Selon Marine Le Pen, Macron a le «choix» entre référendum, dissolution et démission

La présidente du groupe parlementaire du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, s'adresse à la presse après une réunion avec le Premier ministre français à l'Hôtel de Matignon à Paris, le 11 avril 2023. (Photo, AFP)
La présidente du groupe parlementaire du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, s'adresse à la presse après une réunion avec le Premier ministre français à l'Hôtel de Matignon à Paris, le 11 avril 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 16 avril 2023

Selon Marine Le Pen, Macron a le «choix» entre référendum, dissolution et démission

  • «La manière dont il a promulgué, avec une rapidité tout a fait inhabituelle et assez puérile cette réforme des retraites, démontre qu'il est encore dans un état d'esprit de provocation», a jugé la présidente des députés du Rassemblement national
  • Selon Marine Le Pen, «il y a trois solutions pour sortir d'un conflit tel que celui qu'il a lui-même engendré: il y a le référendum, (...) il y a la dissolution de l'Assemblée nationale et il y a la démission du président de la République»

PARIS: Afin de sortir de la crise sociale et politique, Marine Le Pen a estimé dimanche qu'Emmanuel Macron a le "choix" entre un référendum sur les retraites, la dissolution de l'Assemblée nationale et sa propre démission, à la veille d'une allocution du chef de l'Etat.

"La manière dont il a promulgué, avec une rapidité tout a fait inhabituelle et assez puérile cette réforme des retraites, démontre qu'il est encore dans un état d'esprit de provocation", a jugé la présidente des députés du Rassemblement national, invitée du Grand Jury RTL-Le Figaro–LCI.

"Emmanuel Macron prend un plaisir étonnant à jeter les Français les uns contre les autres, à brutaliser le peuple français" alors qu'"on ne peut pas gouverner contre les Français", a expliqué l'ex-candidate à l’Élysée.

Selon Marine Le Pen, "il y a trois solutions pour sortir d'un conflit tel que celui qu'il a lui-même engendré: il y a le référendum, (...) il y a la dissolution de l'Assemblée nationale et il y a la démission du président de la République".

"Nous avons une Première ministre totalement carbonisée, un gouvernement décrédibilisé, un président de la République qui est contesté de manière massive, voire violente, et une Assemblée nationale rétive", a-t-elle ajouté.

"Dans ces conditions, la Constitution qui est plutôt bien faite lui offre trois solutions" et "c'est lui qui a les clés", selon Marine Le Pen.

Emmanuel Macron "ne peut pas venir demain en disant +on va penser à autre chose, on va réfléchir à d'autres réformes+" car "ça ne fonctionnera pas, ça ne fonctionnera plus", a-t-elle encore asséné.

Le président s'adressera dès lundi soir aux Français, après la promulgation express de la réforme des retraites dans la foulée de sa validation vendredi par le Conseil constitutionnel.

"Nous sommes déterminés à accélérer" les réformes après celle des retraites, a assuré samedi Élisabeth Borne, alors que les syndicats refusent d'entrer dans l'"agenda" d'après-crise de l'exécutif et appellent à une journée de mobilisation "exceptionnelle" le 1er mai contre la retraite à 64 ans.

"Que les syndicats appellent à manifester me paraît naturel" et "je laisse la liberté à mes électeurs d'aller manifester s'ils le souhaitent", a dit la dirigeante d'extrême droite, qui affirme ne pas avoir été "en retrait" dans la contestation de la réforme: "Nous avons été exactement là où nous devions être".


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
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  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.

 


Assassinat de Samuel Paty: procès en appel début 2026

Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
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  • A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison
  • Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris

PARIS: Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison.

Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris.

Cela concerne les deux amis de l'assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, reconnus coupables de complicité d'assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle.

Les deux autres condamnés à avoir interjeté appel sont Brahim Chnina et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui qui avaient écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle après avoir été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste, pour avoir lancé une "campagne de haine" ayant fait de Samuel Paty une "cible".


Voter une loi pour «sauver Marine Le Pen» est «impensable», estime Xavier Bertand

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
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  • Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020
  • Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences"

PARIS: Il est "impensable" de faire un traitement de faveur avec "une loi d'exception pour sauver Madame Le Pen", a fustigé mercredi Xavier Bertrand, en référence à la proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire qu'Eric Ciotti veut déposer.

"Ce serait impensable parce que ça voudrait dire que l'Assemblée nationale remplace la Cour d'appel, que l'Assemblée nationale intervient avant la Cour d'appel, arrêtons cette confusion des genres", s'est insurgé le président LR de la région Hauts-de-France sur RTL.

Eric Ciotti, patron des députés UDR à l'Assemblée et allié du RN, a annoncé mardi que son groupe déposerait une proposition de loi en juin pour "supprimer" l'exécution provisoire après la condamnation choc de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.

Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences", évoquant notamment la loi sur les homicides routiers ou celle sur la justice des mineurs.

Pour l'élu LR, cette proposition de "loi Ciotti, Le Pen" reviendrait à "contourner la justice".

Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020.

M. Bertrand se réjouit de l'annonce de la Cour d'appel qui devrait rendre une décision à "l'été 2026", qui prouve selon lui qu'"il n'y a aucun complot contre Madame Le Pen" qui va pouvoir "épuiser les voies de recours".

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs".