DAVOS: Le Maroc est «devenu un pionnier» en matière de développement durable et vise à utiliser 50% d’énergies renouvelables d’ici à 2030, a déclaré le Premier ministre du pays lors du forum de Davos.
Mercredi, Aziz Akhannouch, a précisé lors d’un discours spécial que «les énergies renouvelables représentent aujourd’hui 38% de notre bouquet énergétique, et notre ambition est d’atteindre 50 ou 52% d’ici à 2030».
Il a affirmé au Forum économique mondial de Davos que les objectifs du pays étaient «tout à fait réalisables», décrivant le Maroc comme «très favorable aux énergies renouvelables» en raison de son climat enregistrant trois mille heures d’ensoleillement par an.
Le pays peut également «proposer de produire de l’énergie grâce à la vitesse du vent, ce qui constituera l’une des énergies renouvelables les moins chères au monde», a-t-il indiqué.
La position stratégique du Maroc «lui confère une place de choix dans les chaînes de valeur mondiales», a-t-il expliqué, ajoutant que le pays «possède l’une des ressources les plus abondantes et les moins chères du monde, ce qui contribuera au développement de l’hydrogène vert (et) à la décarbonisation du monde.»
Le président du Forum de Davis, Klaus Schwab, a décrit le Maroc comme «une brique dans la connexion entre les nations du monde» du fait de son emplacement en Afrique, continent qui connaît la croissance la plus rapide au monde.
M. Schwab a salué l'entrée du Maroc dans la zone de libre-échange continentale africaine l’année dernière, affirmant que ce pacte commercial «ambitieux» a donné naissance à la plus grande zone de libre-échange du monde.
«Le Maroc croit réellement en un avenir positif pour l’Afrique. L’Afrique peut nourrir le monde à l’avenir si des investissements agricoles sont réalisés. Le Maroc dispose de vastes ressources humaines, c’est un très grand marché», a noté M. Schwab.
«Le commerce de l’Afrique avec le reste du monde s’élève à 60% et le commerce interafricain ne représente que 16%. Cette zone de libre-échange est une initiative fantastique et transformatrice pour l’Afrique visant à stimuler les investissements et le commerce.»
M. Schwab a qualifié les plans de réforme au Maroc d’«impressionnants». «Ils ne sont pas seulement des plans, mais donnent des résultats qui sont déjà très visibles», a-t-il ajouté.
De son côté, M. Akhannouch a souligné que le Maroc était devenu un modèle régional sous la direction du roi Mohammed VI.
«Au Maroc, nous sommes bien conscients de la position que nous souhaitons occuper dans le monde, et c’est pourquoi nous avons établi une nouvelle charte d’investissement, un nouveau cadre attractif et incitatif pour les investisseurs internationaux et nationaux, que nous cherchons à réaliser grâce à nos réformes», a-t-il poursuivi.
«Nous avons construit des infrastructures, les meilleures infrastructures de classe mondiale, nous avons assuré la connectivité (via) la mer, la terre et l’air (...), et nous avons mis en place le premier train à grande vitesse en Afrique, le plus grand port maritime de la Méditerranée et, très bientôt, nous disposerons d’un grand port maritime sur l’océan Atlantique, ainsi que de 14 aéroports internationaux qui offrent la possibilité de voyager dans toute l’Afrique.»
«Ces infrastructures permettent au Maroc d’obtenir un secteur touristique très attractif, une industrie performante, un secteur agricole fantastique, et une production dans les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique. Nous avons par ailleurs établi des relations de confiance, faisant du Maroc un partenaire de confiance en Afrique.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com