Le chef de l'ONU évoque une situation «sans précédent» au Soudan

Martin Griffiths, Coordonnateur des secours d'urgence des Nations Unies (Photo, AFP).
Martin Griffiths, Coordonnateur des secours d'urgence des Nations Unies (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 01 mai 2023

Le chef de l'ONU évoque une situation «sans précédent» au Soudan

  • Le pays est plongé dans le chaos depuis le déclenchement le 15 avril d'une lutte de pouvoir sanglante
  • Chaque camp s'accuse de violer la trêve prolongée

NATIONS UNIES: Face à une situation "sans précédent" au Soudan, où les affrontements se poursuivent, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a décidé dimanche d'envoyer "immédiatement" dans la région son responsable pour les affaires humanitaires, Martin Griffiths, a annoncé dimanche son porte-parole.

"L'échelle et la vitesse à laquelle se déroulent les événements au Soudan est sans précédent", a déclaré le porte-parole du chef de l'ONU, Stéphane Dujarric, dans un communiqué, se disant "extrêmement inquiet".

M. Guterres a ainsi décidé d'envoyer "immédiatement dans la région" le chef de l'agence humanitaire des Nations unies (OCHA) Martin Griffiths "à la lumière d'une détérioration rapide de la crise humanitaire au Soudan", où, depuis le 15 avril, une impitoyable guerre entre deux généraux prend au piège des millions de Soudanais.

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Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres (Photo, AFP).

Martin Griffiths a déclaré dimanche dans un communiqué séparé que la "situation humanitaire atteint un point de rupture" dans le pays.

"Je suis en route dans la région afin d'étudier comment nous pouvons apporter une aide immédiate aux millions de personnes dont la vie a basculé du jour au lendemain", a-t-il ajouté.

Le pillage massif des bureaux et des entrepôts humanitaires a "épuisé la plupart de nos stocks. Nous cherchons des moyens rapides pour acheminer et distribuer" des provisions supplémentaires, a expliqué M. Griffiths, pour qui la "solution évidente" est de "cesser le combat".

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Forces de soutien rapide paramilitaires soudanaises en patrouille dans le district du Nil oriental du Grand Khartoum, le 23 avril 2023 (Photo, AFP). 

Au Soudan, les familles connaissent des difficultés d'accès à l'eau, à la nourriture, au carburant et à d'autres ressources essentielles, et des habitants ne peuvent se déplacer du fait de coûts de transport élevés, a relaté le chef de l'OCHA.

Les services d'urgence sanitaire sont "fortement limités, ce qui accroît le risque de décès" même pour ceux qui auraient pu être évités, a-t-il expliqué, mentionnant la présence à quai à Port-Soudan (nord-est) de cinq conteneurs de matériel d'urgence, notamment de fluides intraveineux, attendant d'être approuvés par les autorités.

"Nous sommes très inquiets de l'impact immédiat et à long terme (de cette crise) sur tous les Soudanais et pour la région dans son ensemble", a fait savoir Stéphane Dujarric, le porte-parole de M. Guterres.

"Une fois de plus, nous appelons toutes les parties au conflit à protéger les civils et les infrastructures, permettre un passage sûr à ceux qui fuient les zones de combat, respecter les travailleurs humanitaires et leurs moyens, faciliter les opérations d'aide et respecter le personnel médical, leurs installations et moyens de transport", poursuit le porte-parole.

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Des Iraniens et d'autres ressortissants arrivent au port maritime de Djeddah le 29 avril 2023, après avoir été évacués par l'Arabie saoudite du Soudan pour échapper à la violence (Photo, Reuters).

Les violents affrontements se poursuivent à Khartoum, alors que l'armée et les paramilitaires annoncent dimanche la prolongation d'une trêve peu respectée mais qui a permis les évacuations d'étrangers et de poursuivre les négociations.

 

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Des gens marchent parmi des objets éparpillés sur le marché d'El Geneina, au Darfour, où les pillages, les destructions et les incendies de biens se généralisent (Photo, AFP).

Selon l'ONU, 75.000 personnes sont déplacées à l'intérieur du pays et au total, jusqu'à 270.000 personnes pourraient fuir les combats qui touchent 12 des 18 Etats de ce pays de 45 millions d'habitants, l'un des plus pauvres au monde.

La guerre a fait 528 morts et 4.599 blessés, selon des chiffres officiels largement sous-évalués, tandis que les deux camps s'accusent mutuellement de violer la trêve.


Israël confirme la libération de cinq détenus libanais

Cette décision intervient à la suite des délibérations du comité chargé de superviser la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah. (AFP)
Cette décision intervient à la suite des délibérations du comité chargé de superviser la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah. (AFP)
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  •  Les détenus ont été capturés lors de l'offensive terrestre israélienne au Liban-Sud qui a débuté le 1er octobre dernier, et après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu du 27 novembre
  • Cette décision intervient à la suite des délibérations du comité chargé de superviser la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah

BEYROUTH: Israël a confirmé la libération de cinq Libanais détenus par son armée, ont rapporté mardi les médias israéliens, citant le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahou.

Ils ont été capturés lors de l'offensive terrestre israélienne au Liban-Sud qui a débuté le 1er octobre dernier, et après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu du 27 novembre.

Cette décision intervient à la suite des délibérations du comité chargé de superviser la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.

Elle est le résultat direct de l'intensification des pressions diplomatiques libanaises sur le comité de supervision.

«Le président Joseph Aoun a rencontré le général américain Jasper Jeffers, chef du comité international chargé de surveiller l'application de l'accord de cessez-le-feu, ainsi que son équipe, l'ambassadrice des États-Unis au Liban Lisa Johnson, la secrétaire d'État adjointe américaine pour le Moyen-Orient Natasha Franceschi, et l'attaché de défense américain au Liban, le colonel Joseph Becker», a déclaré à Arab News une source au sein du palais présidentiel.

«Le président Aoun a exhorté le comité à faire pression sur Israël pour qu'il se retire complètement de la région frontalière libanaise, en particulier des cinq collines encore sous occupation israélienne. Il a également appelé à la libération des Libanais pris en otage par Israël, soulignant que le Liban ne détient aucun otage israélien. Par conséquent, rien ne justifie de retarder le processus sous le prétexte d'un échange de prisonniers, et le fait de détenir des Libanais en otage n'offre aucun avantage à Israël», a ajouté la source.

Selon un communiqué du bureau du président, M. Aoun a demandé que «ces demandes soient soulevées lors de la réunion du comité mardi».

Des rapports en provenance du Liban-Sud indiquent qu'Israël détient actuellement 11 citoyens libanais – sept membres du Hezbollah, trois civils et un soldat.

Plus tôt dans la journée de lundi, le commandement de l'armée libanaise a annoncé que «l'armée israélienne a capturé le soldat libanais Ziad Shibli à la frontière sud après avoir perdu toute communication avec lui».

Il s'est avéré par la suite que les forces israéliennes lui ont tiré dessus alors qu'il était en tenue civile aux abords de la ville frontalière de Kfarchouba. Le soldat a été blessé et transféré dans les territoires palestiniens occupés.

Les violations israéliennes de la souveraineté libanaise se poursuivent: un drone militaire a pris pour cible un véhicule sur la route entre les villes de Romin et Wadi al-Zahrani, au cœur du Liban-Sud. L'attaque a entraîné la mort du conducteur, identifié comme Hassan Ezzeddine, originaire de la ville de Houmine al-Tahta et membre du Hezbollah.

La radio de l'armée israélienne a ensuite affirmé que «l'homme mort était un responsable de l'unité de défense aérienne du Hezbollah».

Les drones israéliens ont été utilisés dans une campagne de poursuite des membres du Hezbollah dans le sud, bien qu'un accord de cessez-le-feu soit en vigueur depuis moins de quatre mois.

Le 7 décembre, à Deir Seryan, un drone israélien a tué un motard, dont l'identité n'a pas été révélée.

Un autre drone a tué un responsable du Hamas le 17 février à Saïda, Mohammed Chahine.

Le 4 mars, un drone israélien a tué Khodr Hachem, un responsable du Hezbollah, qui «occupait le poste de commandant des forces navales dans l'unité Radwan du Hezbollah», selon les affirmations israéliennes.

Dans le cadre des efforts visant à accélérer le retrait israélien du sud, le président de la Chambre des représentants, Nabih Berri, a rencontré les ambassadeurs du comité du Quintette.

Après la réunion, l'ambassadeur égyptien au Liban, Alaa Moussa, a déclaré que la discussion avait porté sur «l'importance du retrait israélien du sud».

Il a ajouté: «Le comité du Quintette travaille actuellement à l'élaboration d'une formule qui conduise au retrait complet d'Israël.»

Le diplomate a précisé qu'«ils n'ont pas discuté des détails de la cessation des hostilités, mais se sont concentrés sur l'importance du retrait israélien».

Il a ajouté que M. Berri «a affirmé son engagement à mettre en œuvre la déclaration ministérielle et le discours de serment».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: les rebelles houthis du Yémen annoncent qu'ils vont reprendre leurs attaques contre les bateaux liés à Israël

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  • Affirmant agir par solidarité avec les Palestiniens du petit territoire assiégé, les Houthis ont cessé leurs attaques après l'entrée en vigueur d'une trêve fragile à Gaza le 19 janvier
  • Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, les Houthis ont tiré des dizaines de missiles et de drones en direction d'Israël et visé les navires qu'ils estiment lui être liés en mer Rouge et dans le golfe d'Aden

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen ont annoncé mardi qu'ils allaient reprendre leurs attaques contre les bateaux qu'ils estiment liés à Israël, après l'expiration de leur ultimatum, l'acheminement de l'aide vers Gaza n'ayant pas repris.

Les Houthis, soutenus par Téhéran, vont "reprendre l'interdiction du passage de tous les navires israéliens" dans la mer Rouge, le détroit de Bab-el-Mandeb, le golfe d'Aden et la mer d'Arabie, Israël n'ayant pas permis la reprise l'acheminement de l'aide vers la bande de Gaza dans les quatre jours qu'ils avaient impartis.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, les Houthis ont tiré des dizaines de missiles et de drones en direction d'Israël et visé les navires qu'ils estiment lui être liés en mer Rouge et dans le golfe d'Aden.

Affirmant agir par solidarité avec les Palestiniens du petit territoire assiégé, les Houthis ont cessé leurs attaques après l'entrée en vigueur d'une trêve fragile à Gaza le 19 janvier.

Le 2 mars, Israël a annoncé sa décision de bloquer l'entrée de l'aide humanitaire dans Gaza sur fond de désaccord avec le Hamas concernant la suite de la mise en oeuvre de l'accord de cessez-le-feu.

La guerre à Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre 2023.


Djeddah: pourparlers entre les États-Unis et l'Ukraine

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  • Les pourparlers ont eu lieu sous la direction du prince héritier Mohammed bin Salman et en présence du ministre des Affaires étrangères du Royaume, le prince Faisal bin Farhan
  • Les pourparlers s'inscrivent dans le cadre des efforts déployés par le Royaume pour résoudre la crise en Ukraine, grâce à ses relations équilibrées avec les différentes parties

RIYADH : Des pourparlers entre les États-Unis et l'Ukraine visant à mettre fin à la guerre avec la Russie ont eu lieu mardi à Djeddah, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Les pourparlers ont eu lieu sous la direction du prince héritier Mohammed bin Salman et se sont déroulés en présence du ministre des Affaires étrangères du Royaume, le prince Faisal bin Farhan, et du ministre d'État et membre du Conseil des ministres, Musaed bin Mohammed Al-Aiban.
Les États-Unis étaient représentés par le secrétaire d'État Marco Rubio et le conseiller à la sécurité nationale Michael Waltz, tandis que l'Ukraine était représentée par le chef du bureau présidentiel ukrainien Andriy Yermak, le ministre ukrainien des affaires étrangères Andrii Sybiha et le ministre de la défense Rustem Umerov.

Ces entretiens s'inscrivent dans le cadre des efforts déployés par le Royaume pour résoudre la crise en Ukraine, grâce à ses relations équilibrées avec les différentes parties, et dans le cadre de ses efforts visant à renforcer la sécurité et la paix dans le monde, a déclaré SPA.

Elles sont basées sur la conviction de l'Arabie saoudite qu'il est important d'adhérer aux lois et aux normes internationales, et que le dialogue est le moyen le plus efficace de résoudre les différends et de rapprocher les points de vue, a ajouté SPA.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a quitté le Royaume tôt mardi matin après avoir rencontré le prince héritier Mohammed bin Salman lors d'une brève visite avant le début des pourparlers.

Après la réunion, l'Arabie saoudite a exprimé l'espoir que les efforts réussissent à mettre fin à la crise en Ukraine conformément au droit international et à la Charte des Nations unies, y compris le respect des principes de souveraineté et des frontières internationalement reconnues.

Kiev a remercié Riyad pour ses efforts en vue d'accueillir les pourparlers entre l'Ukraine et les États-Unis, ainsi que pour l'aide humanitaire et l'aide au développement fournies par le Royaume.