Iran: un chef de police condamné sur fond de violences meutrières

A la suite de ces violences, les autorités ont limogé deux hauts responsables des forces de l'ordre de la région (Photo, Reuters).
A la suite de ces violences, les autorités ont limogé deux hauts responsables des forces de l'ordre de la région (Photo, Reuters).
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Publié le Vendredi 17 février 2023

Iran: un chef de police condamné sur fond de violences meutrières

  • "Le tribunal militaire a condamné le 3 décembre le chef de la police de Chabahar (sud-est), Ebrahim Kouchakzaï, à 15 mois d'emprisonnement et l'a révoqué de ses fonctions"
  • A la suite des accusations de viol portées contre M. Kouchakzaï, des milliers de personnes sont sorties dans la rue le 30 septembre pour protester à Zahedan

TEHERAN: La justice iranienne a annoncé vendredi avoir condamné à 15 mois de prison un chef de police accusé entre autres de "faux procès-verbaux" dans une affaire de viol présumé, qui a provoqué des violences meurtrières, dans le sud-est de l'Iran.

"Le tribunal militaire a condamné le 3 décembre le chef de la police de Chabahar (sud-est), Ebrahim Kouchakzaï, à 15 mois d'emprisonnement et l'a révoqué de ses fonctions", a annoncé Mizan Online, l'agence du pouvoir judiciaire.

M. Kouchakzaï est soupçonné d'avoir violé une adolescente issue de la minorité baloutche, à Chabahar, dans la province du Sistan-Baloutchistan, mais sa condamnation n'y fait pas référence.

Il a ainsi "été condamné à 15 mois de prison pour avoir suscité une atmosphère de scepticisme à l'égard de la police, à 15 mois de prison pour avoir rédigé de faux procès-verbaux, et à 15 mois de prison pour annulation d'ordres et des menaces", selon Mizan Online.

M. Kouchakzaï n'écope que de 15 mois au total, les peines étant purgées simultanément en Iran. Le verdict est "définitif" même si "d'autres chefs d'accusation" font toujours l'objet d'une enquête, a ajouté la même source, sans donner plus de détails.

A la suite des accusations de viol portées contre M. Kouchakzaï, des milliers de personnes sont sorties dans la rue le 30 septembre pour protester à Zahedan, chef-lieu de la province.

Alors que le pays était secoué par un mouvement de contestation déclenché par la mort en détention le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, la manifestation à Zahedan a été suivie par d'autres rassemblements et des affrontements avec la police, pendant lesquels une dizaine de personnes, dont des membres des forces de l'ordre, avaient trouvé la mort.

A la suite de ces violences, les autorités ont limogé deux hauts responsables des forces de l'ordre de la région.

En novembre, le journal Farhikhtegan a rapporté que M. Kouchakzaï avait interrogé début septembre une jeune fille de 15 ans "seule, dans son propre bureau sans caméra de surveillance, sans la présence d'une policière, et sans mandat".

La jeune fille avait affirmé en rentrant chez elle que "le commandant de la police l'avait violée", d'après le journal qui ajoute que le rapport médical, contesté par la famille, avait conclu qu'il n'y avait pas eu de viol.


Amnesty International demande à la Hongrie d'arrêter M. Netanyahou

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le Premier ministre israélien doit se rendre cette semaine dans un pays membre de la Cour pénale internationale
  • Cette visite " ne doit pas devenir un indicateur de l'avenir des droits humains en Europe "

LONDRES : Amnesty International a demandé à la Hongrie d'arrêter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, à la suite d'informations selon lesquelles il se rendra dans cet État membre de l'UE mercredi à l'invitation de son homologue hongrois Viktor Orban.

M. Netanyahou fait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré en novembre par la Cour pénale internationale en raison de la conduite d'Israël à Gaza.

M. Orban, proche allié de M. Netanyahu, a déclaré qu'il n'exécuterait pas le mandat. En tant qu'État membre, la Hongrie est tenue d'exécuter tout mandat d'arrêt délivré par la CPI.


Israël : Netanyahu revient sur son choix pour la direction du Shin Bet

Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
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  • La nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 
  • M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi être revenu sur son choix pour le nouveau directeur de l'Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet) après que son candidat a été critiqué à Washington par un influent sénateur.

« Lundi, M. Netanyahu a de nouveau rencontré le vice-amiral [Eli] Sharvit à propos de sa nomination à la tête du Shin Bet », indique un communiqué du Bureau du Premier ministre.

Il l'a « remercié [...] d'avoir répondu à l'appel du devoir, mais l'a informé qu'après plus ample considération, il avait l'intention d'examiner d'autres candidatures », a indiqué un communiqué du bureau de M. Netanyahu.

Ce revirement soudain survient après que la nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 

« S'il est vrai que l'Amérique n'a pas de meilleur ami qu'Israël, la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet est plus que problématique », a écrit M. Graham sur X.

« Mon conseil à mes amis israéliens est de changer de cap et d'examiner plus minutieusement le passé de leur candidat », a-t-il ajouté, notant que des « déclarations » de l'amiral Sharvit « sur le président Trump et sa politique créeraient des tensions inutiles à un moment critique ».

M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

La décision de démettre M. Bar de ses fonctions, en qui M. Netanyahu dit ne plus avoir confiance, est fortement critiquée en Israël où les manifestations se multiplient contre le gouvernement et contre ce qui est perçu par ses opposants comme une dérive dictatoriale du Premier ministre.


Ukraine : Poutine « reste ouvert à tout contact » avec Trump, après ses critiques selon le Kremlin

Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
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  • « Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
  • Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

MOSCOU : Vladimir Poutine « reste ouvert à tout contact » avec son homologue américain Donald Trump, a affirmé lundi le Kremlin, après les critiques du locataire de la Maison Blanche à l'encontre du président russe malgré leur rapprochement entamé depuis plusieurs semaines.

« Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, précisant qu'« aucun » nouvel appel entre les deux dirigeants n'était « prévu pour l'instant ».

Donald Trump a dit à la chaîne américaine NBC être « très énervé, furieux » envers son homologue russe, après que ce dernier eut évoqué l'idée d'une « administration transitoire » en Ukraine, sans son président actuel, Volodymyr Zelensky.

Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

Ces dernières semaines, Moscou et Washington ont convenu d'une remise à plat de leurs relations bilatérales, très fortement dégradées par des années de tensions, qui ont culminé depuis 2022 avec le déclenchement de l'assaut russe contre l'Ukraine, soutenue par les États-Unis.

Donald Trump, qui souhaite mettre fin au conflit le plus rapidement possible, a également menacé la Russie de nouvelles taxes sur le pétrole russe si aucun accord n'était trouvé.

Or, la manne financière issue de la vente de son or noir est vitale pour Moscou, qui doit financer son offensive en Ukraine, particulièrement coûteuse.

Le président russe Vladimir Poutine a rejeté plus tôt ce mois-ci la proposition de cessez-le-feu inconditionnel de Donald Trump en Ukraine, que Kiev avait pourtant acceptée sous pression américaine.

Lundi, Dmitri Peskov a martelé que la Russie continuait à travailler « tout d'abord sur l'établissement de relations bilatérales et nous travaillons également sur la mise en œuvre de certaines idées liées au règlement ukrainien ».

« Le travail est en cours. Il n'y a pas encore de détails précis. Il s'agit d'un processus qui prend du temps, probablement en raison de la complexité du sujet », a-t-il poursuivi.