Des migrants expulsés d'Algérie «abandonnés» dans le désert nigérien, dénonce MSF

À Assamaka, MSF dispense des soins médicaux et distribue des produits de première nécessité aux migrants (Photo, AFP).
À Assamaka, MSF dispense des soins médicaux et distribue des produits de première nécessité aux migrants (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 17 mars 2023

Des migrants expulsés d'Algérie «abandonnés» dans le désert nigérien, dénonce MSF

  • MSF a exprimé sa profonde préoccupation pour les quelque 4677 migrants arrivés à Assamaka entre le 11 janvier et 3 mars 2023
  • Ces migrants sont originaires de plusieurs pays africains, notamment le Mali, le Burkina Faso et le Niger

RABAT: L'organisation humanitaire Médecins Sans Frontières (MSF) a dénoncé les conditions déplorables auxquelles sont confrontés des migrants abandonnés dans la ville reculée d'Assamaka, au Niger, après leur expulsion d’Algérie.

Dans un communiqué publié jeudi, MSF a exprimé sa profonde préoccupation pour les quelque 4 677 migrants arrivés entre le 11 janvier et 3 mars 2023 dans cette région désertique.

Selon l’ONG, ces migrants sont originaires de plusieurs pays africains, notamment le Mali, le Burkina Faso et le Niger, et sont bloqués à Assamaka depuis des mois. Sans accès à la nourriture, à l'eau ou à des soins médicaux, ils vivent dans des habitations de fortune sans aménagements sanitaires adéquats, rapporte l'ONG.

«Nous avons fourni une assistance aux migrants à Assamaka depuis novembre 2021 et nous pouvons confirmer que les conditions dans lesquelles ils vivent sont inacceptables. Ils ont un besoin urgent de choses essentielles telles que la nourriture, l'eau et les soins médicaux, et nous demandons aux autorités de prendre des mesures immédiates pour faire face à cette crise humanitaire», exhorte l’ONG.

Par ailleurs, MSF exhorte la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à fournir «immédiatement» une protection à ces migrants abandonnés dans des conditions «extrêmement précaires».

« Nous ne savons pas quand nous quitterons Assamaka. C'est comme être dans une prison à ciel ouvert. Pour les repas, tout ce que nous recevons est très mal préparé. Il y a plus de sable que de nourriture. Cela nous rend malades et nous donne des diarrhées et des douleurs d'estomac », témoigne une migrante bloquée depuis plusieurs mois, interrogée par l'ONG.

À Assamaka, MSF dispense des soins médicaux et distribue des produits de première nécessité aux migrants.

La précarité de la situation à Assamaka illustre la crise permanente à laquelle sont confrontés les migrants dans la région du Sahel. Des milliers de migrants entreprennent chaque année des voyages périlleux à travers le désert du Sahara, à la recherche de meilleures opportunités économiques ou pour échapper à la violence et à la persécution dans leur pays d'origine.


Amnesty International demande à la Hongrie d'arrêter M. Netanyahou

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le Premier ministre israélien doit se rendre cette semaine dans un pays membre de la Cour pénale internationale
  • Cette visite " ne doit pas devenir un indicateur de l'avenir des droits humains en Europe "

LONDRES : Amnesty International a demandé à la Hongrie d'arrêter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, à la suite d'informations selon lesquelles il se rendra dans cet État membre de l'UE mercredi à l'invitation de son homologue hongrois Viktor Orban.

M. Netanyahou fait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré en novembre par la Cour pénale internationale en raison de la conduite d'Israël à Gaza.

M. Orban, proche allié de M. Netanyahu, a déclaré qu'il n'exécuterait pas le mandat. En tant qu'État membre, la Hongrie est tenue d'exécuter tout mandat d'arrêt délivré par la CPI.


Israël : Netanyahu revient sur son choix pour la direction du Shin Bet

Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
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  • La nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 
  • M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi être revenu sur son choix pour le nouveau directeur de l'Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet) après que son candidat a été critiqué à Washington par un influent sénateur.

« Lundi, M. Netanyahu a de nouveau rencontré le vice-amiral [Eli] Sharvit à propos de sa nomination à la tête du Shin Bet », indique un communiqué du Bureau du Premier ministre.

Il l'a « remercié [...] d'avoir répondu à l'appel du devoir, mais l'a informé qu'après plus ample considération, il avait l'intention d'examiner d'autres candidatures », a indiqué un communiqué du bureau de M. Netanyahu.

Ce revirement soudain survient après que la nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 

« S'il est vrai que l'Amérique n'a pas de meilleur ami qu'Israël, la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet est plus que problématique », a écrit M. Graham sur X.

« Mon conseil à mes amis israéliens est de changer de cap et d'examiner plus minutieusement le passé de leur candidat », a-t-il ajouté, notant que des « déclarations » de l'amiral Sharvit « sur le président Trump et sa politique créeraient des tensions inutiles à un moment critique ».

M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

La décision de démettre M. Bar de ses fonctions, en qui M. Netanyahu dit ne plus avoir confiance, est fortement critiquée en Israël où les manifestations se multiplient contre le gouvernement et contre ce qui est perçu par ses opposants comme une dérive dictatoriale du Premier ministre.


Ukraine : Poutine « reste ouvert à tout contact » avec Trump, après ses critiques selon le Kremlin

Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
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  • « Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
  • Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

MOSCOU : Vladimir Poutine « reste ouvert à tout contact » avec son homologue américain Donald Trump, a affirmé lundi le Kremlin, après les critiques du locataire de la Maison Blanche à l'encontre du président russe malgré leur rapprochement entamé depuis plusieurs semaines.

« Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, précisant qu'« aucun » nouvel appel entre les deux dirigeants n'était « prévu pour l'instant ».

Donald Trump a dit à la chaîne américaine NBC être « très énervé, furieux » envers son homologue russe, après que ce dernier eut évoqué l'idée d'une « administration transitoire » en Ukraine, sans son président actuel, Volodymyr Zelensky.

Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

Ces dernières semaines, Moscou et Washington ont convenu d'une remise à plat de leurs relations bilatérales, très fortement dégradées par des années de tensions, qui ont culminé depuis 2022 avec le déclenchement de l'assaut russe contre l'Ukraine, soutenue par les États-Unis.

Donald Trump, qui souhaite mettre fin au conflit le plus rapidement possible, a également menacé la Russie de nouvelles taxes sur le pétrole russe si aucun accord n'était trouvé.

Or, la manne financière issue de la vente de son or noir est vitale pour Moscou, qui doit financer son offensive en Ukraine, particulièrement coûteuse.

Le président russe Vladimir Poutine a rejeté plus tôt ce mois-ci la proposition de cessez-le-feu inconditionnel de Donald Trump en Ukraine, que Kiev avait pourtant acceptée sous pression américaine.

Lundi, Dmitri Peskov a martelé que la Russie continuait à travailler « tout d'abord sur l'établissement de relations bilatérales et nous travaillons également sur la mise en œuvre de certaines idées liées au règlement ukrainien ».

« Le travail est en cours. Il n'y a pas encore de détails précis. Il s'agit d'un processus qui prend du temps, probablement en raison de la complexité du sujet », a-t-il poursuivi.