France: le Chilien Zepeda rejugé en appel pour la mort de son ex-petite amie japonaise

Humberto Zepeda, le père de Nicolas Zepeda, un Chilien accusé du meurtre présumé de son ex-petite amie japonaise Narumi Kurosaki, s'adresse aux journalistes devant le palais de justice de Vesoul le premier jour du procès en appel de Nicolas Zepeda à Vesoul, dans l'est de la France, le 21 février. 2023. (AFP).
Humberto Zepeda, le père de Nicolas Zepeda, un Chilien accusé du meurtre présumé de son ex-petite amie japonaise Narumi Kurosaki, s'adresse aux journalistes devant le palais de justice de Vesoul le premier jour du procès en appel de Nicolas Zepeda à Vesoul, dans l'est de la France, le 21 février. 2023. (AFP).
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Publié le Mardi 21 février 2023

France: le Chilien Zepeda rejugé en appel pour la mort de son ex-petite amie japonaise

  • Le procès s'est ouvert sur un coup de théâtre: l'accusé a récusé son avocat Antoine Vey, sans expliquer sa décision
  • Deux avocates commises d'office, Emmanuelle Huot et Catherine Bresson, ont été désignées par le président de la cour d'assises d'appel pour assurer la défense de Nicolas Zepeda

VESOUL: Il a clamé son innocence en première instance malgré de lourdes charges: condamné à 28 ans de réclusion, le Chilien Nicolas Zepeda est rejugé à partir de mardi à Vesoul, dans l'est de la France, pour la mort de son ex-petite amie japonaise Narumi Kurosaki.

Le procès s'est ouvert sur un coup de théâtre: l'accusé a récusé son avocat Antoine Vey, sans expliquer sa décision.

Deux avocates commises d'office, Emmanuelle Huot et Catherine Bresson, ont été désignées par le président de la cour d'assises d'appel pour assurer la défense de Nicolas Zepeda. L'audience a ensuite été suspendue afin que l'accusé, polaire noire et chemise vert sombre, s'entretienne avec les deux conseils.

"Ca fait un an que l'appel est prévu, ça fait un an qu'il a le choix d'un nouvel avocat", s'est agacé lors de la suspension Me Randall Schwerdorffer, avocat du petit ami de Narumi lors de sa disparition, Arthur del Piccolo.

Pas moins de 31 médias, dont des chiliens et des japonais, sont accrédités pour suivre ce procès hors norme devant la cour d'assises d'appel, pour deux semaines de débats.

Le verdict est attendu au plus tard le 8 mars.

Jugé pour l'assassinat en 2016 de son ancienne petite amie, l'étudiante japonaise Narumi Kurosaki, Nicolas Zepeda, 32 ans, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

En avril dernier, il avait été condamné à 28 ans de réclusion. M. Zepeda a fait appel de ce verdict.

Arrivée à Besançon à l'été 2016 pour y apprendre le français, Narumi Kurosaki avait rompu avec Nicolas Zepeda après l'avoir rencontré lorsqu'ils étudiaient au Japon.

Sans la prévenir, l'amoureux éconduit était venu la retrouver à Besançon et avait passé avec elle la nuit du 4 au 5 décembre 2016.

Cette nuit-là, dans la résidence universitaire, des témoins disent avoir entendu des "hurlements de terreur" et un bruit sourd "comme si on frappait". Depuis, plus personne n'a revu Narumi.

Son corps n'a jamais été retrouvé.

Dans ses réquisitions de première instance, l'avocat général Etienne Manteaux, de nouveau en charge de l'accusation à Vesoul, avait pointé un faisceau de preuves "rarissime" (témoignages, téléphonie, géolocalisation de la voiture louée par l'accusé...).

Pour le magistrat, le Chilien n'a pas supporté la rupture imposée par Narumi, il l'a étouffée ou étranglée avant d'immerger son corps dans une rivière. Un crime prémédité selon M. Manteaux, qui avait requis la perpétuité.

Du côté des parties civiles, la mère et deux soeurs de Narumi ont fait le déplacement depuis le Japon.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.