Yémen: Un chef tribal et homme d'affaires assassiné à Sanaa

Des militants houthis à Sanaa, au Yémen, le 19 février 2020 (Photo, Reuters).
Des militants houthis à Sanaa, au Yémen, le 19 février 2020 (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 10 janvier 2023

Yémen: Un chef tribal et homme d'affaires assassiné à Sanaa

  • Ce meurtre est le dernier d'une série de fusillades au volant alors que la milice durcit la répression contre les critiques
  • De violents combats entre les forces gouvernementales et les Houthis à l'extérieur de Marib ont fait plusieurs morts et blessés

AL-MUKALLA: Des hommes armés non identifiés ont assassiné dimanche soir un chef de tribu à Sanaa, ville tenue par les Houthis, au cours du dernier épisode d'une série de fusillades et d'agressions.
Nasser Abdullah Tamah al-Kumaim, chef tribal et homme d'affaires de la province de Thamar, aurait été abattu devant son domicile par des assaillants qui auraient pris la fuite, selon les médias locaux et les témoignages de ses proches.
Les Houthis n'ont pas commenté cet assassinat, mais ils associent souvent ce genre d'incidents à des querelles familiales ou accusent leurs adversaires de perpétrer ces attaques et tenter de déstabiliser la sécurité dans leur région.
Al-Kumaim, membre du parti du Congrès général du peuple, est la dernière victime en date d'une série d'attentats meurtriers commis depuis un véhicule contre des hommes politiques, des juges, des militants, des universitaires et des responsables de l'armée et de la sécurité à Sanaa.
Le général de division Dirham Noman, commandant militaire à la retraite et ancien ambassadeur du Yémen en Éthiopie, y a été assassiné en octobre. Le général de brigade Abdullah Mohammed al-Kibsi, partisan des Houthis et ancien membre du Parlement, a été abattu devant son domicile dans le quartier d'Al-Hasaba en septembre. Mohammed Hamran, un juge de la Cour suprême, a été tué peu après avoir été enlevé devant son domicile par un groupe d'hommes armés en août dernier.
En 2020, des hommes armés ont abattu Hassan Zaid, le ministre houthi de la Jeunesse et des Sports, au volant de sa voiture à Sanaa.
Les Houthis se vantent d'avoir ramené la paix et le calme à Sanaa et dans les autres territoires yéménites qu'ils contrôlent, en mettant fin aux attentats à la bombe et aux meurtres. Cependant, des assassinats ont été perpétrés alors que les Houthis durcissent la répression contre leurs détracteurs, principalement les commentateurs en ligne. Ils poursuivent également de nombreux Yéménites enlevés qui auraient critiqué le régime impitoyable de la milice, son incapacité à payer les fonctionnaires et à remédier à la famine.
Parallèlement, de violents combats ont eu lieu au cours des 72 dernières heures entre les forces gouvernementales et les Houthis à l'extérieur de la ville centrale de Marib, faisant de nombreux morts et blessés parmi les combattants.
Le général de division Abdu Abdallah Majili, porte-parole de l'armée yéménite, a déclaré lundi à Arab News que les Houthis avaient attaqué les troupes gouvernementales au sud, au nord et à l'ouest de la ville au cours des trois derniers jours, entraînant de violents combats et d'importants échanges de tirs à l'arme lourde.
«Il s'agit des attaques les plus violentes depuis la fin de la trêve (négociée par l'ONU)», a déclaré M. Majili. Il a ajouté que les combats les plus violents ont eu lieu dans le district de Juba, au sud de la ville, alors que les Houthis ont progressé dans les territoires contrôlés par le gouvernement afin de se rapprocher de Marib, le dernier grand bastion urbain du gouvernement yéménite dans le nord du pays.
Des milliers de combattants et de civils sont morts depuis que les Houthis ont lancé, début 2021, une vaste offensive militaire pour s'emparer de cette ville riche en énergie. Bien qu'ils aient progressé à proximité de la ville, ils n'ont toutefois pas été en mesure de la conquérir en raison de la forte résistance des forces militaires et des tribus alliées aidées par la coalition arabe.
Après l'entrée en vigueur, en avril dernier, d'une trêve négociée par les Nations unies, les combats autour de Marib et d'autres champs de bataille ont considérablement diminué. La trêve a toutefois été rompue en octobre car les Houthis avaient refusé de la prolonger malgré les appels des médiateurs étrangers et des organisations humanitaires.
À Taiz, dans le sud du pays, des habitants ont déclaré que des francs-tireurs houthis avaient blessé deux enfants dans une zone rurale dimanche. Abdallah Mohammed al-Faki, 11 ans, et Menour Mohammed, 8 ans, jouaient devant leur maison dans la zone de Saber lorsqu'ils ont été blessés par balle.
Même pendant la trêve, les Houthis n'ont pas accepté de mettre fin à leur siège de Taiz qui dure depuis huit ans, ni de cesser les bombardements et les assauts.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre des Affaires étrangères aborde des questions régionales et internationales avec son homologue français

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot en visite à Riyad. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot en visite à Riyad. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah, a reçu Vendredi son homologue français, M. Jean-Noël Barrot

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah, a reçu Vendredi le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot.

Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun, en particulier la situation actuelle dans la bande de Gaza et les initiatives prises pour la prochaine conférence visant à résoudre la question palestinienne et à faire progresser la solution des deux États, prévue en juin prochain sous la présidence conjointe de l'Arabie saoudite et de la France.

 


Le chef de la diplomatie syrienne hisse le nouveau drapeau de son pays devant l'ONU

Le ministre syrien des affaires étrangères, Asaad Al-Shibani, tient le drapeau syrien lors d'une cérémonie visant à l'ajouter aux 100 drapeaux alignés au siège des Nations unies à New York, vendredi. (AP)
Le ministre syrien des affaires étrangères, Asaad Al-Shibani, tient le drapeau syrien lors d'une cérémonie visant à l'ajouter aux 100 drapeaux alignés au siège des Nations unies à New York, vendredi. (AP)
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  • Le ministre syrien des Affaires étrangères, en visite à New York, a hissé vendredi le nouveau drapeau de la Syrie post-Assad devant le siège de l'ONU
  • M. Chaibani a de nouveau appelé à la levée des sanctions imposées sous le pouvoir précédent

DAMAS: Le ministre syrien des Affaires étrangères, en visite à New York, a hissé vendredi le nouveau drapeau de la Syrie post-Assad devant le siège de l'ONU, affirmant qu'il s'agissait d'un moment "historique" et réclamant la levée des sanctions contre son pays.

"Le ministre des Affaires étrangères Assaad al-Chaibani hisse le nouveau drapeau syrien devant le siège de l'ONU à New York", a annoncé l'agence officielle syrienne Sana.

Le chef de la diplomatie des nouvelles autorités, qui ont pris le pouvoir le 8 décembre à Damas et évincé l'ex-président Bachar al-Assad, doit participer à une réunion du Conseil de sécurité vendredi.

Dans une déclaration à la chaîne al-Jazeera après avoir hissé le drapeau à trois étoiles, symbole du soulèvement contre le pouvoir de Bachar al-Assad, le ministre a affirmé qu'il s'agissait d'un moment "historique" qui "consacre la victoire du peuple syrien".

"La nouvelle administration (..) tend la main à la communauté internationale et attend que cette dernière fasse de même en retour", a-t-il dit.

M. Chaibani a de nouveau appelé à la levée des sanctions imposées sous le pouvoir précédent. "Le peuple syrien a besoin en premier lieu d'une levée des sanctions", a déclaré le ministre à la chaîne al-Jazeera.

"Les sanctions entravent le retour des réfugiés, la stabilité, les investissements, la reconstruction des infrastructures détruites par le régime d'Assad", a-t-il souligné.

Le nouveau gouvernement syrien cherche à obtenir une levée des sanctions internationales imposées à l'époque de Bachar al-Assad afin de relancer l'économie syrienne, exsangue après 14 années de guerre civile.

Les sanctions économiques impactent lourdement le pays, où selon l'ONU, 90% des Syriens vivent sous le seuil de pauvreté.

Parallèlement à la visite du ministre des Affaires étrangères à New York, le ministre syrien des Finances et le gouverneur de la Banque centrale ont participé aux réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale cette semaine, pour la première fois depuis plus de 20 ans.


Nucléaire: le chef de la diplomatie iranienne à Oman pour de nouvelles discussions avec Washington

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  • L'agence de presse iranienne Mehr a diffusé une courte vidéo montrant M. Araghchi descendre d'un appareil officiel iranien à l'aéroport de Mascate
  • M. Araghchi se rendra à Mascate "à la tête d'une délégation composée de diplomates et d'experts techniques" pour mener ces discussions indirectes avec les Etats-Unis, avait auparavant indiqué le porte-parole de son ministère

TEHERAN: Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas  est arrivé vendredi à Oman pour une troisième session de discussions sur le nucléaire avec les Etats-Unis prévue samedi, Téhéran augurant de "possibles progrès" si Washington fait preuve de "bonne volonté, sérieux et réalisme".

L'agence de presse iranienne Mehr a diffusé une courte vidéo montrant M. Araghchi descendre d'un appareil officiel iranien à l'aéroport de Mascate.

M. Araghchi se rendra à Mascate "à la tête d'une délégation composée de diplomates et d'experts techniques" pour mener ces discussions indirectes avec les Etats-Unis, avait auparavant indiqué le porte-parole de son ministère, Esmaïl Baghaï.

Le département d'Etat américain a annoncé que l'émissaire du président Donald Trump, Steve Witkoff, participerait bien à ces pourparlers, dans la foulée des deux précédents rendez-vous à Mascate le 12 avril et Rome le 19, salués comme de bonnes discussions par Téhéran et Washington.

Ce troisième cycle prévoit une session de pourparlers techniques entre experts sur le programme nucléaire iranien, en complément de la négociation diplomatique principale.

Michael Anton, qui occupe le poste de responsable de la planification politique au sein du département d'Etat américain, dirigera les travaux techniques du côté américain.

L'agence de presse iranienne Tasnim a de son côté rapporté que les discussions techniques seront menées côté iranien par les vice-ministres des Affaires étrangères Kazem Gharibabadi et Majid Takht-Ravanchi.

Vendredi, M. Baghaï a déclaré que "pour que les négociations progressent, il faut une démonstration de bonne volonté, de sérieux et de réalisme de la part de l'autre partie".

Dans une interview jeudi, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que Téhéran "aborderait les négociations de samedi avec sérieux, et que si l'autre partie fait également preuve de sérieux, des progrès sont possibles".

Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a relancé sa politique dite de "pression maximale" contre l'Iran, avec qui les Etats-Unis n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980. Il a initié des négociations avec Téhéran, tout en menaçant de bombarder l'Iran en cas d'échec.