Cinéma: «Le Jeune imam», filmer l'islam «en s'éloignant des stéréotypes»

Le cinéaste français Kim Chapiron (à gauche) et l'acteur français Abdulah Sissoko posent lors d'une séance photo à Paris, le 18 avril 2023. (Photo de JULIEN DE ROSA / AFP)
Le cinéaste français Kim Chapiron (à gauche) et l'acteur français Abdulah Sissoko posent lors d'une séance photo à Paris, le 18 avril 2023. (Photo de JULIEN DE ROSA / AFP)
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Publié le Vendredi 21 avril 2023

Cinéma: «Le Jeune imam», filmer l'islam «en s'éloignant des stéréotypes»

  • Pour être préservé de ces maux, le cinéaste de 42 ans a son remède: confier les rôles à des acteurs qui ont une vie proche de celle des personnages qu'ils incarnent
  • «J'ai moi-même été envoyé par mes parents à la madrassa quand j'étais adolescent pour y étudier le Coran», explique Abdulah Sissoko, qui joue le rôle de l'imam Ali

PARIS: Neuf ans après son dernier film, le cinéaste français Kim Chapiron présente "Le Jeune imam", un long-métrage inspiré d'une histoire vraie, avec l'objectif de "filmer la religion musulmane en s'éloignant le plus possible des clichés et des stéréotypes".

"Ce sont surtout les histoires contemporaines qui m'inspirent, et celle-ci mélange beaucoup d'éléments qui permettent de raconter notre époque", déclare à l'AFP le réalisateur de "Sheitan" et "Dog Pound".

A 14 ans, Ali, adolescent à la dérive, est renvoyé par sa mère au village dont elle est originaire, au Mali, afin qu'il soit élevé "dans la tradition et dans la foi" en suivant des cours religieux à l'école coranique.

Il est de retour dix ans plus tard dans le quartier de son enfance, à Montfermeil, en banlieue parisienne, où il se heurte de plein fouet à l'absence de perspectives professionnelles, avant de devenir le nouvel imam du quartier, capitalisant sur ses études d'islamologie.

Vivant avec son temps, il manie habilement les réseaux sociaux et profite de ses prêches pour diffuser une image "apaisée" de l'islam, religion "au cœur de tous les débats".

Mais le scénario vire au cauchemar lorsque le jeune imam tombe naïvement dans le piège d'un groupe d'escrocs délivrant des visas frauduleux pour un pèlerinage à La Mecque, qu'Ali souhaitait organiser pour des habitants du quartier ayant "économisé toute leur vie pour ce voyage".

"Je souhaitais traiter ces arnaques au pèlerinage, ces histoires dont on ne parle presque jamais parce qu'elles touchent surtout des personnes âgées", peu enclines à chercher réparation, explique Kim Chapiron.

"Au-delà de ça, j'avais aussi pour objectif de filmer la religion musulmane en m'éloignant le plus possible des clichés, des stéréotypes et des caricatures, qui nous étouffent quand on aborde ce sujet", souligne-t-il.

Utiliser «le réel»

Pour être préservé de ces maux, le cinéaste de 42 ans a son remède: confier les rôles à des acteurs qui ont une vie proche de celle des personnages qu'ils incarnent, et n'ayant quasiment aucune expérience cinématographique.

"J'ai moi-même été envoyé par mes parents à la madrassa quand j'étais adolescent pour y étudier le Coran", explique à l'AFP Abdulah Sissoko, qui joue le rôle de l'imam Ali.

"A l'époque, je leur en voulais beaucoup mais, aujourd'hui, je les remercie. Peut-être que, sans cette expérience, je n'aurais pas été retenu pour le rôle", ajoute celui qui a été formé au théâtre au réputé Cours Simon à Paris, mais n'avait jamais eu d'expérience sur grand écran.

Cela s'inscrit dans la philosophie du collectif Kourtrajmé -- dont Kim Chapiron est un des fondateurs -- qui s'emploie à mettre le pied à l'étrier à des talents de milieux défavorisés à travers les écoles éponymes, gratuites et sans condition de diplôme, implantées à Montfermeil, Marseille (sud-est de la France), Dakar et bientôt dans les Caraïbes.

Plusieurs acteurs du film, tourné notamment à Montfermeil, ont d'ailleurs été formés à l’École Kourtrajmé, dont Moussa Cissé, qui joue le personnage de Corona, proche cousin de l'imam.

Les autres ont été trouvés "sur le tas". "J'utilise toujours le réel comme ingrédient dans mes films puisqu'il permet de toucher directement les cœurs des spectateurs", justifie Kim Chapiron. "Le +casting sauvage+, comme on dit, c'est toujours comme ça que je fonctionne".


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La marque de luxe égyptienne Okhtein ouvre une boutique à Dubaï en prévision de son ouverture en Arabie saoudite

Mounaz Abdel Raouf et Aya Abdel Raouf. (Getty Images)
Mounaz Abdel Raouf et Aya Abdel Raouf. (Getty Images)
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  • La marque de luxe égyptienne Okhtein, qui a été vantée par des célébrités telles que Beyonce, Halle Berry et Gigi Hadid, a ouvert son premier magasin à Dubaï, sa première présence physique dans le Golfe avant de s'étendre en Arabie saoudite en 2025

DUBAÏ: La marque de luxe égyptienne Okhtein, qui a été vantée par des célébrités telles que Beyonce, Halle Berry et Gigi Hadid, a ouvert son premier magasin à Dubaï, sa première présence physique dans le Golfe avant de s'étendre en Arabie saoudite en 2025.

Fondée par les sœurs Aya et Mounaz Abdel Raouf, Okhtein allie l'art du Moyen-Orient à l'attrait de la mode mondiale.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Aya a expliqué à Arab News la décision d'ouvrir à Dubaï: "Dubaï est la plaque tournante de la mode au Moyen-Orient et est facilement accessible aux clients internationaux. C'est une ville clé de la scène de la mode dans la région du CCG et elle occupe une place particulière pour nous".

Mounaz a déclaré que les éléments de conception caractéristiques d'Okhtein, tels que le placage d'or, les cristaux et les embellissements Swarovski, correspondent à la préférence de la clientèle du Golfe pour les pièces détaillées et opulentes. Cet élément "bling" est quelque chose que nos clients apprécient vraiment", a-t-elle déclaré.

Après l'ouverture de la boutique de Dubaï, Okhtein prévoit de poursuivre son expansion en ouvrant une boutique dans le Kingdom Mall de Riyad, prévue pour le début de l'année 2025. Mounaz a décrit le marché saoudien comme une "étape naturelle".

"Le marché du luxe en Arabie saoudite représente une énorme opportunité. Il s'agit d'un marché important et en pleine croissance, avec une clientèle qui connaît bien notre marque. De nombreux clients saoudiens achètent déjà chez nous lorsqu'ils visitent l'Égypte, nous sommes donc convaincues que nous serons accueillies à bras ouverts", a déclaré Mounaz.

Aya s'est exprimée sur la présence internationale croissante d'Okhtein: "Nous sommes honorées de cette reconnaissance internationale, qui nous fait pousser la marque encore plus loin. C'est à la fois un sentiment de joie et d'humilité".

"Nous nous sommes engagées à montrer au monde le rêve du luxe arabe, et bien que nous ayons parcouru un long chemin, il reste encore beaucoup à faire", a-t-elle ajouté.

L'un des moments les plus marquants pour les sœurs a été lorsque la mannequin américaine Gigi Hadid a montré les sacs Okhtein sur les réseaux sociaux.

"Elle a stylisé trois de nos sacs d'une manière très cool et inattendue. Gigi est la fusion parfaite des influences arabes et internationales, et son style et sa personnalité ont rendu ce moment encore plus spécial pour nous. Voir nos sacs sur elle était vraiment excitant", a déclaré Mounaz.

La marque a également collaboré avec la marque de luxe française Balmain pour sa collection printemps/été 2023, créant un bustier à partir de résine usée.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com