Pourquoi l’imam Mohammed ben Saoud a quitté Ghasibah pour s’installer à At-Tarafiyyah, dans la région de Diriyah

Ghasibah était le premier siège du gouvernement. (Photo fournie)
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Publié le Mercredi 22 février 2023

Pourquoi l’imam Mohammed ben Saoud a quitté Ghasibah pour s’installer à At-Tarafiyyah, dans la région de Diriyah

  • Au cours du XVIIIe siècle, on assiste à un flux de nouveaux migrants vers Ghasibah et les régions limitrophes, ce qui a conduit au transfert du pouvoir de Ghasibah à At-Tarafiyyah, et finalement à Turaïf
  • Aujourd’hui, il ne reste à Ghasibah que des vestiges structurels qui témoignent de la solidité de ses murs et du rôle qu’ils ont joué dans l’histoire du Royaume

RIYAD: Lorsque les gens s’attardent sur les événements qui ont marqué le Royaume, beaucoup ont tendance à négliger l’importance du quartier de Ghasibah et sa position en tant que centre de la famille régnante Al-Saoud pendant environ trois cents ans.

Mais, en 1766 apr. J.-C., le site du patrimoine mondial de l’Unesco de Turaïf, à Diriyah, est devenu le siège du gouvernement.

«Le quartier est l’un des endroits les plus anciens. Il a été témoin de la prise de pouvoir des familles saoudiennes il y a six cents ans, après la création du premier État saoudien», explique le Dr Badran al-Honaihen, directeur associé de la recherche et des études historiques au sein de l’Autorité de développement de Diriyah Gate, dans un entretien accordé à Arab News.

Ghasibah était le siège du gouvernement entre l’ère du prince Mani’ al-Muraydi et les premiers jours du règne de l’imam Mohammed ben Saoud.

La région de Diriyah était formée de cinq quartiers: Ghasibah, At-Tarafiyyah, Al-Murayih, Al-Qusairen et Turaïf.

Ghasibah était située dans la région nord-est de Diriyah, au sommet d’un plateau entouré par Wadi Hanifa.

«Le quartier de Ghasibah est devenu le noyau de Diriyah et le centre du gouvernement. Il a joué un rôle de premier plan dans la protection des convois de pèlerinage et de commerce qui traversaient ses régions», souligne le Dr Badran al-Honaihen.

Ghasibah était le premier siège du gouvernement; une fois que Diriyah a établi le premier État saoudien, le quartier est devenu le centre de l’éducation, de l’agriculture et des meilleures conditions de vie.

«Lorsque Diriyah est devenue la capitale du premier État saoudien, le nombre d’immigrants a augmenté, ce qui a considérablement affecté la composition de la société moderne. Le centre du pouvoir a alors été transféré de Ghasibah à At-Tarafiyyah puis, en peu de temps, au quartier de Turaïf», précise le spécialiste.

Au cours du XVIIIe siècle, on assiste à un flux de nouveaux migrants vers Ghasibah et les régions limitrophes, ce qui a conduit au transfert du pouvoir de Ghasibah à At-Tarafiyyah et, finalement, à Turaïf.

«En raison de la surpopulation, l’État s’est déplacé à At-Tarafiyyah, qui est l’un des plus beaux quartiers de Diriyah», déclare l’historien.

La transition de Ghasibah à At-Tarafiyyah constitue une étape importante dans la chronologie du Royaume puisqu’elle a mis en évidence le succès de Diriyah.

«De nombreux nouveaux quartiers résidentiels ont émergé après que Ghasibah est devenu surpeuplé, comme At-Tarafiyyah, où des preuves témoignent toujours de la grandeur du règne de l’imam Mohammed ben Saoud», indique le Dr Badran al-Honaihen.

Après que Diriyah a connu la prospérité et que sa population s’est développée, le quartier de Ghasibah s’est rempli de monde. L’imam Mohammed ben Saoud a déménagé de Ghasibah à At-Tarafiyyah, une région de Samhan située sur la rive est de Wadi Hanifa, au sud de Ghasibah.

«Peu de temps après la création du premier État saoudien, la famille royale a déménagé de Ghasibah à At-Tarafiyyah. L’imam Mohammed ben Saoud a résidé à At-Tarafiyyah jusqu’à la fin de son règne, qui consistait en près de quarante ans de réformes et de succès éducatifs, sociaux, culturels et politiques», nous confie le Dr Badran al-Honaihen.

«L’emplacement stratégique de Ghasibah en a fait l’un des lieux fortifiés les plus importants parmi ceux qui ont contribué à la défense de Diriyah», affirme-t-il.

«Ghasibah avait ses propres histoires, vers la fin du premier État saoudien, la période de résilience et la défense de Diriyah, le palais du prince Saoud ben Abdallah ben Saoud ben Abdelaziz, le petit-fils de l’imam Saoud. Il avait un palais historique et était célèbre pour son courage et sa résilience, tout comme d’autres membres de Banu Hanifa à Ghasibah.»

Certaines des histoires les plus importantes sur Ghasibah concernent ses portes.

«Les palais du Najd sont dotés de portes typiques du style Diriyah. Ces portes étaient en bois de tamaris et elles comportaient de nombreux détails architecturaux. Mais la porte du palais du prince Saoud ben Abdallah était en fer. Cela étonnait à la fois les habitants et les armées qui envahissaient Diriyah, et plus particulièrement Ghasibah.»

Selon l’historien de Diriyah, le petit-fils de l’imam Mohammed ben Saoud, l’imam Saoud ben Abdelaziz, voulait confirmer le lien de l’État saoudien avec Ghasibah.

«[L’imam Saoud ben Abdelaziz] a fait construire un grand palais à Ghasibah pour qu’il lui serve de résidence s’il décidait de quitter Turaïf et de changer de destination. Il a fait bâtir une porte en fer pour ce palais, qui était l’une des plus grandes forteresses de la région», souligne le Dr Badran al-Honaihen.

Le nom «Ghasibah» a été mentionné pour la première fois dans des sources historiques, après que le prince Mani’ al-Muraydi et son clan, Murada de Drou’, se sont installés à Diriyah, en 1446.

«Peut-être que le nom “Ghasibah” provient de la signification du mot lui-même, qui indique la qualité d’une chose qui est prise par la force ou la contrainte. On peut aussi l’interpréter comme un signe de l’invulnérabilité et de l’immunité du quartier», explique le spécialiste.

«Le prince Saad, fils de l’imam Abdallah ben Saoud, s’y barricada avec les habitants du quartier et le défendit de manière héroïque. Ibrahim Pacha n’a pu y entrer par effraction qu’après avoir lancé une violente attaque, forçant le prince Saad à se rendre», raconte-t-il.

Ibrahim Pacha, le commandant des forces d’invasion, a ensuite conduit les blessés au palais de Ghasibah en raison des forteresses, de la capacité d’accueil et des très nombreuses pièces dont il disposait.

Aujourd’hui, il ne reste que des vestiges structurels à Ghasibah. Ces derniers témoignent de la solidité de ses murs et du rôle qu’ils ont joué dans l’histoire du Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Comment la réserve royale du prince Mohammed ben Salmane protège la biodiversité en Arabie saoudite

Faris Abdullah Ismail al-Juhani a passé son temps dans la ferme familiale de Duba, une ville côtière de la réserve royale du prince Mohammed ben Salmane, aidant son père à s'occuper des moutons et des chameaux. Aujourd'hui chef d'équipe de gardes forestiers, il met à profit cette expérience pour protéger le patrimoine sauvage de l'Arabie saoudite dans le cadre du programme de réensauvagement de la réserve (Photo PMSRR).
Faris Abdullah Ismail al-Juhani a passé son temps dans la ferme familiale de Duba, une ville côtière de la réserve royale du prince Mohammed ben Salmane, aidant son père à s'occuper des moutons et des chameaux. Aujourd'hui chef d'équipe de gardes forestiers, il met à profit cette expérience pour protéger le patrimoine sauvage de l'Arabie saoudite dans le cadre du programme de réensauvagement de la réserve (Photo PMSRR).
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  • Les tests génétiques sont essentiels pour s'assurer que les bonnes sous-espèces sont réintroduites
  • La réserve encourage également l'écotourisme durable et apporte des avantages socio-économiques aux communautés locales

RIYAD : Fondée il y a sept ans dans le cadre de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, la réserve royale du prince Mohammed ben Salmane illustre l'engagement du Royaume envers la conservation environnementale.

L'Arabie saoudite a accompli des progrès considérables dans la protection de ses écosystèmes et de sa faune, en étendant ses zones protégées de 19 à plus de 400, couvrant désormais 18% du territoire du Royaume.

"Lorsque j'ai été invité à découvrir l'Arabie saoudite, j'ai été fasciné par sa beauté sauvage et étendue, sa nature brute et sa biodiversité unique", a déclaré Andrew Zaloumis, directeur général de la réserve royale du prince Mohammed ben Salmane, à Arab News.

"J'ai été impressionné par la vision, le leadership et la direction en matière de conservation. La Vision 2030 met en place un cadre permettant de concrétiser les engagements du Royaume en matière d'environnement et de les rendre pertinents à l'échelle mondiale", s’est-il exclamé.

"Son potentiel à devenir un concurrent mondial sérieux était une opportunité que je ne pouvais pas laisser passer", a-t-il ajouté. 

Située dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, la réserve s'étend sur environ 24 500 kilomètres carrés, englobant 15 écosystèmes et abritant plus de 50 % des espèces marines et terrestres du Royaume, ce qui en fait l'une des zones protégées les plus riches en biodiversité du Moyen-Orient.

"La réserve abrite une biodiversité végétale et animale exceptionnelle", a déclaré M. Zaloumis, précisant qu'elle couvre 1% de la superficie terrestre de l'Arabie saoudite et 1,8% de sa superficie marine.
"Les 170 kilomètres de littoral de la réserve sont les plus longs à être gérés par une seule agence de conservation dans le Royaume", a-t-il noté. 

"Elle abrite 64% des espèces de coraux du Royaume, 22% des espèces de poissons, ainsi que des populations de tortues vertes et de tortues imbriquées, des dauphins à long bec, des dugongs, des requins-baleines et des écosystèmes de mangroves grises d'une importance cruciale", a-t-il détaillé. 


Le roi Salmane et le prince héritier contribuent à hauteur de 19 millions de dollars pour la campagne « Ehsan »

Le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane ont fait don de 70 millions de riyals saoudiens (19 millions de dollars) à la Campagne nationale pour l’action caritative via la plateforme « Ehsan » lors de sa cinquième édition vendredi (SPA).
Le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane ont fait don de 70 millions de riyals saoudiens (19 millions de dollars) à la Campagne nationale pour l’action caritative via la plateforme « Ehsan » lors de sa cinquième édition vendredi (SPA).
Le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane ont fait don de 70 millions de riyals saoudiens (19 millions de dollars) à la Campagne nationale pour l’action caritative via la plateforme « Ehsan » lors de sa cinquième édition vendredi (SPA).
Le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane ont fait don de 70 millions de riyals saoudiens (19 millions de dollars) à la Campagne nationale pour l’action caritative via la plateforme « Ehsan » lors de sa cinquième édition vendredi (SPA).
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  • La plateforme maximise l'impact des dons caritatifs, avec des dons de citoyens et de résidents pendant le Ramadan
  • Le président du comité de surveillance de la plateforme a félicité les dirigeants saoudiens pour leur soutien indéfectible

DJEDDAH : Le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane ont fait don de 70 millions de riyals saoudiens (19 millions de dollars) à la Campagne nationale pour l’action caritative via la plateforme « Ehsan » lors de sa cinquième édition vendredi.

Le roi Salmane a approuvé vendredi le lancement de la cinquième campagne nationale pour l’action caritative, via la plateforme « Ehsan », les dons se poursuivant tout au long du Ramadan afin d'améliorer les dons caritatifs et de maximiser leur impact, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Dans le prolongement du soutien des dirigeants aux actions caritatives dans le Royaume, le roi Salmane a fait un don de 40 millions de RS et le prince héritier a fait un don de 30 millions de RS.

L'agence de presse saoudienne a indiqué que la campagne vise à offrir à tous les citoyens et résidents la possibilité de participer à des actes de charité et de renforcer la solidarité communautaire pendant le Ramadan.

Majid al-Kassabi, président du comité de supervision de la plateforme « Ehsan », a exprimé sa gratitude au roi Salmane et au prince héritier pour leur soutien indéfectible à la plateforme depuis sa création en vertu d'un décret royal en 2021.

"La cinquième campagne nationale pour l’action de bienfaisance fait suite au succès remarquable des éditions précédentes", a déclaré M. al-Kassabi.

La campagne 2024 a attiré plus de 1,8 milliard de RS de dons à travers 15 millions de transactions, démontrant le leadership du Royaume en matière d'actions caritatives et de développement durable.
Les donateurs peuvent contribuer numériquement à divers domaines caritatifs et de développement tout au long de la campagne. En outre, les dons peuvent être versés au Fonds de dotation « Ehsan ».

Toutes les transactions sont traitées en toute sécurité via l'application « Ehsan », https://ehsan.sa, ou en appelant le numéro unifié 8001247000.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Berlin, Paris, Londres et Rome saluent le plan arabe pour la reconstruction de Gaza

Des diplomates assistent à une session extraordinaire du Conseil des ministres des affaires étrangères des États membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) à Djeddah, le 7 mars 2025. (Photo Amer HILABI / AFP)
Des diplomates assistent à une session extraordinaire du Conseil des ministres des affaires étrangères des États membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) à Djeddah, le 7 mars 2025. (Photo Amer HILABI / AFP)
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  • L'Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l'Italie ont « salué » samedi le plan arabe pour Gaza, qui présente « une voie réaliste vers la reconstruction de Gaza », dans un communiqué commun.
  • Il met à l'écart le Hamas et prévoit le retour de l'Autorité palestinienne, chassée du territoire en 2007 par le mouvement islamiste palestinien.

BERLIN : L'Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l'Italie ont « salué » samedi le plan arabe pour Gaza, qui présente « une voie réaliste vers la reconstruction de Gaza », dans un communiqué commun.

« S'il est mis en œuvre », ce plan promet « une amélioration rapide et durable des conditions de vie catastrophiques des Palestiniens vivant à Gaza », selon ce communiqué des ministres des Affaires étrangères de ces pays diffusé à Berlin.

Il intervient après l'adoption formelle du plan arabe par l'Organisation de la coopération islamique. L'initiative arabe répond à celle du président américain Donald Trump de prendre le contrôle du territoire palestinien et d'en expulser ses habitants.

L'OCI, qui représente le monde musulman, avait appelé dans la foulée « la communauté internationale et les institutions de financement internationales et régionales à apporter rapidement le soutien nécessaire à ce plan ».

Préparé par l'Égypte, il prévoit de reconstruire la bande de Gaza, détruite par 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas, sans déplacer ses 2,4 millions d'habitants.

Il met à l'écart le Hamas et prévoit le retour de l'Autorité palestinienne, chassée du territoire en 2007 par le mouvement islamiste palestinien.

« Il est clair pour nous que le Hamas ne doit plus gouverner Gaza ni constituer une menace pour Israël », ont souligné les ministres européens.

« Nous saluons les efforts sérieux de toutes les parties prenantes impliquées et apprécions le signal important que les États arabes ont envoyé en développant conjointement ce plan de relèvement et de reconstruction », ont-ils encore déclaré.

Ils ont ajouté qu'ils s'engageaient « à travailler avec l'initiative arabe, les Palestiniens et Israël pour aborder ensemble ces questions, y compris la sécurité et la gouvernance ».