Yémen: La délégation omano-saoudienne très «proche» d’un accord de paix avec les Houthis

Les Houthis se sont emparés de la ville en 2014, déclenchant un conflit de près de dix ans avec le gouvernement reconnu par la communauté internationale (Photo, AFP).
Les Houthis se sont emparés de la ville en 2014, déclenchant un conflit de près de dix ans avec le gouvernement reconnu par la communauté internationale (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 10 avril 2023

Yémen: La délégation omano-saoudienne très «proche» d’un accord de paix avec les Houthis

  • Les médiateurs omanais sont arrivés à Sanaa samedi
  • La trêve mise en place il y a plus d’un an a été largement suivie

AL-MUKALLA: Des médiateurs saoudiens et omanais sont arrivés à Sanaa, tenue par les Houthis, en fin de semaine pour discuter d'un projet d'accord de paix «presque achevé» avec les dirigeants houthis pour mettre un terme à la guerre au Yémen, selon des responsables yéménites et des médias locaux.

Les médias officiels de la milice ont rapporté dimanche que des délégations saoudiennes et omanaises avaient atterri à l'aéroport de Sanaa pour rencontrer le chef politique des Houthis, Mahdi al-Mashat. En tête des discussions, la rémunération des fonctionnaires dans les zones contrôlées par la milice à l’aide des revenus du pétrole et du gaz provenant des gisements tenus par le gouvernement.

Les délégations remettront aux Houthis un projet d'accord de paix approuvé par le gouvernement reconnu par la communauté internationale, a précisé un responsable, auprès d’Arab News.

Les propositions, rédigées par des dignitaires saoudiens, suggèrent de prolonger de six mois la trêve négociée par l'ONU, d'organiser des négociations entre le gouvernement yéménite et les rebelles sous les auspices des Nations Unies et de prévoir une période de transition de deux ans.

Le projet d’accord offre de régler les questions des restrictions imposées aux aéroports et aux ports maritimes contrôlés par les Houthis, l'indemnisation les fonctionnaires des zones contrôlées par les rebelles et l’ouvrir des routes à Taiz et dans d'autres provinces.

La semaine dernière, le Conseil présidentiel du Yémen a exprimé son soutien aux initiatives de paix saoudiennes, rappelant la nécessité de parvenir à un accord de paix définitif plutôt qu’à des trêves à courts termes. Le Conseil a également exhorté la milice à apporter des garanties contre toute violation de sa part des accords conclus.

En marge de l'arrivée des deux délégations, les Houthis ont annoncé que l'Arabie saoudite avait libéré 13 de leurs combattants en échange d'un prisonnier saoudien relâché antérieurement.

D’après le ministre yéménite des Affaires étrangères, Ahmed Awadh ben Mubarak, l'accord de paix entre l'Arabie saoudite et l'Iran a accéléré les efforts de paix au Yémen et conduit les Houthis à se pencher «sérieusement» sur des dossiers importants.

Selon le ministre yéménite, les Houthis, qui avaient auparavant refusé les appels et les propositions de libération de prisonniers, ont changé de position à la suite de la réconciliation saoudo-iranienne, en acceptant d'échanger des prisonniers avec leurs rivaux.

«Cette question a été prise au sérieux pour la première fois, ce que nous considérons comme une avancée positive», affirme M. Ben Mubarak dans une interview accordée à la chaîne égyptienne Al-Qahera News, faisant référence aux derniers pourparlers sur l'échange de prisonniers conclus avec succès.

Le ministre yéménite a déclaré que les Houthis avaient opté pour la paix après avoir échoué à prendre le contrôle de la ville pétrolière et gazière de Marib et d'autres villes yéménites. Il a également exhorté l'Iran à renoncer à son soutien militaire aux Houthis et à promouvoir la paix au Yémen.

«Le Yémen est un lieu idéal pour que l’Iran puisse montrer qu’il renonce à ses objectifs expansionnistes dans la région», estime-t-il.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un nouveau programme pour renforcer les compétences technologiques des dirigeants saoudiens

Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique, des domaines de plus en plus demandés. (SPA)
Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique, des domaines de plus en plus demandés. (SPA)
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  • Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique.
  • La Tuwaiq Academy cherche à développer un leadership national dans les technologies modernes grâce à des programmes professionnels et à des bootcamps.

RIYAD : d'après l'agence de presse saoudienne, la Tuwaiq Academy a lancé le programme Future Tech Leaders, un cours de six mois conçu pour améliorer les compétences techniques des professionnels occupant des postes de direction.

Parrainé par le Programme national de développement technologique et le ministère des Communications et des Technologies de l'information, ce programme est mené en partenariat avec l'université de Californie à Berkeley. 

Il utilise une approche d'apprentissage pratique pour doter les PDG et les responsables informatiques des compétences nécessaires pour suivre le rythme des technologies émergentes, d'après la SPA.

Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique, des domaines de plus en plus demandés.

La Tuwaiq Academy cherche à développer un leadership national dans les technologies modernes grâce à des programmes professionnels et à des bootcamps.

Elle s'associe à des leaders mondiaux tels qu'Apple, Meta, Microsoft et l'université Stanford pour former des professionnels qualifiés dans divers secteurs.

L'académie propose également des programmes supplémentaires pour différents groupes d'âge, disponibles sur le site tuwaiq.edu.sa.

Cette initiative vise à combler l'écart entre l'évolution rapide des technologies modernes et les besoins du marché du travail.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Au Caire, le président français déclare que le Hamas ne devait pas participer à la gouvernance de la ville de Gaza

Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec le président égyptien au palais présidentiel du Caire, le 7 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / POOL / AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec le président égyptien au palais présidentiel du Caire, le 7 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / POOL / AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a affirmé que le mouvement islamiste palestinien Hamas « ne devait avoir aucune part » dans la gouvernance de la bande de Gaza.
  • Il a exprimé son opposition à « toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie ».

LE CAIRE : Lundi, au Caire, le président français Emmanuel Macron a affirmé que le mouvement islamiste palestinien Hamas « ne devait avoir aucune part » dans la gouvernance de la bande de Gaza, et a dit par ailleurs son opposition à « toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie ».

Accompagné de son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, M. Macron a réitéré son « plein soutien au plan de reconstruction pour Gaza » endossé par la Ligue arabe.

« Je salue ici le travail crucial de l'Égypte sur ce plan, qui offre une voie réaliste à la reconstruction de Gaza et qui doit aussi ouvrir la voie à une nouvelle gouvernance palestinienne dans l'enclave, dirigée par l'Autorité palestinienne », a-t-il ajouté.

« Le Hamas ne doit avoir aucune part à cette gouvernance, ne doit plus constituer une menace pour Israël », a-t-il poursuivi.

Le président français a également affirmé s'opposer « fermement aux déplacements de populations et à toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie ».

« Il s'agirait d'une violation du droit international, d'une menace grave pour la sécurité de toute la région, y compris celle d'Israël », a-t-il déclaré.


Le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a mis l'accent sur la cause palestinienne lors de sa rencontre avec son homologue israélien

Cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan, ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis (R) recevant son homologue israélien, Gideon Saar, à Abou Dhabi dimanche. (X : @OFMUAE)
Cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan, ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis (R) recevant son homologue israélien, Gideon Saar, à Abou Dhabi dimanche. (X : @OFMUAE)
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  • Le cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan a souligné la nécessité de mettre fin à "l'aggravation de la crise humanitaire dans la bande de Gaza".
  • Cette réunion intervient alors qu'Israël continue d'intensifier ses opérations à Gaza.

DUBAI/RIYADH : Le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a insisté dimanche sur la nécessité d'un cessez-le-feu dans le conflit de Gaza lors d'une réunion à Abou Dhabi avec son homologue israélien, a déclaré le ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis dans un communiqué.

Le cheikh Abdullah bin Zayed Al-Nahyan, qui est également vice-premier ministre des Émirats arabes unis, et le ministre israélien des affaires étrangères Gideon Saar ont discuté de "l'aggravation de la crise humanitaire dans la bande de Gaza" et des efforts déployés pour parvenir à un cessez-le-feu, selon le communiqué publié sur le site Web du ministère.

Saeed Mubarak Al-Hajeri, ministre adjoint des Émirats arabes unis chargé des affaires économiques et commerciales, et Mohamed Mahmoud Al-Khaja, ambassadeur des Émirats arabes unis en Israël, ont assisté à la réunion.

Saar a écrit sur la plateforme X qu'il s'agissait de sa deuxième rencontre avec le cheikh Abdullah.

Les Émirats arabes unis et Israël ont établi des relations en 2020 dans le cadre des accords d'Abraham négociés par les États-Unis. Mais il y a eu peu de contacts bilatéraux depuis le début de la guerre de Gaza en octobre 2023, après les attaques du Hamas contre Israël.

"Le cheikh Abdullah a souligné la priorité d'œuvrer en faveur d'un cessez-le-feu et de la libération des otages, ainsi que l'importance d'éviter une nouvelle escalade du conflit dans la région", indique le communiqué.

Le cheikh Abdallah a également "réitéré le besoin urgent d'avancer un horizon politique sérieux pour la reprise des négociations afin de parvenir à une paix globale basée sur la solution des deux États", ajoute le communiqué.

"Il a réaffirmé la position fraternelle et historique de longue date des Émirats arabes unis en faveur du peuple palestinien, soulignant l'engagement inébranlable du pays à soutenir le peuple palestinien et son droit à l'autodétermination.

Le ministre des affaires étrangères des Émirats arabes unis a en outre "souligné l'importance de mettre fin à l'extrémisme, aux tensions croissantes et à la violence dans la région".

La réunion a eu lieu alors qu'Israël continue de pilonner Gaza, détruisant des maisons et tuant davantage de civils lorsqu'il a repris son offensive militaire le mois dernier, après avoir ignoré une trêve que les États-Unis avaient aidé à négocier.

Selon le dernier décompte du ministère de la santé du territoire dirigé par le Hamas, plus de 1 330 personnes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a repris l'offensive.

Le nombre total de morts depuis le début de la guerre s'élève désormais à 50 695, selon le ministère.

La guerre a commencé lorsque des militants du Hamas ont attaqué Israël le 7 octobre 2023, tuant environ 1 200 personnes et en prenant 251 en otage. Cinquante-neuf otages sont toujours détenus à Gaza, dont 24 seraient encore en vie.

Parmi les dernières victimes du ciblage délibéré des civils par Israël figurent 15 médecins du Croissant-Rouge, dont les corps ont été retrouvés une semaine seulement après l'incident au cours duquel ils ont été tués. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com