Des sauvetages miraculeux une semaine après le séisme en Turquie et en Syrie

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Publié le Lundi 13 février 2023

Des sauvetages miraculeux une semaine après le séisme en Turquie et en Syrie

  • Mustafa, sept ans, a été secouru dans la province de Hatay, dans le sud-est de la Turquie, tandis que Nafize Yilmaz, 62 ans a été libérée à Nurdagi, également dans la province de Hatay
  • Un membre d'une équipe de secouristes britanniques a publié une vidéo sur Twitter dimanche montrant un sauveteur emprunter un tunnel créé dans les ruines de cette même ville et en ressortir un homme turc, bloqué pendant cinq jours

KAHRAMANMARAS: Les sauveteurs ont extirpé davantage de survivants des décombres, une semaine après le puissant séisme qui a fait plus de 33 000 morts en Turquie et en Syrie, selon un bilan appelé encore à s'aggraver, selon l'ONU.

Ces sauvetages semblent inespérés, bien au-delà de la période cruciale des 72 heures après la catastrophe, comme cette femme et ce jeune garçon, sortis vivants des décombres après sept jours depuis le séisme dévastateur de lundi dernier.

Mustafa, sept ans, a été secouru dans la province de Hatay, dans le sud-est de la Turquie, tandis que Nafize Yilmaz, 62 ans a été libérée à Nurdagi, également dans la province de Hatay, a rapporté l'agence de presse nationale Anadolu tôt lundi. Tous deux étaient restés bloqués pendant 163 heures avant d'être secourus dimanche.

Un membre d'une équipe de secouristes britanniques a publié une vidéo sur Twitter dimanche montrant un sauveteur emprunter un tunnel créé dans les ruines de cette même ville et en ressortir un homme turc, bloqué pendant cinq jours.

Et dans la ville méridionale de Kahramanmaras, proche de l'épicentre du séisme, des excavateurs creusaient et fouillaient les ruines, pendant que des sinistrés, blottis autour d'un feu, attendaient des nouvelles de leurs proches.

Le puissant séisme a aussi réduit en poussière d'importants lieux de culte. A Antioche, Havva Pamukcu, fidèle musulmane de la mosquée Habib-I Nejjar, n'en revient pas.

"Cet endroit signifie beaucoup pour nous", souffle-t-elle. "Il était très précieux pour nous tous, Turcs et musulmans. Les gens avaient l'habitude de venir ici avant d'aller en pèlerinage à la Mecque".

L'église orthodoxe de la ville a connu le même destin, constate Sertac Paul Bozkurt, membre du conseil.

"Malheureusement, notre église a été détruite après le séisme. Tous ses murs se sont écroulés et elle n'est pas en état d'abriter des prières", déplore-t-il.

"Nous avons subi de grosses pertes. Nous avons perdu environ 30-35 personnes de notre communauté religieuse", dit-il.

 « Ils se sentent abandonnés »

La situation est particulièrement complexe en Syrie, où Bab-al Hawa, dans le nord-ouest, reste le seul point de passage opérationnel depuis la Turquie vers les zones rebelles, ravagées elles aussi par le séisme.

Des camions, avec à leur bord de quoi confectionner des abris d'urgence à l'aide de bâches en plastique, de couvertures, de matelas, des cordes ou encore des vis et des clous, ont franchi la frontière.

Une aide insuffisante, a admis l'ONU.

"Jusqu'à présent nous avons fait défaut aux gens du nord-ouest de la Syrie", a reconnu le chef de l'agence humanitaire de l'ONU, Martin Griffiths, sur Twitter. "Ils se sentent à juste titre abandonnés" et il faut "corriger cet échec au plus vite".

Le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a rencontré le président syrien Bachar al-Assad dimanche à Damas, assurant que ce dernier s'était montré prêt à envisager l'ouverture de nouveaux points de passages pour acheminer l'aide aux zones rebelles.

Il a indiqué "être ouvert à l'idée d'envisager des points d'accès transfrontaliers pour cette urgence", a affirmé M. Tedros à des journalistes.

"Les crises cumulées du conflit, du Covid, du choléra, du déclin économique et maintenant du tremblement de terre ont fait des ravages insupportables", a déclaré M. Tedros, qui s'était rendu la veille à Alep, lors d'une téléconférence de presse.

Bachar al-Assad a également remercié dimanche les Émirats arabes unis pour leur "énorme aide humanitaire", alors qu'il recevait à Damas le chef de la diplomatie émiratie, Abdallah ben Zayed Al-Nahyane.

Selon un responsable du ministère syrien des Transports Suleiman Khalil, 62 avions chargés d'aide ont jusqu'à présent atterri dans le pays et d'autres sont attendus dans les heures et jours à venir, en provenance notamment d'Arabie saoudite.

Le puissant mouvement libanais Hezbollah, allié du gouvernement syrien, a de son côté envoyé dimanche un convoi dans l'ouest de la Syrie, avec des "vivres" et des "fournitures médicales".

Bilan mouvant 

D'après les derniers bilans officiels, le tremblement de terre du 6 février, de magnitude 7,8, a fait au moins 33 186 morts: 29 605 en Turquie et 3 581 en Syrie.

"Il est difficile de donner un bilan précis car nous devons passer sous les décombres, mais je suis sûr qu'il doublera, ou plus", a déclaré Martin Griffiths, en visite samedi dans la ville turque de Kahramanmaras.

Sur le front diplomatico-humanitaire, la Turquie et la Grèce ont mis une sourdine à leur longue rivalité historique, avivée par des contentieux territoriaux, économiques et migratoires, au profit de la solidarité.

Athènes avait été l'un des tout premiers pays à annoncer de l'aide à son voisin, et cette visite est la première d'un ministre européen en Turquie depuis le début de la catastrophe.


Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 1.042 morts depuis la reprise des frappes israéliennes

 Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
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  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées
  • Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars

GAZA: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars, et que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50.399 morts dans la bande de Gaza.

 


Djibouti : nomination d'un nouveau ministre des Affaires étrangères

Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
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  • Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine
  • Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.

ADDIS ABEBA, ETHIOPIE : Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine, selon un décret présidentiel publié mardi.

Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, porte-parole du gouvernement » d'après le décret signé par le chef de l'État, Ismaïl Omar Guelleh.

« On ne parle même pas de remaniement ministériel, c'est le seul changement au sein du gouvernement », a précisé à l'AFP Alexis Mohamed, porte-parole de la présidence djiboutienne.

L'ancien titulaire du poste, Mahamoud Ali Youssouf, était resté à la tête de la diplomatie de Djibouti pendant près de 20 ans.

Le chef de l'État Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, quittera son poste à la suite de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2026.

Djibouti, pays parmi les moins peuplés du continent avec quelque un million d'habitants, joue un rôle central dans la région.

Îlot de stabilité prisé dans une région troublée, ce pays d'Afrique de l'Est est situé face au Yémen, à la sortie de la mer Rouge, dans le détroit de Bab-el-Mandeb où transite une grande part du commerce mondial entre Asie et Occident.

La France, ancienne puissance coloniale de plus en plus contestée sur le continent, y dispose de bases militaires en compagnie des États-Unis et de la Chine.


Une étude saoudienne sur le microbiome de l'œil humain participe au lancement de la fusée SpaceX

Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
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  • L'étude menée par Falak for Space Science and Research portera sur les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.
  • « Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak,

RIYAD : Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain s'est jointe au lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi.

L'étude menée par Falak for Space Science and Research examinera les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.

Une équipe de chercheurs a recueilli des échantillons biologiques de cultures microbiennes et a effectué des tests pour s'assurer que les échantillons pouvaient résister aux conditions de lancement et revenir de l'espace en toute sécurité.

« Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak, à l'agence de presse saoudienne avant le lancement.

L'étude du microbiome oculaire dans l'espace est un domaine de recherche émergent. Cette expérience analysera les taux de croissance des micro-organismes dans l'espace par rapport aux taux de croissance sur Terre.

Elle permettra également de suivre les changements génétiques et protéiques pouvant résulter de l'exposition à la microgravité.

L'expérience vise également à évaluer la capacité des microbes à former des biofilms, ce qui peut augmenter le risque d'infection dans l'espace, ainsi qu'à analyser les changements dans la résistance microbienne aux antibiotiques après une exposition à la microgravité.

Le Dr Wedad bint Saeed Al-Qahtani, chercheuse dans le cadre de la mission, a déclaré : « Étudier l'impact de l'environnement spatial sur la microflore naturelle de l'œil pourrait fournir des données précieuses sur la façon dont elle réagit aux conditions de microgravité. Cela pourrait aider à développer de nouvelles stratégies et de nouveaux protocoles pour préserver la santé des yeux. »

Un autre scientifique de la mission, le professeur Salwa Al-Hazza, a souligné l'importance de la recherche ophtalmologique en déclarant : « Ce que nous faisons aujourd'hui ne se limite pas à l'envoi d'une expérience scientifique dans l'espace, mais constitue une étape fondamentale pour mieux comprendre l'impact de l'environnement spatial sur la santé oculaire.

Nous espérons que les résultats contribueront au développement de futures solutions médicales qui amélioreront les soins de santé oculaire, à la fois dans l'espace et sur Terre. 

Cela permettra également de porter fièrement le drapeau saoudien et de représenter une étape importante dans l'engagement du Royaume à innover scientifiquement et à renforcer son rôle grandissant dans le secteur spatial mondial. »

Cette mission s'inscrit dans le cadre des efforts déployés à l'échelle mondiale pour étudier l'impact de l'espace sur la santé humaine. Elle a été précédée par des recherches similaires sur l'effet de la microgravité sur les microbiomes intestinaux et buccaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com