deux nuits.

Des dizaines de Yéménites arrivés à Djeddah la semaine dernière ont commencé à rentrer par voie terrestre dans leur pays déchiré par la guerre, tandis que d'autres se dirigent vers d'autres pays.

Abdul Aziz Al-Ansi, qui est arrivé au poste frontière d'Al-Wadea entre l'Arabie saoudite et le Yémen samedi après-midi, a déclaré à Arab News qu'il faisait partie des 100 Yéménites qui partaient à bord de deux bus à destination de Marib et d'Aden.

"Nous sommes actuellement au poste frontière. Nous avons quitté Jeddah hier soir. La plupart d'entre nous sont des étudiants", a déclaré M. Al-Ansi, ajoutant qu'il prévoyait d'entreprendre un autre voyage ardu de Marib à son village natal dans la province de Dhamar.

À Djeddah, un autre évacué yéménite, Sam Al-Baydani, a déclaré à Arab News qu'il avait eu la chance d'être l'un des premiers Yéménites sauvés du Soudan et qu'il prévoyait de s'installer au Caire.

"Nous avons été parmi les premiers à arriver à Port-Soudan et il y avait peu de monde", a-t-il déclaré. "Nous avons tenté à trois reprises de fuir les combats de Khartoum. L'Arabie saoudite nous a accueillis à bras ouverts. Ils nous ont accueillis sur le quai, nous ont transportés en bus, nous ont accordé un mois de séjour et nous ont logés dans de bons hôtels", a déclaré M. Al-Baydani.

L'Union des étudiants yéménites au Soudan a exhorté le gouvernement yéménite à accélérer les évacuations, affirmant que plus de 1 500 Yéménites sont bloqués à Port-Soudan, tandis que presque le même nombre est en route vers la ville.

Des images et des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des dizaines d'enfants, de femmes et d'hommes yéménites dormant sur des sacs et des bagages en plein air, tandis que d'autres se sont entassés dans une salle de mariage.

"Nous sommes épuisés. Nous n'avons ni argent ni logement, et ils ne nous ont pas apporté de nourriture ni d'eau. Notre famille a dormi à l'ombre d'un arbre. Qu'allons-nous faire ?", a crié un jeune homme dans une vidéo qui a circulé sur les médias sociaux.


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".