A Los Angeles, un lycée soutenu par George Clooney tente de diversifier le visage d'Hollywood

D'ici quelques années, cette élève de troisième espère bien gagner sa place derrière la caméra (Photo, AFP).
D'ici quelques années, cette élève de troisième espère bien gagner sa place derrière la caméra (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 11 mars 2023

A Los Angeles, un lycée soutenu par George Clooney tente de diversifier le visage d'Hollywood

  • Dans la classe de Ja'saray, des affiches recensant 80 métiers du cinéma rappellent aux élèves toutes les opportunités existantes
  • Depuis qu'Hollywood a réalisé son manque d'inclusivité avec la polémique #OscarsSoWhite en 2015, la représentation des minorités à l'écran est scrutée de près

LOS ANGELES: Musique, angles de prises de vue, caractère des personnages: à seulement 14 ans, Ja'saray Juarez décortique déjà avec ses camarades la recette d'une publicité réussie, pour bientôt produire son propre spot à diffuser en cours.

D'ici quelques années, cette élève de troisième espère bien gagner sa place derrière la caméra, grâce à un cursus lancé par un lycée public de Los Angeles et soutenu par l'acteur George Clooney pour former des centaines de jeunes défavorisés aux métiers d'Hollywood.

"Je suis tellement contente d'apprendre à faire des films, (...) comment produire un script, comment écrire des dialogues", confie à l'AFP l'adolescente, dans sa classe remplie d'affiches de cinéma, de claps et d'une chaise de réalisateur.

Son établissement scolaire, le "Roybal Learning Center", compte 90% d'élèves latino-américains, souvent issus de familles modestes. Pour eux, Hollywood et son boulevard parsemé d'étoiles, situé à seulement quelques kilomètres de là, reste un univers difficilement accessible.

Mais depuis septembre, ce collège-lycée a lancé une formation spécialisée allant de la troisième à la terminale, grâce à un gros coup de pouce de la star d'"Ocean's Eleven". George Clooney a rassemblé d'autres acteurs, comme Eva Longoria ou Don Cheadle, et plusieurs studios, dont Warner Bros, Paramount et Disney, pour aider à financer ce projet.

«Commencer tôt»

Objectif: s'attaquer aux racines du manque d'inclusivité du cinéma américain, souvent critiqué lors des Oscars.

Pour régler le problème, "il faut commencer tôt", a estimé l'acteur dans un communiqué. "Il faut créer des programmes de lycée qui enseignent aux jeunes le maniement des caméras, le montage, les effets visuels, le son et toutes les possibilités de carrière que cette industrie a à offrir."

Coloriste, costumière, technicien lumière... Dans la classe de Ja'saray, des affiches recensant 80 métiers du cinéma rappellent aux élèves toutes les opportunités existantes.

"Je n'avais absolument aucune idée qu'il y en avait autant, je pensais juste au réalisateur et aux acteurs", souffle la jeune fille, qui envisageait initialement de travailler dans l'animation mais songe désormais à devenir scénariste. "Cela m'a ouvert les yeux."

Le secteur compte "65 000 emplois techniques aux Etats-Unis", largement méconnus, a insisté George Clooney lors du lancement du curriculum en septembre.

Depuis qu'Hollywood a réalisé son manque d'inclusivité avec la polémique #OscarsSoWhite en 2015, la représentation des minorités à l'écran est scrutée de près.

L'Académie qui décerne les précieuses statuettes a diversifié ses votants et le palmarès s'en ressent. Cette année, beaucoup voient dans les 11 nominations d'"Everything Everywhere All At Once", une comédie au casting majoritairement asiatique annoncée comme favorite, un symbole de progrès.

Mais derrière la caméra, les équipes restent largement monocolores. Monopolisés par les syndicats, ces emplois bien payés sont quasiment inaccessibles sans réseau.

Stages professionnels

"Il y a un vrai problème de diversité, surtout dans les équipes de tournage", témoigne Brittany Hilgers, qui enseigne les bases du cinéma aux élèves, après 12 ans passés dans l'industrie comme scénariste.

Dans l'une des rares études sur le sujet, l'école de communication et de journalisme Annenberg de l'université de Californie du Sud a décortiqué les crédits de 300 films entre 2016 et 2018. Résultat, 80% des monteurs étaient des hommes blancs, et seulement 14% des costumières appartenaient à des minorités.

Pour corriger le tir, le lycée compte sur syndicats et studios partenaires pour offrir des stages aux élèves, voire des embauches. Après une année généraliste, ils se spécialisent progressivement.

"Les jeunes qui vont vouloir faire du montage vont apprendre sur le vrai logiciel qu'utilisent les professionnels de l'industrie", détaille Mme Hilgers, en insistant sur l'employabilité des futurs diplômés.

Pour un secteur en mal de nouveaux visages, "c'est important d'investir maintenant et de ne pas attendre qu'ils arrivent à l'université, car en vérité, tous les élèves ne parviennent pas jusque-là", souligne la principale, Blanca Cruz.

"J'ai le sentiment qu'on a une longueur d'avance", se réjouit David Flores. Issu d'une famille de travailleurs sociaux, cet élève de première sait désormais utiliser un micro perche et un logiciel de montage.

Mais au-delà de la technique, "cette école m'a appris à me faire un réseau, c'est très important", souligne le jeune homme, qui ne savait pas trop comment devenir monteur. "Maintenant, (..) je vois un chemin pour moi."

Si le programme s'avère concluant, le district scolaire de Los Angeles espère le répliquer dans d'autres écoles. George Clooney, lui, rêve déjà de l'exporter à New York, Chicago ou Atlanta.


Anthony Hopkins enchante Riyad avec une symphonie onirique

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
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  • Présentée par Morgan Freeman, l'icône hollywoodienne se penche sur le langage universel de la musique
  • Un concert en Arabie Saoudite : un honneur inimaginable, dit Hopkins

RIYADH : Dans un mélange captivant d'art et d'humanité, l'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé "La vie est un rêve", dans le cadre des festivités de la Saison de Riyad.

Présenté par son collègue acteur Morgan Freeman, Hopkins a commencé son discours par la salutation arabe "As-salamu alaykum", donnant ainsi le ton du respect culturel et de l'unité.

Hopkins a partagé ses réflexions sur la vie et l'art, s'inspirant des mots d'Edgar Allan Poe : "J'ai toujours cru que tout ce que nous voyons ou semblons être n'est qu'un rêve à l'intérieur d'un rêve".

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

Il a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad.

C'est avec une grande humilité et une immense gratitude que je présente ma pièce, "La vie est un rêve", dans le cadre de la Saison de Riyad", a-t-il déclaré.

Se remémorant sa vie, il a décrit le chemin parcouru depuis le "fils d'un simple boulanger" du sud du pays de Galles jusqu'à un compositeur et un acteur de renommée mondiale.

"Pour moi, ma vie est un profond mystère", a-t-il déclaré. "Il est impossible de comprendre ou de s'attribuer le mérite des bénédictions qui m'ont été accordées. C'est pourquoi je crois que la vie est un rêve, et cette pièce, "Life is a Dream", m'a été inspirée par mon enfance rêveuse dans le sud du pays de Galles, par ma mère qui m'a merveilleusement soutenu et par mon père, qui était plus grand que nature et qui a travaillé sans relâche tout au long de sa vie.

Hopkins a invoqué la philosophie de Ralph Waldo Emerson, soulignant que la musique et l'art sont des connecteurs spirituels.

"La musique et l'art sont des chemins vers Dieu, le principal moyen de relier toutes les âmes humaines. Emerson a compris que toucher une âme, c'est toucher toutes les âmes et je crois moi aussi que la musique a un pouvoir de transformation", a-t-il déclaré.

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

"J'ai toujours rêvé d'être compositeur, mais je n'ai jamais su comment. Pourtant, donner ce concert en Arabie saoudite, berceau de l'islam, où le prophète Mahomet a reçu ses messages et où se trouvent les villes saintes de La Mecque et de Médine, est un honneur inimaginable".

Abordant les défis mondiaux, M. Hopkins a souligné l'importance de l'unité et de la paix.

"Je ne peux imaginer un meilleur endroit qu'ici pour nous rassembler, surmonter nos différences et envisager un monde de paix, d'équilibre et d'amour", a-t-il déclaré.

"À 87 ans, je comprends parfaitement que la mort est inévitable. Mais le thème de ce concert est que la vie est un long adieu à tout ce que nous aimons, un adieu prolongé, mais rempli de pardon et d'émerveillement".

M. Hopkins a conclu en remerciant l'équipe qui a rendu ce concert possible, en particulier Rakan Al-Harthi, directeur général de Sela, son producteur musical Stephen Barton, le chef d'orchestre Matthew Freeman et le Royal Philharmonic Orchestra. Il a terminé son discours par "Shukran".

Grâce à cet événement, Hopkins a non seulement mis en valeur ses talents musicaux, mais il a également laissé une impression durable sur la Saison de Riyad, en soulignant le pouvoir unificateur de l'art et de la musique dans la promotion de la tolérance, de l'amour et de la compréhension entre les cultures.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

   

Le mouvement Slow Food s'implante à AlUla

AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
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  • Le Centre d'art culinaire Dadan est un centre d'éco-gastronomie qui allie patrimoine et système alimentaire durable.
  • Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

RIYADH : grâce à l'ouverture du Centre d'art culinaire Dadan, la ville d'AlUla accueille un nouveau foyer du mouvement slow food. Ce centre célèbre l'agriculture durable, les traditions alimentaires locales et les repas réfléchis.

Ce mouvement mondial vise à favoriser un lien plus profond entre les consommateurs et leurs sources de nourriture, en prônant l'utilisation d'ingrédients saisonniers et locaux, et en soutenant tous les membres de la communauté, des valeurs qui ont guidé le développement d'AlUla en tant que destination durable.

Le Centre des arts culinaires Dadan est un centre mondial d'éco-gastronomie qui allie l'héritage de l'oasis verdoyante d'AlUla aux valeurs contemporaines d'un système alimentaire équitable et durable.

Situé près du site historique de Dadan, le centre propose des repas, des ateliers interactifs et la possibilité de rencontrer les agriculteurs d'AlUla, le tout dans un cadre naturel d'exception.

Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

Les familles locales, dont les moyens de subsistance sont étroitement liés à l'agriculture de l'oasis, présentent leurs produits et invitent les visiteurs à découvrir les saveurs authentiques d'AlUla. Les visiteurs peuvent savourer des plats préparés selon des méthodes traditionnelles ou choisir des produits frais à déguster sur l'aire de pique-nique, adoptant ainsi la philosophie « de l'oasis à la table » qui est au cœur de la mission du centre. Chaque achat soutient directement les agriculteurs locaux.

Le restaurant Diyar du centre, nommé d'après le mot arabe signifiant « maison », offre une expérience gastronomique inoubliable. Chaleureux et accueillant, il surplombe les montagnes majestueuses et sert des plats préparés à partir d'ingrédients provenant de sources durables et cultivés localement. Sous la direction du chef primé Sergio Rama, il redéfinit l'hospitalité en transformant des repas simples en une célébration de la communauté et du patrimoine.

Une autre façon d'en savoir plus sur AlUla et ses habitants est de participer aux ateliers du centre, qui enseignent les pratiques durables et les traditions locales. 

Qu'il s'agisse d'apprendre les principes fondamentaux de la cuisine de la ferme à la table, de maîtriser les arts de la saumure et de la fermentation ou d'explorer les multiples utilisations du moringa dans les huiles et les savons, les participants acquièrent des connaissances pratiques sur de multiples pratiques artisanales et alimentaires.

Grâce au centre d'art culinaire Dadan, AlUla invite le monde à redécouvrir le plaisir d'une cuisine saine et traditionnelle dans son oasis intemporelle.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


« Unstoppable » : Une sortie attendue mais réjouissante

"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
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  • Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe
  • Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur

LONDRES : Il est facile d'oublier qu'il arrive parfois que l'on attende simplement une dose de bonnes vibrations d'un film — et peu de genres s'y prêtent mieux que le biopic sportif.

Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe.

Réalisé par William Goldenberg (scénariste et monteur de renom, qui fait ici ses débuts en tant que réalisateur), "Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome ("Moonlight", "When They See Us") dans le rôle de Robles, avec Jennifer Lopez dans le rôle de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans le rôle de son beau-père Rick.

Déjà talentueux lutteur au lycée, Robles rate la bourse d'études dont il rêvait, mais choisit de payer pour aller à l'université d'État de l'Arizona et gagner une place dans l'équipe de lutte de l'établissement.

Malgré le comportement abusif de Rick à la maison, Robles continue de gagner la confiance de ses coéquipiers. Soutenu par la foi inébranlable de sa mère et de son entraîneur au lycée (joué par Michael Pena), il se montre non seulement digne de sa place, mais aussi un athlète capable de performer sur la scène nationale.

Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur. Parce que, si vous le faites - et si le film a un casting décent qui fait un travail sérieux - le résultat en vaut la peine.

C'est le cas de "Unstoppable", un film aussi déterminé que son protagoniste du monde réel. Bien sûr, il y a quelques éléments de l'histoire qui sont évoqués puis abandonnés. Bien sûr, la montée en puissance de l'épreuve de force est plus que prévisible.

Mais ce film bénéficie de l'excellente performance de Jerome (aidé par des effets et des cascades absolument parfaits, qui voient Robles lui-même exécuter certaines séquences de lutte), et d'une distribution secondaire immensément talentueuse.

Lopez, Cannavale et Peña jouent tous très bien leur rôle, mais Don Cheadle mérite également des éloges pour son interprétation en tant qu'entraîneur et mentor de Robles à l'université.

S'agit-il de l'exploration la plus sophistiquée du monde de la lutte universitaire ? Non. Mais s'agit-il d'un film chaleureux et décent qui vous fera du bien ? Absolument.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com