Pelé est mort: trois jours de deuil au Brésil, hommage planétaire

Pelé rit avec des photographes alors qu'il regarde la ville au sommet de l'Empire State Building lors d'un événement pour célébrer le début de la saison du New York Cosmos, à New York. (Reuters)
Pelé rit avec des photographes alors qu'il regarde la ville au sommet de l'Empire State Building lors d'un événement pour célébrer le début de la saison du New York Cosmos, à New York. (Reuters)
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Publié le Vendredi 30 décembre 2022

Pelé est mort: trois jours de deuil au Brésil, hommage planétaire

  • Après la mort d'Elizabeth II en septembre, c'est une autre figure majeure du XXe siècle qui disparaît en 2022, suscitant des réactions du monde du football, mais aussi bien au-delà
  • Pelé, élu athlète du siècle par le Comité international olympique en 1999, a été un sportif hors du commun

RIO DE JANEIRO: Le Brésil débute vendredi un deuil national de trois jours après le décès à 82 ans jeudi du "Roi" Pelé, considéré comme le meilleur joueur de football de tous les temps et pleuré à travers la planète.

Après la mort d'Elizabeth II en septembre, c'est une autre figure majeure du XXe siècle qui disparaît en 2022, suscitant des réactions du monde du football, mais aussi bien au-delà, de la politique ou encore de la culture.

La santé de Pelé , seul joueur de l'histoire à avoir remporté trois éditions de la Coupe du monde (1958, 1962, 1970), était chancelante depuis plusieurs mois: il luttait contre un cancer du côlon et avait été hospitalisé fin novembre à Sao Paulo, en plein Mondial au Qatar.

"Nous t'aimons à l'infini, repose en paix": c'est par ces mots, publiés sur Instagram que l'une de ses filles, Kely Nascimento, a annoncé le décès du Brésilien le plus connu de l'histoire, entouré de plusieurs membres de sa famille depuis quelques jours à l'hôpital Albert-Einstein de Sao Paulo.

Quelques heures plus tard, un décret annonçait un "deuil officiel" de trois jours, "une marque de respect après le décès d'Edson Arantes do Nascimento, Pelé".

Une veillée funèbre, ouverte au public, aura lieu lundi et durera 24 heures, au stade du Santos FC, club où l'éternel numéro 10 a brillé de 1956 à 1974.

L'enterrement, mardi, se déroulera en revanche dans l'intimité familiale, après un cortège suivant le cercueil dans les rues de Santos, ville portuaire à 80 km de Sao Paulo qui a décrété pour sa part un deuil de sept jours.

Devant l'hôpital de Sao Paulo où "O Rei" est décédé, des fans ont brandi une banderole où l'on pouvait lire: "Roi Pelé éternel". A Rio de Janeiro, le Christ Rédempteur du Corcovado, monument emblématique qui domine la baie, a été illuminé en hommage à Pelé, tout comme le mythique stade Maracana.

«Le plus grand»

"Deuil" pour le "roi immortel du football", a titré le quotidien brésilien O Globo sur son site, avec des images du joueur sous le maillot national, notamment celle, iconique, où tout sourire, il lève le bras droit, porté par son coéquipier Jairzinho vu de dos avec son numéro 7.

Le monde du foot a fait part sur les réseaux sociaux de son émotion et dessiné la dimension du personnage. "Il a fait du football un art", a écrit Neymar, son lointain successeur sous le N.10 de l'équipe brésilienne et qui a égalé au Qatar son record national de 77 buts pour la "Seleçao".

Hommages également des superstars actuelles Lionel Messi et Kylian Mbappé: "Repose en paix, Pelé", a souhaité l'Argentin, tandis que le Français relevait que "son héritage ne sera(it) jamais oublié".

Les Français Michel Platini et Zinédine Zidane, le Portugais Cristiano Ronaldo, évidemment d'innombrables Brésiliens, comme l'ex-attaquant Ronaldo, tous ont partagé quelques mots et des photos en compagnie de l'icône, "le plus grand", selon ses anciens coéquipiers Mario Zagallo (Brésil) et Franz Beckenbauer (Cosmos New York).

Le monde politique a fait chorus, ou équipe, jusqu'au plus haut sommet de l'Etat. Au Brésil, bien sûr: "Jamais il n'y a eu un numéro 10 comme lui", a réagi le président élu Luiz Inacio Lula da Silva, qui sera investi dimanche. Le président sortant Jair Bolsonaro a salué la mémoire de celui qui a "porté le nom du Brésil dans le monde entier".

Ailleurs, l'Américain Joe Biden a salué "une histoire de ce qui est possible", le Français Emmanuel Macron tweeté un triptyque "Le Jeu. Le Roi. L'Eternité." et le Sénégalais Macky Sall a applaudi "sa virtuosité, son génie et son humanisme".

Pelé, élu athlète du siècle par le Comité international olympique en 1999, a été un sportif hors du commun. Il y a son record de buts -1.281 en 1.363 matches sous les maillots de Santos, son club au Brésil (1956-74), de la Seleçao et du Cosmos de New York (1975-77), record homologué par la Fédération internationale (Fifa).

Mais, au-delà des statistiques, Pelé a révolutionné le foot, joueur emblématique du "jogo bonito" (beau jeu) et du Brésil titré à la Coupe du monde 1970 - "il était le plus grand, et elle était la plus belle", écrit Vincent Duluc dans l'éditorial du quotidien sportif français L'Equipe.

"Le ballon pleure: Pelé est mort", résume le quotidien sportif argentin Olé, tandis qu'un autre quotidien argentin AS consacre sa Une au célèbre cliché des pieds de Pelé pris par Annie Leibovitz qui disent tout de son incroyable parcours.

Promesse à son père 

Né le 23 octobre 1940 dans une famille pauvre à Tres Coraçoes, petite ville du Minas Gerais (sud-est) entourée de plantations de café, le petit Edson doit vendre des cacahuètes dans la rue pour aider ses parents.

La légende dit que, enfant, il voit son père pleurer lors du "Maracanazo" de 1950, cette défaite du Brésil face à l'Uruguay privant le pays de son premier titre mondial, et il lui promet qu'il le remportera.

Et il remplit sa promesse à 17 ans, en éclaboussant la Coupe du monde 1958 en Suède de ses buts et de sa classe. En larmes, il est porté en triomphe par ses coéquipiers. Il est à nouveau titré en 1962, même si son tournoi est abrégé par une blessure -une autre écourte aussi sa participation à l'édition 1966. Le Mondial-1970, le premier retransmis en couleur à la télévision, marque son apothéose.

C'est depuis un monument national et mondial même si, contrairement à l'éternel rebelle Diego Maradona ou à l'idole du peuple Garrincha, il a souvent été perçu au Brésil comme un homme proche du pouvoir établi, y compris pendant la dictature militaire (1964-1985).

Sa notoriété le poussera aussi vers d'autres terrains -le cinéma, la chanson et même la politique, avec un poste de ministre des Sports (1995-1998)- parallèlement à un trajectoire personnelle mouvementée -trois mariages, sept enfants (reconnus) et une vie de telenovela. Royale.

«Le ballon pleure: Pelé est mort»: la presse mondiale s'incline devant le «Roi»

PARIS : Pelé est mort, mais Pelé est «immortel»: les médias du monde entier saluent le légendaire Brésilien décédé jeudi à 82 ans, unique vainqueur de trois Coupes du monde et qui a donné au «futebol» ses heures de gloire et lettres de noblesse.

Les images du «Roi» et les commentaires tournent en boucle sur les télévisions de la planète, inondent les réseaux sociaux et phagocytent la Une des sites internet des journaux, avant leur parution.

«Deuil» pour le «roi immortel du football», titre le quotidien brésilien O Globo sur son site, avec des images du joueur sous le maillot national, notamment celle, iconique, où tout sourire, il lève le bras droit, porté par son coéquipier Jairzinho vu de dos avec son numéro 7.

«Pelé est mort, le footbal perd son roi», titre O Estado de S. Paulo, un homme qui selon la Folha de Sao Paulo «a montré la puissance du sport et a repoussé les limites de la célébrité».

Sur le site de ce journal pauliste, Juca Kfouri fait l'éloge du «meilleur joueur de l'histoire» et cite l'écrivain Carlos Drummond de Andrade (1902-1987): «Ce n'est pas difficile de marquer mille buts comme Pelé: ce qui est difficile, c'est de marquer un but comme Pelé».

Ce journaliste, qui fait autorité au Brésil, conclut ainsi sa belle nécrologie: «Non, ce n'est pas vrai que Pelé est mort. Celui qui est mort, c'est Edson» - le prénom d'Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé.

En Argentine, pays de Diego Maradona et Lionel Messi, qui postulent eux aussi au titre officieux de meilleur joueur de tous les temps, Clarin voit en Pelé «la première grande star du football», un «grand parmi les grands» selon Luis Vinker.

«Le ballon pleure: Pelé est mort», titre Olé. Et le quotidien sportif argentin se montre beau joueur: «Au-delà de la rivalité qui existe entre l'Argentine et le Brésil, personne ne peut douter que Pelé était l'un des plus grands footballeurs de l'histoire, pour beaucoup le meilleur au-delà de Diego Maradona et Lionel Messi. Ce qui est certain, c'est qu'il a marqué une époque depuis ses débuts adolescent, à la fois avec Santos et l'équipe nationale du Brésil».

Toujours en Amérique latine, la presse mexicaine privilégie l'image du «Rei» fêtant son 3e titre mondial en 1970, au stade Azteca de Mexico, porté par ses coéquipiers, torse nu et coiffé d'un sombrero. «Le football est en deuil», titre El Universal.

En Equateur, El Universo de Guayaquil dit «adieu à Pelé, le +footballeur surnaturel+».

- «Le plus grand» et «la plus belle» -

Aux Etats-Unis, pays bien moins porté sur le sport roi, le New York Times évoque la disparition du «visage mondial du soccer», qui «a aidé à populariser ce sport aux Etats-Unis», lors de son passage au Cosmos New York (1975-1977).

«Le Brésil et le monde en deuil: il n'y avait qu'un Pelé», reconnaît le Washington Post, sur le site duquel la journaliste sportive Liz Clarke écrit: «On l'a surnommé le roi du football, mais c'est l'autre surnom de Pelé - la +Pérola Negra+, ou Perle noire - qui évoque le mieux l'intelligence rare qu'il renfermait dans son petit gabarit».

C'est aussi ce talent hors du commun que magnifie Vincent Duluc dans L'Equipe (22 pages spéciales Pelé): «Derrière la tristesse se cache le bonheur de l'avoir vu jouer, de l'avoir vu danser, même sur des images anciennes, et de l'avoir vu donner un autre sens au jeu le plus universel de la planète». L'éditorialiste du quotidien sportif français achève sa colonne dans un soupir de «saudade» en pensant au N.10 brésilien et à la Coupe du monde 1970, «il était le plus grand, et elle était la plus belle».

Le plus grand? C'est aussi l'avis du journal français Le Monde à propos du «monarque absolu du ballon rond». «O Rei. Le roi, tout simplement. Avec l'ensemble de ses attributs. Sa couronne, jamais contestée, pas même par Cruyff, Platini, Maradona, Zidane, Messi ou Cristiano Ronaldo», avance Bruno Lesprit.

Libération, toujours guetté pour sa Une lors des décès de personnalités, y propose une photo surprenante: on voit Pelé sur un terrain, en short et torse nu, mais un long manteau posé sur les épaules, et regardant en arrière (photo prise à Liverpool en 1966 après un Brésil-Portugal).

Le titre «Seleciao» ménage un jeu de mots («Seleçao» et tchao) et l'édito de Paul Quinio, titré «A jamais le premier», se plaît à imaginer Pelé parachever une «bande des quatre fantastiques» avec Diego Maradona, Johan Cruyff et George Best: «Ils sont si différents, ne se seraient sans doute pas entendus ici bas, dans un vestiaire, mais l'allégresse, le feu, la tactique, l'alcool, se mélangent là où ils sont désormais dans une harmonie extraterrestre, presque enfantine».

- «Légende absolue» -

Alors, le plus grand? «Pelé était meilleur que Messi, Maradona et Ronaldo ensemble», affirme Alfred Draxler, rédacteur en chef des sports du tabloïd allemand Bild. Die Zeit, toujours en Allemagne, rappelle que Pelé «commença pieds nus dans les rues de Bauru et devint le footballeur du siècle».

«Je pensais que Messi était le meilleur de tous les temps, mais je me rends compte maintenant que c'est Pelé», assure John Carlin, du britannique The Times. Richard Williams, du Guardian, retient «la joie» qui émanait de Pelé: «La première superstar mondiale du football donnait le sourire à tout le monde et ses tours de passe-passe n'étaient jamais faits pour rabaisser ses adversaires».

«Pelé sera toujours associé au +beau jeu+ - et personne ne l'a joué plus magnifiquement», affirme Phil McNulty de la BBC en chute de sa nécrologie.

«Pelé, la +perle noire+ qui a enchanté le monde, n'est plus», titre The Times of India. «Légende absolue», abonde Aujourd'hui le Maroc.

Tonalité similaire en Espagne, où El Pais célèbre «Pelé, le football mondial en quatre lettres». La Vanguardia évoque «la dernière grande légende du football mondial», et Marca met en valeur sur son site le portrait du jeune Pelé avec une couronne sur la tête, les années 1940 et 2022, et un liseré noir, couleur du deuil. Le quotidien sportif met aussi en lien la vidéo «qui montre que toutes les grandes actions de Cruyff, Zidane, Messi... Pelé les avait déjà inventées».

El Mundo remémore «les deux plus beaux buts de l'histoire», regrettant qu'on «ne peut pas les voir» faute du moindre enregistrement vidéo: un but en 1959, à l'issue de quatre coups du sombrero, et un autre en 1961, lorsque Pelé reçoit le ballon devant sa surface, élimine sept adversaires et marque son but.

«Le monde du foot perd son +Rei+», déplore La Stampa, en Italie. Sur le site du quotidien turinois, Matteo Giusti démarre son article avec une citation attribuée à l'écrivain brésilien Jorge Amado: «Si le football ne s'était pas appelé ainsi, il aurait dû s'appeler Pelé».


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

rajwa
La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.
 


Sommet de la culture d'Abou Dhabi : La culture au cœur de la gouvernance mondiale

L'une des tables rondes a réuni d'anciens dirigeants mondiaux qui ont discuté du rôle de la culture dans la gouvernance mondiale. (Arab News)
L'une des tables rondes a réuni d'anciens dirigeants mondiaux qui ont discuté du rôle de la culture dans la gouvernance mondiale. (Arab News)
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  • Des dirigeants du monde entier ont discuté de la manière dont la culture peut transformer les défis mondiaux lors de la septième édition du Sommet de la culture d'Abou Dhabi
  • Le sommet, qui s'est ouvert dimanche au cœur du quartier culturel d'Abou Dhabi, au Manarat Al-Saadiyat, accueille une série de panels et de discussions sur le thème « La culture pour l'humanité et au-delà »

ABU DHABI: Des dirigeants du monde entier ont discuté de la manière dont la culture peut transformer les défis mondiaux lors de la septième édition du Sommet de la culture d'Abou Dhabi.

Le sommet, qui s'est ouvert dimanche au cœur du quartier culturel d'Abou Dhabi, au Manarat Al-Saadiyat, accueille une série de panels et de discussions sur le thème « La culture pour l'humanité et au-delà ».

L'une des tables rondes a réuni d'anciens dirigeants mondiaux qui ont discuté du rôle de la culture dans la gouvernance mondiale.

L'ancienne première ministre slovaque, Iveta Radicova, a donné le ton lors du panel « Bridging the Cultural Gap : The Role of Culture in Shaping Global Governance » (combler le fossé culturel : le rôle de la culture dans la gouvernance mondiale) en déclarant : « Il y a 400 ans, la planète comptait 800 millions d'habitants. Aujourd'hui, ils sont 8 milliards, répartis en 195 États et 6 000 groupes communautaires différents, tous ayant leurs propres langues et cultures ».

abu dhabi
Le panel a réuni d'anciens dirigeants mondiaux qui ont discuté du rôle de la culture dans la gouvernance mondiale (Photo AN).

L'ancienne Première ministre néo-zélandaise Jenny Shipley a souligné l'importance d'un leadership inclusif, partageant le modèle réussi de son pays d'intégration du patrimoine culturel maori dans la gouvernance nationale.

Elle a fait remarquer que les dirigeants doivent être "intentionnels" en ce qui concerne la diversité. « Je commence toujours par le "je", a-t-elle expliqué, car si vous n'êtes pas un dirigeant engagé et inclusif, vous n'atteindrez pas la destination de l'équité ».

L'ancien président de l'île Maurice, Cassam Uteem, a illustré le fonctionnement de la diplomatie culturelle dans la pratique, en expliquant comment sa petite nation insulaire a joué un rôle majeur dans la politique culturelle internationale. Il a souligné la participation de l'île Maurice à l'UNESCO, en apportant les perspectives des petits États insulaires en développement dans les discussions mondiales.

Les panélistes ont unanimement reconnu que les institutions internationales traditionnelles sont mal équipées pour gérer le paysage culturel complexe d'aujourd'hui. Ils ont appelé à des approches plus innovantes qui placent la culture au centre de la gouvernance mondiale, plutôt que de la traiter comme une préoccupation périphérique.

"La culture est le miroir de l'existence humaine et le producteur de nouveaux rêves, et sans rêves, nous perdons notre dignité humaine", a déclaré Mme Radicova.

Un thème récurrent a été la nécessité de lutter contre la désinformation et de protéger l'authenticité culturelle à une époque où les magnats de la technologie règnent en maîtres et où l'intelligence artificielle progresse.

"Si l'on veut construire la cohésion sociale et la solidarité dans le monde, il faut se battre pour la vérité, ouvertement, sans hésiter, avec courage et des arguments réellement vérifiés", a conclu Mme Radicova.