Le dirigeant du Yémen promet de vaincre les Houthis et de restaurer le pays

Rashad al-Alimi, président du Conseil présidentiel du Yémen, a promis de libérer son pays des Houthis (Photo, Facebook/Rashad al-Alimi).
Rashad al-Alimi, président du Conseil présidentiel du Yémen, a promis de libérer son pays des Houthis (Photo, Facebook/Rashad al-Alimi).
Short Url
Publié le Lundi 02 janvier 2023

Le dirigeant du Yémen promet de vaincre les Houthis et de restaurer le pays

  • Un tribunal de Sanaa dirigé par la milice condamne à mort trois enseignants de la province de Mahwet pour espionnage
  • La multiplication des condamnations à mort est considérée par les observateurs yéménites comme un moyen d'intimider la population dans les zones contrôlées par les Houthis

AL-MUKALLA: Dans son message du nouvel an, le dirigeant du Yémen a promis de libérer son pays des Houthis, de payer les salaires des fonctionnaires et de redresser les services publics en déliquescence.

«Vos forces armées et de sécurité, la résistance populaire et l'alignement patriotique resteront notre exemple pour restaurer l'État, mettre fin au coup d'État et défendre le système républicain», a déclaré Rashad al-Alimi, le président du Conseil présidentiel du Yémen, dans un message sur Twitter.

Il a ajouté que le conseil, avec l'aide de la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, s'attachera en priorité à promouvoir l'harmonie et la collaboration entre les diverses forces yéménites afin de rétablir la paix au Yémen.

M. Al-Alimi est revenu sur une déclaration antérieure selon laquelle son gouvernement ne serait pas en mesure de verser les salaires des fonctionnaires en raison des attaques des Houthis contre les infrastructures pétrolières, et a rassuré le public en affirmant que le conseil tenterait de garantir le versement régulier des salaires.

«Nous réitérons notre détermination à poursuivre nos efforts pour soulager les souffrances causées par la milice terroriste Houthi soutenue par l'Iran, y compris le paiement régulier des salaires du personnel civil et militaire, des missions diplomatiques et des bourses des étudiants, conformément aux réformes gouvernementales globales», a-t-il indiqué.

Le Conseil présidentiel, composé de huit membres, a pris le pouvoir en avril après la démission de l'ancien président Abed Rabbo Mansour Hadi.

Les Yéménites affirment que les garanties précédentes du gouvernement yéménite et du Conseil présidentiel n'ont entraîné aucun changement sur le terrain dans les provinces libérées. En effet, ils continuent de se plaindre de la hausse des coûts, de la dépréciation de la monnaie et de l'aggravation des coupures de courant.

Le riyal yéménite a chuté davantage face au dollar au début de la nouvelle année, prolongeant une semaine de baisse face aux autres devises pour la première fois depuis de nombreux mois.

Les traders ont déclaré dimanche que le riyal yéménite s'échangeait à 1,230 pour un dollar, contre 1,200 la semaine dernière, après l'annonce officielle de l'arrêt complet des livraisons de pétrole, principale source de revenus du pays.

Contrairement aux années précédentes, pendant l'hiver, Al-Mukalla, Aden et d'autres villes contrôlées par le gouvernement ont connu de longues périodes sans électricité.

Les travailleurs publics affirment que leurs salaires n'ont pas augmenté depuis 2011 et qu'ils ont perdu 200 % de leur valeur en raison de la dépréciation rapide du riyal et de l'inflation croissante.

Parallèlement, les combats se sont apaisés le premier jour de la nouvelle année à Taiz, Hodeidah, Marib et dans d'autres provinces.

Ce calme fait suite à deux jours de violents combats entre les forces gouvernementales et les Houthis dans la province méridionale de Dhale, qui ont fait des dizaines de morts et de blessés au cours de l'une des pires journées depuis la rupture de la trêve négociée par l'ONU en octobre. 

Par ailleurs, un tribunal dirigé par les Houthis à Sanaa a condamné samedi trois enseignants de la province de Mahwet à la peine de mort pour espionnage, la dernière en date d'une série de condamnations à mort de centaines de personnes.

Abdul Majeed Sabra, un avocat de la défense yéménite établi à Sanaa, a déclaré dimanche à Arab News que ses clients ont été enlevés en 2015 dans leur province de Mahwet pour avoir prétendument collaboré avec le gouvernement yéménite et la Coalition pour restaurer la légitimité au Yémen.

Ils ont été condamnés par le tribunal pénal spécialisé de la capitale.

Le mois dernier, un tribunal houthi a condamné à mort 16 Yéménites pour avoir collaboré avec la Coalition pour restaurer la légitimité au Yémen et les adversaires yéménites de la milice.

La multiplication des condamnations à mort est considérée par les observateurs yéménites comme un moyen d'intimider la population dans les zones contrôlées par les Houthis, où le mécontentement monte en raison de l'incapacité de la milice à payer les fonctionnaires et de sa répression sauvage des médias et des dissidents.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.