WASHINGTON: La Maison Blanche a estimé lundi que l'enquête sur les cas d'intoxication dans des écoles de filles en Iran pourrait relever du mandat des Nations unies.
"Si ces empoisonnements sont liés à la participation à des manifestations, alors cela relève tout à fait du mandat de la mission indépendante d'établissement des faits des Nations unies", créée en novembre dernier pour enquêter sur les violations des droits humains en Iran, a dit la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre.
"Il doit y avoir une enquête crédible et indépendante, les personnes responsables devront rendre des comptes", a-t-elle ajouté lors de son point presse quotidien, estimant que ces cas d'intoxication étaient "inadmissibles".
La diplomatie américaine rend hommage aux femmes et filles d'Iran
La diplomatie américaine entend rendre hommage aux femmes et aux filles d'Iran lors d'une cérémonie mercredi à la Maison Blanche, a annoncé lundi le département d'Etat.
La récompense, attribuée au nom de l'ancienne cheffe de la diplomatie américaine Madeleine Albright décédée l'année dernière, sera remise à la Maison Blanche par la Première dame Jill Biden et le secrétaire d'Etat Antony Blinken.
"Dans les jours qui ont suivi la mort de (Mahsa) Amini, des femmes et des filles iraniennes sont descendues dans la rue, certaines retirant et brûlant leur foulard et coupant leurs cheveux", relève le communiqué du département d'Etat.
"Leur courage et leur défiance a inspiré des vagues d'autres, y compris des hommes et des garçons, à les rejoindre en masse", ajoute le texte qui souligne que malgré la répression des autorités iraniennes, ces "femmes et filles ont persisté".
Le département d'Etat américain octroie ces récompenses chaque année pour marquer la journée internationale des femmes, le 8 mars.
L'affaire des écolières empoisonnées provoque depuis plusieurs jours une vague d'émotion dans le pays, où les autorités sont mises sous pression pour identifier les responsables.
Plusieurs centaines de cas de détresse respiratoire ont été répertoriés depuis le début, à la mi-décembre, de la série d'intoxications par des gaz toxiques dans au moins une dizaine d'établissements. Elles seraient l'oeuvre d'individus voulant faire fermer les écoles de filles, selon un responsable gouvernemental.
A ce stade, aucune arrestation n'a été annoncée dans le cadre de l'enquête diligentée par les autorités.