Somaliland: Au moins 20 morts dans des affrontements, l'ONU demande une enquête

Des membres de la force militaire somalienne soutenant les dirigeants de l'opposition anti-gouvernementale sont stationnés dans une rue de Mogadiscio, le 25 avril 2021 (Photo, AFP).
Des membres de la force militaire somalienne soutenant les dirigeants de l'opposition anti-gouvernementale sont stationnés dans une rue de Mogadiscio, le 25 avril 2021 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 08 février 2023

Somaliland: Au moins 20 morts dans des affrontements, l'ONU demande une enquête

  • L'ONU a affirmé mardi qu'au moins 20 personnes sont mortes dans ces affrontements et a réclamé aux autorités une enquête
  • Le bilan annoncé par l'ONU est le double de celui avancé lundi par plusieurs sources

MOGADISCIO: L'ONU a réclamé mardi une enquête indépendante et impartiale sur des affrontements dans la région somalienne séparatiste du Somaliland, qui selon elle, ont fait "au moins 20 morts et 119 blessés".

Les violences ont démarré lundi entre les forces armées du Somaliland et des milices loyales au gouvernement central somalien dans la ville disputée de Las Anod, dans la république auto-proclamée du Somaliland.

"Les combats se sont intensifiés ce (mardi) matin", a dit par téléphone Mohamed Osman, un chef de milice locale. Les troupes du Somaliland "tentaient d'entrer en ville", selon lui.

Les affrontements avaient commencé quelques heures après que des chefs coutumiers du territoire de Sool, où se trouve Las Anod, avaient publié une déclaration s'engageant à soutenir "l'unité et l'intégrité de la République fédérale de Somalie", exhortant les autorités du Somaliland à retirer leurs forces de la région.

L'ONU a affirmé mardi qu'au moins 20 personnes sont mortes dans ces affrontements et a réclamé aux autorités une enquête.

"Je m'inquiète d'informations selon lesquelles les affrontements se poursuivent aujourd'hui et ont fait de nouvelles victimes", a déclaré le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, cité dans un communiqué.

"Ces meurtres potentiellement illégaux surviennent juste un mois après qu'au moins 20 000 personnes ont été déplacées par des affrontements à Las Anod, et pourraient contribuer à de nouveaux déplacements, aggravant la situation humanitaire déjà fragile dans la région", a souligné M. Türk.

"J'appelle les autorités à mener une enquête crédible et impartiale sur les affrontements afin de déterminer qui est responsable et de les tenir responsables dans le cadre de procès équitables", a-t-il ajouté.

Le bilan annoncé par l'ONU est le double de celui avancé lundi par plusieurs sources auprès de l'AFP, interrogées après les affrontements.

Selon M. Osman, le bilan est de 22 morts, des civils pour la plupart. Abdirahman Sugulle, un chef coutumier de la ville, a donné le même chiffre.

Le président somalien Hassan Sheikh Mohamud a qualifié les violences de "malheureuses" et a appelé toutes les parties à poser les armes et à ouvrir des négociations. "La solution ne viendra pas des armes", a-t-il estimé.

En janvier, des manifestations déclenchées par le meurtre fin 2022 d'un politicien local ont secoué la ville, où les partis d'opposition et des groupes de défense des droits humains accusent les forces du Somaliland d'avoir alors tué plusieurs manifestants.

Las Anod est revendiquée à la fois par le Somaliland et par la région semi-autonome du Puntland, loyale à Mogadiscio.

Ancien protectorat britannique, le Somaliland imprime sa propre monnaie, délivre ses passeports et élit son gouvernement, mais l'absence de reconnaissance internationale le maintient dans l'isolement.

Cette région, relativement stable par rapport au reste de la Somalie, est secouée depuis plusieurs mois par des violentes manifestations et des crises politiques.

En août, des manifestants avaient été tués lors de manifestations antigouvernementales, et en octobre, une décision du conseil des sages de prolonger le mandat du président après le report des élections a provoqué un tollé de l'opposition.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.