Somalie: les dirigeants de la Corne de l'Afrique s'entendent pour une «impulsion finale» contre les shebab

Une ambulance est garée à l'entrée du siège de la municipalité de Mogadiscio le 22 janvier 2023, après qu'au moins six personnes ont été tuées le 23 janvier 2023 lors d'une attaque par des rebelles des shebab. (Photo, AFP)
Une ambulance est garée à l'entrée du siège de la municipalité de Mogadiscio le 22 janvier 2023, après qu'au moins six personnes ont été tuées le 23 janvier 2023 lors d'une attaque par des rebelles des shebab. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 01 février 2023

Somalie: les dirigeants de la Corne de l'Afrique s'entendent pour une «impulsion finale» contre les shebab

  • «Le Sommet s'accorde pour donner l'impulsion finale aux opérations conjointes dans les zones qui restent aux mains des terroristes et libérer complètement l'ensemble de la Somalie des shebab», ont annoncé ces dirigeants
  • Engagé dans une «guerre totale» contre ces islamistes, Hassan Cheikh Mohamoud a lancé ces derniers mois une offensive militaire contre les Shebab, qui combattent depuis 2007 le gouvernement fédéral soutenu par la communauté internationale.

MOGADISCIO: Les chefs d'Etats de la Corne de l'Afrique ont annoncé mercredi leur volonté de donner une "impulsion finale" pour "libérer complètement" la Somalie des islamistes radicaux shebab, visés ces derniers mois par une vaste offensive militaire somalienne. 

Un sommet sur la lutte contre ce groupe affilié à Al-Qaïda, qui mène une sanglante insurrection depuis plus de 15 ans, a réuni mercredi le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud, ses homologues djiboutien et kényan, Ismaïl Omar Guelleh et William Ruto, et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed dans la capitale somalienne Mogadiscio. 

"Le Sommet s'accorde pour donner l'impulsion finale aux opérations conjointes dans les zones qui restent aux mains des terroristes et libérer complètement l'ensemble de la Somalie des shebab", ont annoncé ces dirigeants dans un communiqué. 

Les participants sont "convenus de planifier et d'organiser conjointement une puissante campagne (...) de recherche et destruction des shebab sur plusieurs fronts visant (ses) principaux bastions stratégiques dans le sud et le centre de la Somalie", ajoutent-ils. 

"Cette campagne urgente empêchera toute infiltration de futurs éléments (shebab) dans la région au sens large", soulignent-ils. 

Engagé dans une "guerre totale" contre ces islamistes, Hassan Cheikh Mohamoud a lancé ces derniers mois une offensive militaire contre les Shebab, qui combattent depuis 2007 le gouvernement fédéral soutenu par la communauté internationale. 

Chassés des principales villes du pays en 2011-2012, ils restent solidement implantés dans de vastes zones rurales et mènent des attaques meurtrières en Somalie et au Kenya voisin. 

En septembre, le président a envoyé l'armée soutenir des milices locales, connues sous le nom de "macawisley", qui s'étaient révoltées contre les shebab. 

Cette offensive, appuyée par la force de l'Union africaine en Somalie (Atmis) - à laquelle participent le Kenya, l'Ethiopie et Djibouti - et des frappes aériennes américaines, a permis de reconquérir de vastes territoires dans le centre du pays. 

L'armée somalienne a notamment annoncé le 17 janvier avoir repris, sans combat, le port d'Harardhere, contrôlé depuis 2010 par les shebab, dans une victoire qualifiée d'"historique". 

Mais les shebab continuent de mener des attentats sanglants, soulignant leur capacité à frapper au coeur des villes et des installations gouvernementales et militaires somaliennes. 

Le 29 octobre, deux voitures piégées ont explosé à Mogadiscio, tuant 121 personnes et en blessant 333 autres, dans l'attaque la plus meurtrière menée depuis cinq ans dans le pays. 

Le 22 janvier, au moins six personnes ont été tuées lors d'une attaque de quatre heures contre le bureau du maire de Mogadiscio, quelques jours après que sept soldats eurent été été tués dans un camp militaire dans une ville récemment reprise par l'armée. 

Hassan Cheikh Mohamoud a annoncé fin décembre que de nouveaux contingents de soldats somaliens, entraînés en Erythrée, seraient déployés dans le cadre des opérations anti-shebab. 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.