Les Houthis traduisent en justice deux militants à la suite de la diffusion de vidéos critiques sur YouTube

Des partisans du mouvement houthi hors-la-loi du Yémen montrent leur admiration fanatique pour leur chef, Abdel-Malek al-Houthi, lors d’un rassemblement à Sanaa le 3 juin 2022. (AFP)
Des partisans du mouvement houthi hors-la-loi du Yémen montrent leur admiration fanatique pour leur chef, Abdel-Malek al-Houthi, lors d’un rassemblement à Sanaa le 3 juin 2022. (AFP)
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Publié le Jeudi 19 janvier 2023

Les Houthis traduisent en justice deux militants à la suite de la diffusion de vidéos critiques sur YouTube

  • Moustafa al-Moumari et Ahmed Hajar ont été arrêtés le mois dernier après avoir accusé les Houthis d’être des «voleurs» et des «brigands»
  • Le groupe international de défense des droits Euro-Med Monitor a accusé les Houthis la semaine dernière d’utiliser des «prétextes ténus» pour réprimer, kidnapper et punir les opposants

AL-MOUKALLA: Deux Yéménites arrêtés par les Houthis après avoir publié des vidéos critiques sur YouTube devraient être jugés, ce qui incite les groupes de défense des droits à accuser la milice de recourir aux tribunaux pour harceler les dissidents.

Moustafa al-Moumari et Ahmed Hajar ont été arrêtés le mois dernier après avoir accusé les Houthis d’être des «voleurs» et des «brigands». Par ailleurs, ils ont divulgué les noms de responsables qu’ils ont qualifiés de corrompus et ils ont critiqué les niveaux d’imposition. Les Houthis leur reprochent la diffusion de fausses informations, de diffamation à l’encontre des dirigeants et d’incitation à la violence.

Abdel Majid Sabra, un avocat de la défense qui travaille à Sanaa, déclare à Arab News que deux autres personnes arrêtées dans le même temps, Ahmed Elaw et Hamoud al-Mesbahi, avaient été libérées sous caution.

M. Elaw a été arrêté en raison d’une vidéo dans laquelle il exhorte les Houthis à lutter contre la corruption et exprime sa compassion pour les prisonniers. M. Al-Mesbahi était avec M. Al-Moumari au moment de son arrestation.

Tous les quatre, qui avaient précédemment exprimé leur soutien au mouvement sur les réseaux sociaux, ont comparu devant le tribunal pénal de première instance dirigé par les Houthis à Sanaa.

Les médias officiels houthis déclarent que tous avaient exprimé leurs regrets et avaient juré de ne pas répéter leurs actions.

Cependant, la répression de la milice contre les utilisateurs de YouTube et des réseaux sociaux a incité les organisations des droits à les accuser de harceler les défenseurs de la liberté d’expression et d’utiliser les tribunaux pour régler leurs comptes avec des opposants.

L’organisation SAM pour les droits et les libertés, basée à Genève, soutient que les violations des droits de l’homme et les enlèvements se sont intensifiés depuis la prise de pouvoir par les Houthis, à la fin de l’année 2014. La milice a mis en place des tribunaux politiques pour justifier l’exécution de ses opposants et la confiscation de leurs biens. 

«L’organisation houthie Ansar Allah au Yémen a commis des violations extrêmes contre des personnes qu’elle considère comme ses opposants et, en conséquence, elle a ouvert des prisons et établi des tribunaux politiques», déclare l’organisation sur Twitter.

La semaine dernière, le groupe international de défense des droits Euro-Med Monitor a accusé les Houthis d’utiliser des «prétextes ténus» pour réprimer, kidnapper et punir les opposants et les influenceurs sur Internet.

À Sanaa, l’envoyé de l’ONU au Yémen, Hans Grundberg, a déclaré mardi soir qu’il avait effectué une visite de deux jours dans la ville de Sanaa, sous contrôle houthi, sans mentionner les résultats de ses discussions avec les responsables houthis.

«Cette visite s’inscrit dans le cadre des efforts continus de l’envoyé de l’ONU pour parvenir à un règlement politique inclusif et négocié au Yémen», indique le bureau de M. Grundberg sur Twitter.

L’envoyé est arrivé à Sanaa lundi pour discuter avec les dirigeants houthis sur le renouvellement de la trêve négociée par l’ONU, entre autres sujets, quelques jours après le retour à Sanaa des médiateurs omanais qui s’enquéraient des exigences des Houthis pour mettre fin à la guerre.
Entre-temps, au cours des dernières vingt-quatre heures, des combats sporadiques ont éclaté entre les troupes gouvernementales et les Houthis dans les régions contestées autour de la ville assiégée de Taïz.

L’armée yéménite a fait savoir que ses troupes avaient échangé des tirs nourris avec les Houthis près d'une installation de défense aérienne au nord de Taïz ainsi que dans d’autres zones au sud et à l’ouest de la ville. Des combats et des échanges de tirs similaires ont également eu lieu dans différentes zones de Taïz mardi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.