Barrage sur le Nil: Reprise des négociations sur fond de tensions politiques

Les travailleurs du grand barrage de la Renaissance éthiopienne l'année dernière. (Photo, AFP/Archives)
Les travailleurs du grand barrage de la Renaissance éthiopienne l'année dernière. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Samedi 21 novembre 2020

Barrage sur le Nil: Reprise des négociations sur fond de tensions politiques

  • Les  dernières discussions font partie des efforts négociés par l'Afrique du Sud, actuel leader de l'Union africaine
  • Le but est de parvenir à un accord juridiquement contraignant concernant le remplissage et l'exploitation du barrage controversé

LE CAIRE: Les ministres égyptien, soudanais et éthiopien ont lancé cette semaine une nouvelle série de pourparlers relatifs au grand barrage de la renaissance éthiopienne (GBRE) dans un contexte de tensions intenses dans la région éthiopienne du Tigré.

La reprise des négociations fait suite à l’incapacité des trois pays à parvenir à un accord sur un mécanisme viable pour les discussions au début du mois.

Les dernières discussions font partie des efforts négociés par l'Afrique du Sud, actuel leader de l'Union africaine (UA), pour parvenir à un accord juridiquement contraignant concernant le remplissage et l'exploitation du barrage controversé.

L'Égypte a déclaré dans un communiqué officiel qu'elle souhaitait que les négociations reprennent dès que possible afin de parvenir à un «accord juste et équitable» qui préserve les droits à l'eau des trois pays.

Cependant, Yasser Abbas, ministre soudanais de l’irrigation, a annoncé que «les pourparlers sur le barrage de la Renaissance sont suspendues jusqu’à nouvel ordre».

«La demande de prolonger les négociations de 10 jours est inutile», a-t-il ajouté.

Abbas a affirmé que le GBRE aurait un impact plus important sur le barrage de Roseires au Soudan que sur le haut barrage égyptien (haut barrage d'Assouan).

«Le Soudan adhère complètement à la condition de l’Union africaine de changer la méthodologie. Nous n'avons pas l'intention d'arrêter les négociations pour enfin tourner en rond. On insiste pour ne pas mettre fin aux discussions en l’absence d’experts », a ajouté Abbas.

L'Éthiopie a, par contre, confirmé que la réunion avait abouti sur un accord concernant la nécessité de poursuivre les négociations au sujet des règles de la première mobilisation et de l'exploitation annuelle du GBRE.

«Le président du Conseil exécutif a conclu la réunion en exhortant toutes les parties à préparer un texte qui doit être présenté à la réunion des chefs d'État et des premiers ministres», a-t-il déclaré.

La déclaration éthiopienne a indiqué que la réunion technique tripartite présidée par le ministre éthiopien de l'eau, de l'irrigation et de l'énergie devrait reprendre prochainement.

Le Soudan réclame un changement de l'approche de négociation précédente et que des délais soient fixés pour parvenir à des accords sur toutes les questions de ces négociations.

Les discussions tenues ce mois-ci se sont achevées sans un accord entre les trois pays sur la méthodologie dans le but de faire avancer les négociations dans la phase suivante.

Les trois pays ont convenu que chacun soumettrait un rapport à l'Afrique du Sud sur le déroulement des réunions et la mise en œuvre des décisions de l'UA prises les 26 juin et 21 juillet. Les délégations des trois pays avaient également présenté leur vision.

Au cours de la réunion, l’Égypte a souligné la nécessité de mettre en œuvre les décisions des réunions du bureau de l’UA, en concluant un accord juridique contraignant sur le remplissage et l’exploitation du barrage de manière à réaliser les intérêts communs des trois pays pour en fin, garantir équitablement leurs intérêts en matière d’eau.

Des sources proches du dossier de l'eau du Nil ont confirmé que les négociations en cours font face à un certain nombre de défis, notamment la difficulté de s'entendre sur un mécanisme de résolution des différends stipulé dans la Déclaration de principes signée entre les dirigeants des pays en 2015. Le deuxième défi est la coordination et les échanges minutieux d'informations sur le fonctionnement des barrages d'eau en Égypte, au Soudan et en Éthiopie, ce qui peut entraîner des problèmes techniques majeurs en l'absence d'un processus rapide et compatible de coordination et d'échange d'informations entre les deux parties.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.