La Tunisie enregistre, chaque année, plus de cent mille cas d’abandon scolaire. Depuis 2011, le pays a cumulé un million d’élèves qui ont quitté les bancs de l’école pour diverses raisons. L’échec scolaire n’en est plus pour autant la principale raison. Le désintérêt pour le savoir et la culture ne vient plus seulement de la société, mais aussi de l’école elle-même, victime des tribulations répétées des réformes successives entreprises par les différents gouvernements qui se sont relayés depuis 2011.
Le principe de l’obligation de l’instruction imposé par Bourguiba au lendemain de l’indépendance et exigeant que tous les enfants âgés de six à seize ans bénéficient de l’arme de l’apprentissage et de l’éducation n’a plus aujourd’hui sa raison d’être, encore moins son originalité. Il fut un temps où les parents n’avaient même pas la liberté de choix pour la scolarisation de leurs enfants. Quelles que soient les contraintes sociales et économiques, ils étaient obligés d’inscrire leurs enfants et de contrôler aussi leurs études.
Aujourd’hui, la donne a changé, issus des zones défavorisées, les enfants et les jeunes sont dépourvus de l’instruction qu’exigent leur âge et leur formation. Ils sont de plus en plus exposés à tous les risques et à tous les maux sociaux. Souvent perçue comme le plus bel âge de la vie, la jeunesse est devenue une période de faillibilité, une source même d’inquiétude. La souffrance des jeunes est synonyme de l’égarement de la société entière. Des plus accablants aux plus aberrants, les indicateurs laissent entrevoir une catégorie à risque à tous les niveaux.
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