Aux portes de l'hôpital où est mort Pelé, ses fans pleurent leur «Roi»

Des fans de la légende brésilienne du football Pelé s'embrassent devant l'hôpital israélite Albert Einstein, où Pelé est décédé après une longue bataille contre le cancer, à Sao Paulo, au Brésil, le 29 décembre 2022 (Photo, AFP).
Des fans de la légende brésilienne du football Pelé s'embrassent devant l'hôpital israélite Albert Einstein, où Pelé est décédé après une longue bataille contre le cancer, à Sao Paulo, au Brésil, le 29 décembre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 30 décembre 2022

Aux portes de l'hôpital où est mort Pelé, ses fans pleurent leur «Roi»

  • À l'extérieur, des fans ont brandi une banderole où l'on pouvait lire: «Roi Pelé éternel»
  • La veillée funèbre du footballeur Pelé, décédé jeudi à Sao Paulo, aura lieu lundi au stade du Santos FC

SAO PAULO: "C'est Pelé qui m'a fait tomber amoureux du football", dit Alipio Bedaque, 66 ans, un des nombreux admirateurs du "Roi" venus lui rendre hommage devant l'hôpital de Sao Paulo où le Brésilien est mort jeudi à l'âge de 82 ans.

Situé au sommet d'une colline, dans le quartier aisé de Morumbi, le centre hospitalier Albert Einstein a rapidement attiré des admirateurs de la légende du ballon rond, venus après l'annonce du décès de Pelé qui a lutté pendant plus d'un an contre un cancer du côlon.

Face au choc de la disparition du seul footballeur ayant remporté à trois reprises la Coupe du monde (1958, 1962 et 1970), certains fans se prenaient dans les bras.

"Je n'étais pas encore né quand il jouait pour Santos, mais le premier nom que j'ai connu, c'est Pelé, le meilleur joueur de tous les temps", raconte, visiblement ému, Luis Eduardo, 12 ans, vêtu d'un maillot du club espagnol de Barcelone.

"C'est très triste", estime-t-il. Après avoir appris le décès sur les médias sociaux du légendaire Brésilien, le jeune Louis Eduardo a couru avec son père Antonio jusqu'à l'hôpital dont les portes étaient, comme depuis plusieurs jours, bouclées et surveillées par des gardes privés.

Recouverte d'un dôme en verre, l'entrée du centre hospitalier continuait cependant, malgré l'annonce de la disparition de Pelé, à recevoir patients et visiteurs.

À l'extérieur, des fans ont brandi une banderole où l'on pouvait lire: "Roi Pelé éternel".

"Imaginez, il est la plus grande idole, le meilleur joueur de tous les temps, une référence internationale", lance Antonio, un homme d'affaires de 46 ans.

Avec son fils, il s'était rendu au centre hospitalier ces derniers jours parce qu'un autre de ses fils y avait été opéré. Il espérait avec ses enfants avoir la chance de voir la star brésilienne.

"J'ai toujours voulu être près de lui et me faire prendre en photo", dit Luis Eduardo.

Veillée funèbre lundi et enterrement mardi à Santos

La veillée funèbre du footballeur Pelé, décédé jeudi à Sao Paulo, aura lieu lundi au stade du Santos FC, club où le "Roi" a évolué presque toute sa carrière, et il sera inhumé le lendemain.

"La veillée funèbre du plus grand footballeur de tous les temps aura lieu au stade Urbano Caldeira, (dans le quartier de) Vila Belmiro, où il a émerveillé le monde", a annoncé dans un communiqué le club qui a compté le légendaire Brésilien dans ses rangs de 1956 à 1974.

La dépouille du triple champion du monde sera amenée de l'hôpital Albert Einstein de Sao Paulo dans la nuit de dimanche à lundi à Santos, ville portuaire située à 80 km de la mégalopole.

"Le cercueil sera placé au centre du terrain" où Pelé a brillé dès son adolescence, a précisé le Santos FC.

Ouverte au public, la veillée funèbre débutera lundi à 10H00 (13H00 GMT) et durera 24 heures.

Mardi, un cortège suivra le cercueil dans les rues de Santos, passant notamment devant la maison de la mère de Pelé, toujours vivante et âgée de cent ans.

L'enterrement au cimetière Memorial Necrópole Ecumênica, sera "réservé aux membres de la famille".

«Vous ne regardiez que Pelé»

Pelé, de son vrai nom Edson Arantes do Nascimento, est décédé entouré de membres de sa famille jeudi après-midi, un mois après avoir été hospitalisé. Il est mort "en raison d'une défaillance multiple d'organes due à la progression de son cancer du côlon", a indiqué l'hôpital.

En apprenant la nouvelle, Alipio Bedaque, un consultant de 66 ans, s'est précipité à l'hôpital, non sans avoir revêtu au préalable un vêtement spécial: une réplique du maillot de l'équipe historique de Pelé, le Santos FC, rayé de noir et de blanc et datant de 1956, année de ses débuts.

L'homme se souvient parfaitement des fois où il l'a vu sur le terrain à Santos.

"Ce qui se passait, c'est que vous ne voyiez pas les autres joueurs, vous ne regardiez que Pelé et ce qu'il faisait", se souvient Alipio Bedaque, en attribuant à la star la "responsabilité" de sa passion pour le football.

La ville de Santos, berceau de la carrière de l'ancien crack brésilien, dans l'Etat de Sao Paulo (sud-est), a décrété un deuil officiel de sept jours.

"Sa mort ne se limite pas à celle d'un joueur célèbre", poursuit Alipio Bedaque. "Pendant les 40 dernières années, il a été une grande icône mondiale au-delà du sport qu'il pratiquait".


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.