Besançon se repositionne sur la carte de la gastronomie

Une photo prise le 26 avril 1991 à Dijon montre le chef français Bernard Loiseau travaillant au restaurant universitaire Mansart. (Photo, AFP)
Une photo prise le 26 avril 1991 à Dijon montre le chef français Bernard Loiseau travaillant au restaurant universitaire Mansart. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 22 avril 2023

Besançon se repositionne sur la carte de la gastronomie

  • L'arrivée de Loiseau du Temps pourrait repositionner Besançon sur la carte de la gastronomie française. La ville n'a jamais digéré la perte simultanée de ses deux établissements étoilés en 2006
  • Selon Bérangère Loiseau, les regards du Michelin devraient naturellement se tourner vers Besançon, même si décrocher une étoile n'est pas la priorité

BESANÇON: On mange bien en Franche-Comté, et pourtant sa capitale ne compte aucun restaurant étoilé. Un affront que pourrait laver Loiseau du Temps, le cinquième établissement du groupe Bernard Loiseau, inauguré vendredi à Besançon.

L'arrivée de Loiseau du Temps pourrait repositionner Besançon sur la carte de la gastronomie française. La ville n'a jamais digéré la perte simultanée de ses deux établissements étoilés en 2006.

Pour autant, les talents ne manquent pas: le chef du restaurant Le Saint-Cerf a été fraîchement récompensé d'une étoile verte (qui récompense une cuisine éco-responsable) par Michelin; Et la Brasserie 1802 vient de rouvrir, après plusieurs mois de travaux, dans un décor remodelé, avec une carte revisitée.

De bon matin, la brigade est sur le front dans la cuisine flambant neuve. On entend crépiter, mixer et découper les ingrédients qui composent le menu du jour.

Poireaux vinaigrette au comté affiné en entrée, truite du Jura avec déclinaison betterave en plat, sans oublier le chariot de desserts. Des mets servis aux premiers clients du restaurant qui a ouvert ses portes aux amateurs de cuisine du terroir dans l'ancienne capitale horlogère française.

"Chez nous, on vient passer un moment gourmand en savourant une tranche de terrine", lance Blanche Loiseau, cheffe du restaurant Loiseau du Temps et fille du célèbre cuisinier Bernard Loiseau, qui a mis fin à ses jours en 2003 peu après avoir vu sa note abaissée par le guide Gault et Millau.

"Choux farci à la saucisse de Morteau, boeuf bourguignon à la recette de Bernard, l'idée est de proposer une cuisine à base de produits du terroir, avec des marqueurs bistrot revus à notre sauce. Le plus dur étant de faire simple, comme disait Papa", ajoute Blanche Loiseau.

«Trait d'union»

Dans ce lieu emblématique de la place de la Révolution, le groupe Loiseau a choisi d'implanter une adresse se voulant accessible, avec un menu déjeuner à partir de 28 euros : "Loiseau du Temps ouvre notre ligne de bistrots chics proposant une cuisine de terroir dans un cadre chargé d'histoire", confie Bérangère Loiseau, l'autre fille du défunt cuisinier et vice-présidente du groupe Bernard Loiseau.

"La restauration bouge à Besançon ! Je viens de vivre une expérience culinaire techniquement remarquable dans un restaurant tenu par une jeune pousse", confie un ancien chef, dont l'établissement a conservé son étoile pendant 20 ans.

Selon Bérangère Loiseau, les regards du Michelin devraient naturellement se tourner vers Besançon, même si décrocher une étoile n'est pas la priorité.

"On souhaite que notre établissement soit accessible en termes de qualité et de prix et que les Franc-Comtois puissent venir s'attabler dans ce lieu emblématique", qui abritait une école d'horlogerie au XIXe siècle, puis le conservatoire de musique jusqu'aux années 2000.

Avec 62 couverts, l'établissement représente un investissement de 1,1 million d'euros et 11 créations d'emploi.

Comme pour unir la grande région Bourgogne-Franche-Comté, Loiseau du Temps est le premier restaurant ouvert par la marque en dehors de son berceau bourguignon (un restaurant à Dijon, un à Beaune et deux à Saulieu).

Saluant "un trait d'union entre Bourgogne et Franche-Comté", la maire (EELV) de la ville, Anne Vignot, a prédit lors de l'inauguration que "l'avenir sourira aux territoires qui savent faire ensemble et se compléter".


Fleurs et beauté éphémère, les célébrités défilent au gala du Met de New York sur fond de contestation propalestinienne

1-	Le mannequin américain Ashley Graham arrive au Met Gala 2024 au Metropolitan Museum of Art le 6 mai 2024 à New York. Le gala récolte des fonds pour le Costume Institute du Metropolitan Museum of Art. Le thème du gala 2024 est "Sleeping Beauties : Réveiller la mode". (Photo Angela Weiss AFP)
1- Le mannequin américain Ashley Graham arrive au Met Gala 2024 au Metropolitan Museum of Art le 6 mai 2024 à New York. Le gala récolte des fonds pour le Costume Institute du Metropolitan Museum of Art. Le thème du gala 2024 est "Sleeping Beauties : Réveiller la mode". (Photo Angela Weiss AFP)
2-	L'actrice américaine Zendaya arrive au Met Gala 2024 au Metropolitan Museum of Art le 6 mai 2024 à New York. (Photo par Andrea Renault AFP)
2- L'actrice américaine Zendaya arrive au Met Gala 2024 au Metropolitan Museum of Art le 6 mai 2024 à New York. (Photo par Andrea Renault AFP)
3-	L'auteur-compositeur-interprète britannique Rita Ora et le réalisateur et acteur néo-zélandais Taika Waititi (à gauche) sont interviewés à leur arrivée au Met Gala 2024 au Metropolitan Museum of Art, le 6 mai 2024, à New York. (Photo par Andrea Renault /AFP)
3- L'auteur-compositeur-interprète britannique Rita Ora et le réalisateur et acteur néo-zélandais Taika Waititi (à gauche) sont interviewés à leur arrivée au Met Gala 2024 au Metropolitan Museum of Art, le 6 mai 2024, à New York. (Photo par Andrea Renault /AFP)
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  • Selon le New York Times, la place au dîner coûte cette année 75.000 dollars, une table entière 350.000 et l'édition précédente a rapporté quelque 22 millions de dollars
  • Durant la soirée, quelques centaines de manifestants pro-palestiniens se sont approchés de la célèbre 5e avenue où se dresse le musée, aux cris de «viva Palestina».

NEW YORK : Avec le «Jardin du temps» comme inspiration, les célébrités ont déferlé lundi au gala du Metropolitan Museum, l'incontournable événement de New York à la croisée de la mode, de la culture populaire et de la philanthropie.

Costume sombre aux coutures soulignées et large chapeau évoquant l'époque Tudor, le prince du reggaeton Bad Bunny a donné le ton, bouquet floral noir à la main, quand il a foulé les marches du prestigieux musée adossé à Central Park.

L'actrice Zendaya, habillée comme l'artiste portoricain par John Galliano (Maison Margelia), est apparue dans une robe coupée en biais aux tons bleus électriques et émeraude, voile et plume délicate sur la tête. Puis on l'a revue dans un autre look, robe à longue traîne noire et chapeau débordant de roses.

Zendaya, 27 ans, et Bad Bunny, 30, co-présidaient la soirée, en compagnie de Jennifer Lopez, dont la robe Schiaparelli, transparente et scintillante, dessinait des ailes, l'acteur des films Marvel Chris Hemsworth et la grande prêtresse de l'événement, la rédactrice en chef de Vogue, Anna Wintour.

Bad Bunny s'est senti «béni». «Grâce à un rêve pour lequel j'ai travaillé, d'autres (rêves) que je n'avais même pas imaginés se sont aussi réalisés», a lancé l'artiste, l'un des plus streamés au monde.

- Sables du temps -

Durant la soirée, quelques centaines de manifestants pro-palestiniens se sont approchés de la célèbre 5e avenue où se dresse le musée, aux cris de «viva Palestina». La police, qui a arrêté plusieurs personnes, les tenait à distance derrière des barrières, ont constaté des journalistes de l'AFP.


L’Arabie saoudite et l'Égypte, destinations préférées des voyageurs de la région Mena, selon une étude Wego

La deuxième place de l’Arabie saoudite sur la liste est une indication claire des progrès réalisés par le Royaume en tant que destination touristique mondiale, conformément à sa Stratégie touristique nationale visant à attirer 150 millions de visiteurs d’ici à 2030. (Shutterstock)
La deuxième place de l’Arabie saoudite sur la liste est une indication claire des progrès réalisés par le Royaume en tant que destination touristique mondiale, conformément à sa Stratégie touristique nationale visant à attirer 150 millions de visiteurs d’ici à 2030. (Shutterstock)
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  • L’Égypte est une destination privilégiée pour les voyageurs à la recherche d’expériences culturelles uniques et d’attractions diverses», affirme Mamoun Hmedan
  • La deuxième place du Royaume sur la liste est une indication claire de ses progrès réalisés en tant que destination touristique mondiale

RIYAD: Selon une étude, l’Arabie saoudite et l’Égypte resteront les destinations de choix des voyageurs de la région du Moyen-Orient Afrique du Nord (Mena) en 2024, conservant les premières places dans les préférences internationales.

L’application de réservation de voyages Wego, basée à Singapour, a classé l’Égypte première destination des touristes de la région entre janvier et avril, suivie par le Royaume. Quant à l’Inde, elle occupe la troisième place depuis 2016.

La deuxième place de l’Arabie saoudite sur la liste est une indication claire des progrès réalisés par le Royaume en tant que destination touristique mondiale, conformément à sa Stratégie touristique nationale visant à attirer 150 millions de visiteurs d’ici à 2030.

«Nous sommes ravis de voir l’Égypte s’imposer comme la première destination des voyageurs de la région Mena au cours du premier trimestre de 2024. Selon les données de Wego, l’Égypte est une destination privilégiée pour les voyageurs à la recherche d’expériences culturelles uniques et d’attractions diverses», affirme Mamoun Hmedan, directeur commercial et directeur général de Wego pour la région Mena et Inde.

«Le Royaume-Uni conserve sa place de destination européenne préférée des voyageurs du Moyen-Orient», a-t-il ajouté.

Parmi les destinations du Moyen-Orient, les trois premières — l’Égypte, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU) — ont conservé la même position qu’en 2023. L’Égypte et le Royaume, en particulier, occupent toujours les deux premières places depuis que Wego a commencé à suivre les tendances de la clientèle il y a plus de dix ans.

L'étude s’est appuyée sur les recherches effectuées par les voyageurs et les données relatives aux réservations d’hôtel, tirées du site web de Wego.

Le rapport révèle en outre que les EAU occupent la quatrième place des destinations préférées, suivis du Pakistan, du Koweït et de la Turquie.

Par ailleurs, la Chine a perdu une place, devenant la 27e destination la plus prisée des voyageurs de la région Mena.

Le Royaume-Uni reste la première destination européenne des voyageurs du Moyen-Orient. Il a occupé la première place sur dix des onze dernières années, brièvement détrôné pendant la pandémie. En outre, l’Italie est passée de la quatrième à la deuxième place.

L’Italie, destination touristique mondiale de premier plan, se classe régulièrement parmi les dix premières destinations européennes pour les voyageurs du Moyen-Orient.

Cette année marque l’entrée de l’Italie dans le top trois. Les investissements conjoints entre l’Arabie saoudite et l’Italie à la fin de l’année 2023, ainsi que les vols directs d’ITA Airways vers Riyad et Djeddah, témoignent des liens de plus en plus étroits entre les deux pays.

Les pays plus éloignés de la région du Golfe, tels que le Maroc, l’Indonésie et les États-Unis, sont ceux qui ont le plus reculé dans le classement des principales destinations.

Cette tendance se poursuit en 2024, la Malaisie, les Philippines et les États-Unis disparaissant du top dix mondial, tandis que le Koweït, le Pakistan et la Jordanie, qui sont entrés dans le top dix l’année dernière, font toujours partie des destinations préférées des voyageurs de la région Mena.  

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


En Arabie saoudite, la tournée des concerts de musique classique pour enfants touche à sa fin

Le Concert impromptu s’est rendu samedi à Al-Khobar pour la dernière étape d’une tournée qui présentait un programme spécialement destiné aux enfants. (Photo fournie)
Le Concert impromptu s’est rendu samedi à Al-Khobar pour la dernière étape d’une tournée qui présentait un programme spécialement destiné aux enfants. (Photo fournie)
Le concert s’est tenu dans un espace récemment créé, Saudi Music Hub, un groupe de bâtiments colorés situé près de la corniche à Al-Khobar. (Photo fournie)
Le concert s’est tenu dans un espace récemment créé, Saudi Music Hub, un groupe de bâtiments colorés situé près de la corniche à Al-Khobar. (Photo fournie)
Le concert s’est tenu dans un espace récemment créé, Saudi Music Hub, un groupe de bâtiments colorés situé près de la corniche à Al-Khobar. (Photo fournie)
Le concert s’est tenu dans un espace récemment créé, Saudi Music Hub, un groupe de bâtiments colorés situé près de la corniche à Al-Khobar. (Photo fournie)
Le concert s’est tenu dans un espace récemment créé, Saudi Music Hub, un groupe de bâtiments colorés situé près de la corniche à Al-Khobar. (Photo fournie)
Le concert s’est tenu dans un espace récemment créé, Saudi Music Hub, un groupe de bâtiments colorés situé près de la corniche à Al-Khobar. (Photo fournie)
Le Concert impromptu s’est rendu samedi à Al-Khobar pour la dernière étape d’une tournée qui présentait un programme spécialement destiné aux enfants. (Photo fournie)
Le Concert impromptu s’est rendu samedi à Al-Khobar pour la dernière étape d’une tournée qui présentait un programme spécialement destiné aux enfants. (Photo fournie)
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  • Cette formation réunit Yves Charpentier à la flûte, Violaine Dufès au hautbois, Jean-Christophe Murer à la clarinette, Émilien Drouin au cor d’harmonie et Vincent Legoupil au basson
  • Chaque musicien a pris le temps d’interagir de manière ludique avec le public, répondant aux questions et présentant son instrument

AL-KHOBAR: Après des représentations récentes à Riyad et Djeddah, Le Concert impromptu, un ensemble français de musique de chambre créé en 1991, s’est rendu samedi à Al-Khobar pour la dernière étape d’une tournée qui présentait un programme spécialement destiné aux enfants.

L’énergie était presque palpable lors de ce concert qui s’est tenu dans un espace récemment créé, Saudi Music Hub, un groupe de bâtiments colorés situés près de la corniche.

Cette formation réunit Yves Charpentier à la flûte, Violaine Dufès au hautbois, Jean-Christophe Murer à la clarinette, Émilien Drouin au cor d’harmonie et Vincent Legoupil au basson.

Ils ont commencé leur récital par Mozart, qui a commencé à composer lorsqu’il était enfant. Ils ont ensuite interprété d’autres œuvres de compositeurs classiques et n’ont pas hésité à plaisanter avec le public en suggérant que ce dernier ne les connaissait peut-être qu’à travers les sonneries de portable.

Le public était majoritairement composé de jeunes enfants accompagnés de leurs parents.

Parmi eux, Aboul Fahimeddine a récemment emménagé à Dhahran avec sa femme, Joana Macutkevic, et leurs deux jeunes filles. Dès qu’il a entendu parler du concert, il a pris des billets pour tout le monde.

«Ma famille et moi sommes venus de Norvège il y a quelques mois. Nous avons appris qu’il y avait un concert. Nous sommes très attentifs à ce qui se passe dans la région d’Al-Khobar parce que nous vivons ici dans le camp résidentiel d’Aramco», a confié M. Fahimeddine à Arab News.

Ses deux filles, vêtues de jolies robes bleu et blanc, étaient visiblement ravies d’être là.

«J’ai hâte de voir de quels instruments les musiciens joueront et à quoi ressemblera la scène. Je faisais du piano, mais j’ai dû arrêter les cours à cause de la pandémie», a expliqué avant le spectacle Kaja, 11 ans, à Arab News.

Stella, 8 ans, aime chanter. Elle est heureuse. «Je suis aussi contente que Kaja», a-t-elle affirmé. «Au collège, nous avons commencé à apprendre le xylophone.»

La famille Fahimeddine est venue au concert pour profiter de cette expérience, mais aussi dans le but d’établir des liens avec d’autres familles récemment arrivées dans le Royaume et de faire partie de la communauté créative naissante de la région.

«La musique est une langue universelle. Nous n’avons pas besoin de parler la même langue pour éprouver du plaisir et ressentir les mêmes émotions», a souligné Joana Macutkevic à Arab News. «J’espère que le concert permettra aux filles de s’intéresser aux instruments et à la musique», a-t-elle ajouté.

Chaque musicien a pris le temps d’interagir de manière ludique avec le public, répondant aux questions et présentant son instrument.

Les artistes jouaient en groupe, mais ils avaient également des parties solistes. À la fin, Violaine Dufès a pris les devants et elle a demandé au public de claquer des doigts, d’applaudir et d’émettre des sons spécifiques pendant que ses collègues musiciens jouaient.

«Vous êtes désormais tous musiciens», a-t-elle lancé à des spectateurs visiblement sous le charme.

L’événement était organisé par les alliances françaises en partenariat avec l’ambassade de France en Arabie saoudite et d’autres organisations françaises.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com