Somalie: six morts dans l'attaque du bureau du maire de Mogadiscio

Un policier arrête une voiture à l'entrée du Garissa University College, au nord-est du Kenya, le 11 janvier 2016. (Dossier, Reuters)
Un policier arrête une voiture à l'entrée du Garissa University College, au nord-est du Kenya, le 11 janvier 2016. (Dossier, Reuters)
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Publié le Dimanche 22 janvier 2023

Somalie: six morts dans l'attaque du bureau du maire de Mogadiscio

  • L'attaque, revendiquée par le groupe islamiste radical des shebab, a secoué la capitale somalienne en endommageant des immeubles dans le quartier
  • Des témoins ont indiqué que des coups de feu retentissaient encore du côté du bureau du maire

MOGADISCIO: Au moins six civils ont péri dimanche dans une attaque des insurgés islamistes shebabs contre le bureau du maire de Mogadiscio, a annoncé la police. 

Un kamikaze a déclenché une énorme explosion qui a endommagé des bâtiments près du complexe de bureaux, suivie par une fusillade, a déclaré un porte-parole de la police somalienne, Sadik Dubishe, au terme de l'attaque de quatre heures. 

"Tous les six assaillant ont été tué. Cinq pendant la fusillade avec les forces de sécurité, et un s'est fait exploser", a narré M. Dubishe à la presse. "Six civils ont également été tués pendant l'attaque, et la situation est revenue à la normale". 

Tout le personnel du bureau du maire a été secouru, selon la police. 

L'attaque a été revendiquée par le groupe islamiste radical des shebab, affilié à l'organisation jihadiste Al-Qaïda, au terme d'une semaine marquée par plusieurs attaques meurtrières des insurgés en Somalie. 

Le quartier a été rapidement bouclé par les forces de sécurité, selon un témoin possédant une boutique près du lieu de l'attaque. 

Un autre témoin, Omar Nur, a dit qu'il était dans le centre commercial voisin quand une explosion s'est produite, et qu'il a "pu heureusement prendre la fuite sain et sauf". 

Les shebab ont affirmé que leurs combattants "se sont frayés un chemin à l'intérieur du bâtiment visé après avoir tué les gardes de sécurité". 

Les shebab mènent une insurrection depuis 15 ans contre le fragile gouvernement central soutenu par la communauté internationale, avec des attaques meurtrières en Somalie et dans les pays voisins. 

Semaine sanglante  

Plusieurs attaques se sont produites cette semaine. 

Vendredi, sept soldats ont été tués dans une attaque contre un camp militaire par les islamistes, à Galcad, ville du centre du pays récemment reprise par les forces progouvernementales. Le Commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (Africom) a précisé samedi dans un communiqué que cette attaque avait été menée par une centaine de shebab, et avait coûté la vie à "une trentaine" d'entre eux. 

Mardi, les islamistes radicaux avaient déjà lancé une autre attaque contre un camp militaire, à Hawadley, à environ 60 km au nord de Mogadiscio, faisant 11 morts parmi les soldats. 

La veille, l'armée somalienne avait annoncé avoir repris, sans aucun combat, Harardhere, ville portuaire située à environ 500 km au nord de Mogadiscio et contrôlée depuis 2010 par les shebab. Le gouvernement avait assuré que la reprise de cette ville "stratégique" constituait une "victoire historique". 

Ces derniers mois, l'armée et les milices claniques locales ont repris des pans entiers de territoire dans le centre du pays, dans le cadre d'une opération soutenue par des frappes aériennes américaines et une force de l'Union africaine. 

Mais les insurgés ont souvent riposté par des attaques sanglantes, soulignant leur capacité à frapper au cœur des villes et des installations militaires somaliennes malgré l'offensive. 

La semaine dernière, huit personnes avaient été tuées par une explosion sur une route du centre du pays, selon al police. Et plus tôt en janvier, 19 personnes avait péri dans un double attentat à la voiture piégée à Mahas, toujous dans le centre. 

Quoique chassés de Mogadiscio et des grands centres urbains depuis plus d'une décennies, les shebab restent enracinés dans certaines parties rurales du centre et du sud de la Somalie. 

L'attaque la plus meurtrière des shebab depuis le lancement de l'offensive l'année dernière est survenue en octobre, avec 121 morts dans l'explosion de deux voitures piégées au ministère de l'Education à Mogadiscio. 

Le groupe a également été actif récemment de l'autre côté de la frontière, dans l'est du Kenya, pays qui contribue à la force de l'UA en Somalie, en menant plusieurs attaques meurtrières à petite échelle. 


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
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  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.