Agression de la gare du Nord: garde à vue du premier suspect levée, un autre homme entendu

L'identité du suspect fait encore l'objet de vérifications. (AFP)
L'identité du suspect fait encore l'objet de vérifications. (AFP)
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Publié le Vendredi 13 janvier 2023

Agression de la gare du Nord: garde à vue du premier suspect levée, un autre homme entendu

  • Blessé par balles par des policiers, l'agresseur a été opéré mercredi, avant d'être placé en garde à vue dans la soirée, son état de santé ayant alors été jugé compatible avec une telle mesure
  • Deux autres hommes ont aussi été placés en garde à vue dans le cadre de cette enquête. L'un d'eux, susceptible d'avoir logé l'agresseur, l'a été dès mercredi soir et a vu cette mesure prolongée jeudi soir

PARIS : La garde à vue de l'homme qui a blessé six personnes pour une raison indéterminée mercredi matin à la gare du Nord à Paris a été levée jeudi en fin d'après-midi pour une nouvelle intervention médicale, tandis qu'un autre homme, susceptible de l'avoir logé, était entendu par les enquêteurs.

Blessé par balles par des policiers, l'agresseur a été opéré mercredi, avant d'être placé en garde à vue dans la soirée, son état de santé ayant alors été jugé compatible avec une telle mesure.

Mais cette garde à vue a été levée jeudi en fin d'après-midi pour permettre au suspect de subir une nouvelle intervention médicale, a indiqué le parquet de Paris, précisant que son identité n'avait toujours pas été formellement établie.

Il avait été touché deux fois au thorax et une fois au bras après qu'un policier de la police aux frontières (PAF), en uniforme et en service, et un autre de la brigade des réseaux franciliens (BRF), en civil et hors service, qui se trouvaient sur les lieux avaient ouvert le feu.

Par ailleurs, deux autres hommes ont aussi été placés en garde à vue dans le cadre de cette enquête. L'un d'eux, susceptible d'avoir logé l'agresseur, l'a été dès mercredi soir et a vu cette mesure prolongée jeudi soir.

L'autre, susceptible pour sa part d'avoir échangé avec l'agresseur peu avant les faits, a également été placé en garde à vue jeudi matin mais a été libéré sans poursuites à ce stade en fin d'après-midi.

Les enquêteurs tentent de comprendre les raisons qui ont poussé l'agresseur, un homme d'une vingtaine d'années, à s'en prendre à plusieurs personnes dans la gare, en plein cœur du Xe arrondissement de la capitale, à une heure de forte affluence.

Selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui s'est rendu sur les lieux mercredi, il n'avait rien formulé oralement lors de l'attaque.

La procureure de Paris Laure Beccuau a indiqué mercredi dans un communiqué que vers 06h45, il s'était "soudainement mis, sans raison apparente à ce stade, à frapper une première victime avec son arme, victime à laquelle il a asséné une vingtaine de coups" avec un "crochet métallique".

«Plusieurs identités»

D'après une source policière, deux policiers de la PAF étaient en patrouille au niveau de l'escalier d'accès à l'Eurostar au moment des faits.

L'un d'eux a tenté de ceinturer l'agresseur qui l'a blessé avec son poinçon. Son collègue a alors tiré avec son arme, tandis que le policier de la BRF, alerté par le bruit, est aussitôt arrivé et a lui aussi ouvert le feu sur l'assaillant.

Comme il est d'usage après des tirs effectués par des policiers, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie.

Au total, six personnes ont été blessées par le jeune homme: deux hommes de 41 ans et 36 ans, un policier de 46 ans affecté à la PAF de la Gare du Nord, et trois femmes de 40, 47, et 53 ans.

Selon le parquet, l'identité de l'agresseur fait encore l'objet de vérifications.

Il est en effet "enregistré sous plusieurs identités dans le fichier automatisé des empreintes digitales alimenté par ses déclarations au cours de précédentes procédures dont il a fait l'objet", avait indiqué Mme Beccuau.

Les enquêteurs doivent désormais essayer de déterminer si une de ces identités est la bonne.

Selon Mme Beccuau, il "pourrait" être né en Algérie ou en Libye.

Une source policière a pour sa part affirmé qu'il s'agissait d'un Libyen né en 2000, sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Celle OQTF ne pouvait toutefois pas être exécutée en raison de l'instabilité qui règne en Libye, pays déchiré depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 par des affrontements entre factions rivales. L'homme serait connu pour des faits de droit commun.


France: deux policiers grièvement blessés par balle dans un commissariat de Paris

Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique". (AFP).
Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique". (AFP).
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  • Le chef de la police de Paris, Laurent Nuñez, s'est rendu sur place vers 00H00 locales
  • Il a expliqué devant la presse que l'assaillant avait été interpellé vers 22H00

PARIS: Deux policiers ont été grièvement blessés par balle jeudi soir dans un commissariat du sud de Paris par un homme qui s'est emparé de l'arme d'un agent, après avoir été interpellé pour l'agression au cutter d'une femme.

Les faits se sont déroulés peu avant 22H30 locales (20H30 GMT) à l'intérieur du commissariat, selon une source proche du dossier qui a précisé que l'un des deux policiers avait son pronostic vital engagé. Ce que le parquet de Paris, sollicité par l'AFP, a confirmé plus tard.

Le chef de la police de Paris, Laurent Nuñez, s'est rendu sur place vers 00H00 locales (22H00 GMT).

Il a expliqué devant la presse que l'assaillant avait été interpellé vers 22H00 (20H00 GMT) dans un immeuble d'un quartier sud de Paris pour une "agression très violente d'une femme" au "cutter".

"Les policiers sont intervenus et l'ont ramené ici (au commissariat) et c'est au moment de sa prise en charge qu'il a subtilisé l'arme" d'un agent et a blessé "gravement" deux policiers.

Ces derniers ont été immédiatement transportés à l'hôpital, de même que l'agresseur, qui a également été blessé "grièvement" par un tir de riposte, a détaillé M. Nuñez.

Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique".

Ce dernier type d'enquête est toujours mené lorsqu'un policier fait usage de son arme.

Le parquet a ajouté que le mis en cause, "blessé au thorax, avait été conduit à l'hôpital", sans que son pronostic vital ne soit engagé.

Les fusillades survenant dans les locaux mêmes d'un commissariat sont extrêmement rares en France.

Pronostic vital « toujours engagé» pour un des policiers blessés 

Le pronostic vital d'un des deux policiers blessés par balle dans le commissariat du 13e arrondissement de Paris par un homme interpellé était "toujours engagé" vendredi matin, a indiqué le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.

"Son pronostic vital est toujours engagé", a déclaré le préfet de police sur France Info.

Il a expliqué que les policiers du 13e arrondissement étaient intervenus jeudi soir pour une "agression extrêmement violente au cutter sur une femme qui a été grièvement blessée". "L'homme était manifestement très excité", a-t-il dit. Les policiers l'ont amené au commissariat et l'ont fait souffler dans  un éthylotest. C'est à ce moment que l'homme s'est emparé de l'arme d'un fonctionnaire, a poursuivi le préfet.

S'agissant du profil de l'auteur des tirs, Laurent Nunez n'a pas donné d'éléments, renvoyant aux enquêtes en cours. "On ne sait pas s'il connaissait la femme" qu'il a agressée, a-t-il dit, ajoutant que les policiers appelés sur place avaient dû "défoncer la porte" de l'appartement.

Comme on lui demandait si les faits au sein du commissariat pourraient s'apparenter à du terrorisme, il a répondu: "il est trop tôt. La procureur de Paris (Laure Beccuau) communiquera là dessus".


JO-2024: 6 millions de téléspectateurs sur TF1 et France 2 pour l'arrivée de la flamme

La barque à trois mâts française Belem du XIXe siècle est vue depuis le Palais du Pharo dans la ville portuaire méridionale de Marseille, le 8 mai 2024. (Photo, AFP)
La barque à trois mâts française Belem du XIXe siècle est vue depuis le Palais du Pharo dans la ville portuaire méridionale de Marseille, le 8 mai 2024. (Photo, AFP)
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  • La soirée a rassemblé 3,34 millions de téléspectateurs sur la deuxième chaîne (23,3% de part d'audience) et 2,59 millions sur la première (16,5%)
  • Sur l'ensemble de la journée, ponctuée d'éditions spéciales consacrées aux cérémonies du 8 Mai et à l'arrivée de la flamme olympique, France 2 a dominé TF1 avec une part d'audience de 16,4% contre 14,9%

PARIS: L'arrivée de la flamme olympique à Marseille en début de soirée mercredi a été suivie par 5,9 millions de téléspectateurs sur TF1 et France 2 réunies, selon des chiffres publiés par Médiamétrie jeudi.

Sa descente sur le sol français depuis le trois-mâts Belem dans les mains de Florent Manaudou, champion olympique de natation en 2012 à Londres, et l'allumage du chaudron par le rappeur marseillais Jul ont rassemblé 3,34 millions de téléspectateurs sur la deuxième chaîne (23,3% de part d'audience) et 2,59 millions sur la première (16,5%).

Sur l'ensemble de la journée, ponctuée d'éditions spéciales consacrées aux cérémonies du 8 Mai et à l'arrivée de la flamme olympique, France 2 a dominé TF1 avec une part d'audience de 16,4% contre 14,9%.

 

 


France : pas de partage de la dissuasion nucléaire avec l'UE, répète Marine Le Pen

La présidente du groupe parlementaire d'extrême droite du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, prononce un discours lors d'une réunion publique avant les élections législatives européennes, à Saint-Avold, dans le nord-est de la France, le 7 mai 2024. (Photo Jean-Christophe Verhaegen AFP)
La présidente du groupe parlementaire d'extrême droite du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, prononce un discours lors d'une réunion publique avant les élections législatives européennes, à Saint-Avold, dans le nord-est de la France, le 7 mai 2024. (Photo Jean-Christophe Verhaegen AFP)
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  • Dans une tribune au quotidien Le Figaro, Marine Le Pen développe l'argument selon lequel «le pouvoir nucléaire du président français vient directement de son élection au suffrage universel direct»
  • Le 26 avril dans un discours-fleuve sur l'Europe, le président français Emmanuel Macron a proposé d'inclure les armes nucléaires dans le débat sur une Europe de la défense en construction

PARIS : La dirigeante française d'extrême droite Marine Le Pen a mis en cause la légitimité démocratique des commissaires européens, qui ne sont pas élus au suffrage universel direct, pour justifier son refus d'envisager que la France partage la dissuasion nucléaire avec ses partenaires.

Dans une tribune au quotidien Le Figaro, elle développe l'argument selon lequel «le pouvoir nucléaire du président français vient directement de son élection au suffrage universel direct».

«Une légitimité démocratique que n'aurait évidemment pas un commissaire européen», ajoute-t-elle dans ce texte publié sur le site du journal.

«Partager la dissuasion, c'est l'abolir», tranche-t-elle.

Le 26 avril dans un discours-fleuve sur l'Europe, le président français Emmanuel Macron a proposé d'inclure les armes nucléaires dans le débat sur une Europe de la défense en construction.

Les oppositions lui ont reproché de «brader» la souveraineté nationale.

«Mettons tout sur la table», a insisté le chef de l'Etat deux jours après, dans un entretien avec la presse régionale française.

Mais pour la présidente du groupe Rassemblement national (extrême droite) à l'Assemblée nationale, battue au second tour de la présidentielle de 2022 par Emmanuel Macron, «la dissuasion repose sur un certain nombre de paramètres incompatibles avec toute collégialité supranationale».

«Qui fixera les critères d'emploi ? Qui décidera de la conduite à tenir ? Du caractère conventionnel ou nucléaire de la riposte ? Il y aurait nécessairement débat. Et, à la faveur de ce débat, les intérêts sont divergents», décrit-elle, en jugeant qu'«aucun peuple n'accepte de risquer sa disparition pour en sauver un autre».

«Comme si, à trois ans de la fin de son mandat, il lui fallait s'attaquer aux derniers piliers encore debout de notre indépendance nationale», s'agace-t-elle encore à propos d'Emmanuel Macron.

Choisir de partager la dissuasion nucléaire dont, depuis le Brexit, la France est seule à disposer dans l'UE, «viendrait affaiblir à nouveau notre démocratie, déjà dépossédée de la plupart de ses prérogatives au profit d'organismes supranationaux non élus», ajoute Marine Le Pen.

La doctrine française prévoit l'usage de l'arme suprême uniquement si ses intérêts vitaux sont menacés. Depuis les années 1970, la dissuasion française comprend donc une dimension européenne, les intérêts vitaux français n'étant pas uniquement liés au territoire du pays.

La France est le seul Etat membre doté de l'arme nucléaire depuis la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne.