L’Égypte et le Soudan du Sud en route vers la coopération agricole

Une femme déplacée traverse une zone inondée dans le village de Manager Ajak, au Soudan du Sud sur cette photo prise le 27 novembre (Reuters)
Une femme déplacée traverse une zone inondée dans le village de Manager Ajak, au Soudan du Sud sur cette photo prise le 27 novembre (Reuters)
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Publié le Mercredi 02 décembre 2020

L’Égypte et le Soudan du Sud en route vers la coopération agricole

  • «Le Nil est une source de coopération et de développement pour tous les habitants des pays du bassin du fleuve»
  • Les deux présidents ont discuté des moyens de contenir les répercussions potentielles de tels développements sur la région

LE CAIRE: L'Égypte et le Soudan du Sud ont décidé de former un groupe d'action pour étudier les moyens de mettre en œuvre une coopération agricole.

Le groupe d'action travaillera également sur une coopération bilatérale dans les domaines du renforcement des capacités, de l'assistance technique dans les études de recherche, de la production de semences, du développement agricole, des coopératives agricoles et des chaînes de valeur.

Le ministre égyptien de l'Agriculture, Al-Sayed al-Quseir a rencontré son homologue sud-soudanaise, Joséphine Lagu, qui s’est rendue en Égypte dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale.

Selon M. Al-Quseir, les deux parties ont décidé de créer trois fermes communes égyptiennes au Soudan du Sud,  dont une pêcherie et une ferme d’élevage.

 «Les deux parties doivent rédiger les accords qui devront être adoptés et signés conjointement pour entrer en vigueur», ajoute-t-il.

Le ministre souligne l’importance de cette visite, qui coïncide avec le voyage du président Abdel Fattah al-Sissi au Soudan du Sud pour rencontrer le président Salva Kiir.

Al-Sayed al-Quseir explique qu'une telle visite reflète la profondeur des relations entre les deux pays.

Mme Lagu a remercié le gouvernement égyptien et le ministre de l'Agriculture pour sa visite, dont l’objectif était de renforcer les relations bilatérales dans l'agriculture et les chaînes de valeur ajoutées pour stimuler et développer l'économie. Selon elle, cette coopération couvre non seulement le développement de la production animale qui permettra au Soudan du Sud d’atteindre la sécurité alimentaire mais également le transfert de technologie, l’apprentissage de l’expertise égyptienne et l’établissement de pêcheries et de fermes d’élevage.

À son retour à Juba, elle s'attend à ce que les experts égyptiens adoptent les procédures opérationnelles nécessaires pour activer la coopération bilatérale sur le terrain.

De son côté, le président Al-Sissi a rencontré Salva Kiir pour échanger sur les questions régionales et internationales d'intérêt mutuel, en particulier les développements dans les zones stratégiques de la Corne de l'Afrique et de l'Afrique de l'Ouest.

Les deux présidents ont également parlé des moyens de contenir les répercussions potentielles de tels développements sur la région.

Pour Abdel Fattah al-Sissi, la vision de son pays repose sur le fait que le Nil est une source de coopération et de développement pour tous les habitants des pays du bassin du fleuve.

Il a réaffirmé que son pays resterait un fidèle partisan du peuple sud-soudanais.

«Nous nous engageons à apporter toutes les formes de soutien à travers les mécanismes existants entre les deux pays», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse après ses entretiens avec le président Kiir.

«J'appelle la communauté internationale à tenir ses promesses et ses engagements envers le Soudan du Sud dans sa voie vers un avenir meilleur. Nous soutenons les efforts qui visent à lever les sanctions internationales contre le Soudan du Sud afin de soutenir le processus actuel de transition politique.»

Le président Al-Sissi a salué les efforts déployés par les pouvoirs politiques du Soudan du Sud pour faire avancer la mise en œuvre des avantages de la période de transition conformément aux articles de l'accord de paix signé et pour soutenir les efforts du gouvernement d'unité nationale dans la rédaction d'une nouvelle constitution qui permettrait d'atteindre les aspirations des Sud-Soudanais à la paix, à la stabilité et au développement.

«Nous sommes également convenus de renforcer davantage la coopération dans les domaines du transfert de l'expertise égyptienne, de la fourniture d'une assistance technique et du renforcement des capacités des calibres nationaux dans ce pays frère qu’est le Soudan du Sud. Cet objectif serait atteint en reprenant les programmes de formation fournis par l'Agence égyptienne de partenariat pour le développement dans des domaines tels que l'éducation, la santé, l'agriculture et l'irrigation, ainsi que dans d'autres domaines civils et militaires.»

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.