Yémen: Sept bébés yéménites déplacés meurent de froid à Marib

Les tentes offrent peu de protection contre la chaleur de l’été ou le froid de l'hiver (Photo, HCR).
Les tentes offrent peu de protection contre la chaleur de l’été ou le froid de l'hiver (Photo, HCR).
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Publié le Mercredi 11 janvier 2023

Yémen: Sept bébés yéménites déplacés meurent de froid à Marib

  • Plus de 2 millions de Yéménites ont trouvé refuge à Marib après avoir fui la tyrannie des Houthis dans leurs régions d'origine
  • Les responsables locaux de la ville se plaignent depuis longtemps de l'afflux de personnes déplacées

AL-MUKALLÂ: Au moins sept bébés yéménites sont morts récemment dans des tentes dans la province centrale de Marib à cause du froid extrême, ont déclaré mardi les autorités locales yéménites.
Khaled al-Chajani, chef adjoint de l'unité exécutive du gouvernement internationalement reconnu pour les camps de personnes déplacées à Marib, a affirmé à Arab News que son bureau avait reçu des rapports faisant état de la mort de six nouveau-nés dans le camp d'Al-Ma'acher et d'un autre dans un autre camp de la ville de Marib, à cause de la récente chute des températures et de la pénurie chronique de chauffages et d'abris adéquats.
«Les tentes offrent peu de protection contre la chaleur de l’été ou le froid de l'hiver. Il n'y a pas de chauffage et pas de sacs de couchage pour l'hiver, et la qualité des services médicaux est faible», a révélé Al-Chajani, présageant que le nombre de décès chez les enfants et de maladies chez les personnes âgées pourrait augmenter dans les semaines à venir en raison de l'insuffisance de l'assistance des agences d'aide internationale.
Ces décès se sont produits alors que l'unité exécutive a lancé un appel d'urgence afin de secourir 56 000 familles déplacées résidant dans 67 camps dans le désert de Marib, qui est sujet à des températures glaciales et à des vents froids violents.
Plus de deux millions de Yéménites ont trouvé refuge à Marib après avoir fui la tyrannie des Houthis et la guerre dans leurs régions d'origine, ce qui en fait la ville ayant la plus forte concentration de personnes déplacées à l'intérieur du pays.
Les responsables locaux de la ville se plaignent depuis longtemps de l'afflux de personnes déplacées et de leur incapacité à leur fournir de la nourriture, des logements et des médicaments.
Par ailleurs, des médiateurs omanais sont arrivés mardi à Sanaa, ville tenue par les Houthis, pour la deuxième fois en moins d'un mois. Objectif, discuter avec les dirigeants houthis du renouvellement de la trêve négociée par les Nations unies et de l'adoption de mesures de paix en vue de négocier un accord viable pour mettre fin à la guerre au Yémen.
Le Sultanat d'Oman, qui accueille plusieurs de ces dirigeants, est désormais le fer de lance des tentatives internationales visant à persuader les Houthis de faire preuve de modération et de coopérer avec les initiatives de paix.
En l'absence de progrès apparent, la délégation omanaise a quitté Sanaa le 25 décembre après que les Houthis ont refusé de céder sur leurs exigences, à savoir que le gouvernement yéménite paie les employés de la fonction publique dans les régions qu'ils contrôlent et partage les revenus pétroliers avant que la milice ne mette fin aux attaques contre les infrastructures pétrolières dans le sud du Yémen.
En novembre dernier, les Omanais ont entamé des négociations avec les Houthis après que l'échec de l’envoyé des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, à les persuader de prolonger la trêve et de cesser de menacer de lancer des opérations militaires.
Selon les termes de la trêve entrée en vigueur le 2 avril, le gouvernement yéménite a permis aux avions commerciaux de décoller de l'aéroport de Sanaa et a autorisé l'ancrage des navires pétroliers à Al-Hodeïda.
En octobre, la trêve s'est effondrée parce que les Houthis ont refusé de rouvrir les routes à Taïz ou de prolonger la trêve à moins que le gouvernement yéménite ne paie les fonctionnaires publics dans leurs régions.
Pendant ce temps-là, à Riyad, Rachad al-Alimi, président du Conseil présidentiel du Yémen, a rencontré l'ambassadeur britannique au Yémen, Richard Oppenheim, pour discuter des effets des frappes des Houthis sur l'aggravation de la situation humanitaire au Yémen, des tentatives internationales de persuader la milice yéménite d'accepter les propositions de paix, et des efforts du gouvernement yéménite pour stabiliser l'économie, selon l’agence de presse officielle SABA.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.