Les saisies d'armes destinées aux Houthis laissent présager «une nouvelle offensive» du groupe

Les saisies d'armes destinées aux Houthis laissent présager «une nouvelle offensive» du groupe
Les saisies d'armes destinées aux Houthis laissent présager «une nouvelle offensive» du groupe
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Publié le Vendredi 03 mars 2023

Les saisies d'armes destinées aux Houthis laissent présager «une nouvelle offensive» du groupe

  • Un navire de guerre britannique a saisi une cargaison d'armes, contenant des composants de missiles balistiques et des armes antichar
  • Les autorités yéménites ont également saisi des missiles antichars de fabrication iranienne près de la frontière avec Oman le 10 mars

AL-MUKALLÂ: Les efforts déployés par les Houthis pour faire entrer clandestinement des armes iraniennes au Yémen et le déploiement de troupes près des grandes villes laissent penser que le groupe se prépare à un nouvel assaut terrestre, ont révélé jeudi des analystes et des responsables militaires.

Cet avertissement est intervenu après qu'un navire de guerre britannique a saisi une petite cargaison d'armes, notamment des composants de missiles balistiques et un chargement de Dehlavieh, missile antichar de fabrication iranienne, lors de la fouille d'un bateau en provenance d'Iran le 23 février.

Un hélicoptère de la frégate HMS Lancaster de la Royal Navy a arrêté le navire avant qu'il ne puisse pénétrer à nouveau dans les eaux territoriales iraniennes, a indiqué le ministère britannique de la Défense.

Les autorités yéménites ont saisi le même type de missile antichar près du poste frontalier de Chahen avec Oman le 10 mars, selon le groupe d'experts des Nations unies pour le Yémen, qui a évalué les missiles confisqués au Yémen.

«La concentration du groupe houthi sur cet armement important et destructeur, ainsi que les livraisons continues de Dehlavieh par l'Iran, indiquent que les Houthis se préparent à une grande bataille terrestre contre l'armée nationale et la résistance», a déclaré Yahya Abou Hatem, un analyste militaire, à Arab News.

Au cours des deux derniers mois, les États-Unis, la France et les autorités locales yéménites ont saisi des milliers de fusils d'assaut, de munitions, de missiles antichars et d'autres armes provenant d'Iran.

Les efforts de paix au Yémen sont dans l'impasse depuis le refus de la milice en octobre de renouveler la trêve négociée par l'ONU. Le groupe a menacé de lancer des attaques si le gouvernement refusait ses demandes de partage des revenus pétroliers et de paiement des employés dans les zones contrôlées par les Houthis.

Les officiers militaires yéménites estiment que les Houthis ont fait passer des armes en contrebande depuis l'Iran et ont rassemblé des combattants à l'extérieur des principales villes telles que Marib et Taïz en guise de préparation.

Abdel Basit al-Baher, un officier militaire yéménite à Taïz, a déclaré jeudi à Arab News que l'approvisionnement continu des Houthis en armes iraniennes et le repositionnement de leurs forces autour de la ville indiquaient qu'ils allaient lancer une offensive militaire majeure.

«La milice houthie organise ses rangs, prépare ses combattants et fait passer des armes en contrebande en vue d'une lutte massive et prolongée à l'intérieur du Yémen ou contre nos frères saoudiens», a indiqué Al-Baher, ajoutant que le groupe a déjà utilisé des missiles Dehlavieh à Taïz et dans d'autres endroits contestés.

D’après Al-Baher, les Houthis ont utilisé un canon rotatif Vulcan de 21 mm et des fusils de sniper à viseur thermique au cours des deux dernières années. «La milice houthie ne souhaite pas la paix et utilise les trêves pour gagner du temps. Elle se prépare à une nouvelle vague de combats en continuant à faire de la contrebande d'armes», a-t-il poursuivi.

De même, lors de la 40e session du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur, mercredi en Tunisie, le ministre yéménite de l'Intérieur, le major-général Ibrahim Haydan, a appelé à une intensification des efforts internationaux pour mettre un terme au flux d'armes et de drogues vers le Yémen. Il a divulgué que les garde-côtes de son pays, la Coalition pour restaurer la légitimité au Yémen et les forces navales internationales ont intercepté de nombreuses cargaisons d'armes et de drogues.

La saisie effectuée par la Royal Navy intervient après d'autres saisies exécutées par les forces françaises et américaines, au moment où les puissances occidentales augmentent la pression sur l'Iran qui continue d'enrichir de l'uranium à un niveau plus proche que jamais de celui de qualité militaire.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.