MIAMI: Le gouverneur de Floride Ron DeSantis, pressenti pour être candidat à la présidentielle de 2024, a défendu lundi son interdiction d'enseigner un cours sur l'histoire afro-américaine dans son Etat, une décision très critiquée par les associations de droits civiques.
"Nous voulons de l'éducation, pas de l'endoctrinement", a déclaré le républicain, connu pour être l'une des voix les plus retentissantes sur les "guerres culturelles" qui divisent les Etats-Unis, lors d'une conférence de presse.
L'enseignement de certains pans de l'histoire afro-américaine est obligatoire en Floride. Mais l'Etat a interdit ce mois-ci un cours destiné à des lycéens qui abordait cette thématique plus en profondeur.
Les auteurs de ce programme "essayent d'imposer une idéologie à nos enfants", a accusé le gouverneur de 44 ans, étoile montante de la droite dure américaine.
L'interdiction de ce cours a été dénoncée d'une voix par les milieux associatifs et l'opposition démocrate.
"Les attaques menées par le gouverneur DeSantis contre la liberté d'expression constituent une menace grave pour notre démocratie", a alerté la puissante association de droits civiques ACLU.
En déplacement en Floride dimanche, la vice-présidente Kamala Harris a elle taclé les ambitions présidentielles de Ron DeSantis, assurant que "quiconque interdit l'enseignement de l'histoire américaine n'a aucun droit de façonner l'avenir de l'Amérique."