Natif de Blida, le défunt Mohamed Touri figure parmi les plus grands comédiens burlesques algériens, doublé d’un révolutionnaire, rendu célèbre au siècle dernier grâce à ses œuvres impérissables, qui ont fait sourire les Algériens à une époque où ces derniers souffraient de la cruauté et de l’injustice des colonialistes français, lit-on dans un livret publié par la famille de l’artiste.
En effet, le regretté Touri a réussi, grâce à un langage simple assimilé par les petits et les grands, à toucher le cœur des Algériens et à leur donner le sourire dès ses débuts comme artiste, et ce, jusqu’à aujourd’hui, soit 64 ans après sa mort, le 29 avril 1959, selon le même livret qui aborde la carrière du défunt Touri et dont une copie a été remise à l’APS.
«Les œuvres du défunt Mohamed Touri étaient des sortes de messages comiques, qui se terminaient souvent par une sorte de maxime, ‘’Zaâit, Maâit Neggaz El-Haït’’ et ‘’Debka, ou Bek oua Bouhedba’’», avait indiqué sa fille Naima dans une déclaration précédente, notant que son père s’attachait particulièrement à «intégrer des messages sociaux et révolutionnaires dans ses représentations et sketches comiques».
Naima Touri avait également évoqué les idées nationalistes de son père, à l’origine de sa détention par les autorités coloniales en 1956, avant son décès le 29 avril 1959, deux mois après sa sortie de la prison de Serkadji, où il a subi toutes les formes de tortures possibles, ayant emporté à jamais l’un des plus grands humoristes et comédiens en Algérie.
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