Nouveaux avertissements concernant le pétrolier Safer

Le FSO Safer, le pétrolier qui contient 1,1 million de barils de pétrole brut dans la mer Rouge au large du Yémen (Fichier Photo / AP)
Le FSO Safer, le pétrolier qui contient 1,1 million de barils de pétrole brut dans la mer Rouge au large du Yémen (Fichier Photo / AP)
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Publié le Mercredi 18 novembre 2020

Nouveaux avertissements concernant le pétrolier Safer

  • Les Houthis représentent une menace «croissante» pour la navigation en mer Rouge
  • La communauté internationale devrait résoudre d'urgence le problème du pétrolier en faisant pression sur les Houthis

AL-MUKALLA: L'insistance des Houthis, groupe pro-iranien, à faire usage de mines marines et de navires de guerre, ainsi que leur entêtement à interdire des opérations de maintenance sur le pétrolier Safer, constituent une menace sérieuse pour le trafic maritime international et la santé écologique en mer Rouge, ont averti lundi de hauts responsables yéménites.

Les responsables ont réitéré leurs inquiétudes concernant l'effondrement du pétrolier, exhortant la communauté internationale à agir maintenant pour éviter une catastrophe majeure en mer Rouge.

Le vice-président yéménite Ali Mohsen Al-Ahmer a affirmé que le gouvernement yéménite est toujours ouvert à toutes les initiatives de paix. Cependant, l'utilisation continue des mines par les Houthis et leur refus d'autoriser les experts de l'ONU à visiter le pétrolier en désintégration montrent qu'ils ne sont pas vraiment sérieux au sujet de la paix, a rapporté l'agence de presse officielle SABA.

Lors d'une réunion avec le gouverneur de Hodeidah Al-Hassan Ali Taher, Al-Ahmer a déclaré que les Houthis représentent une menace «croissante» pour la navigation en mer Rouge. Leurs mines et leurs bateaux chargés d'explosifs ciblent en effet les navires commerciaux.

Les responsables du gouvernement yéménite et les diplomates occidentaux font pression sur les Houthis depuis des mois pour permettre à une équipe d'experts de l'ONU d'accéder au pétrolier pour effectuer des réparations d’urgence. Ils ont averti les miliciens de leur éventuelle responsabilité si le pétrolier coule et provoque une catastrophe environnementale et humanitaire.

Chargé de plus d'un million de barils de pétrole brut, le navire échoué au large de la ville occidentale de Hodeidah s'est graduellement désintégré au cours des cinq dernières années en raison du manque d'entretien.

Le ministre yéménite de la planification et de la coopération internationale, le Dr Najeeb Al-Ouj, a évoqué à nouveau lundi les préoccupations concernant le pétrolier et la catastrophe environnementale potentielle s’il finit par couler.

FAIT MARQUANT

Les responsables du gouvernement yéménite et les diplomates occidentaux font pression sur les Houthis depuis des mois pour permettre à une équipe d'experts de l'ONU d'accéder au pétrolier pour effectuer des réparations d’urgence. Ils ont averti les miliciens de leur éventuelle responsabilité si le pétrolier coule et provoque une catastrophe environnementale et humanitaire.

SABA a cité le ministre disant que la communauté internationale jouit d’une responsabilité «éthique et morale» de maintenir la pression sur les Houthis jusqu'à ce qu'ils autorisent les experts de l'ONU à monter à bord du pétrolier et à évaluer les dégâts.

Al-Ouj a réitéré les propos des experts locaux et internationaux, et a rappelé qu’une éventuelle marée noire mettrait certainement en danger la faune et la flore, et empêcherait les pêcheurs yéménites de travailler.

Le ministre des Affaires étrangères Mohammed Al-Hadrami a aussi déclaré lundi à l'ambassadeur non-résident de la Nouvelle-Zélande au Yémen, James Monroe, que la communauté internationale devrait résoudre d'urgence le problème du pétrolier en faisant pression sur les Houthis.

Commandants tués

Le président yéménite Abed Rabbo Mansour Hadi a déploré la mort d'un commandant des armées de terre qui a été tué lors des combats avec les Houthis dans la province septentrionale de Jouf.

L'agence de presse officielle a rapporté que Hadi avait envoyé une lettre à la famille du brigadier Yahiya Al-Bakri, chef d'état-major de la 1ère brigade d'infanterie. Il aurait été tué pendant qu'il «résistait au plan des Houthis soutenu par l'Iran» au Yémen.

Le vice-président a également pleuré le commandant, le qualifiant d’«héros» ayant mené des opérations militaires contre les Houthis à Marib, Jouf et Sanaa.

Les médias locaux et les comptes des alliés du gouvernement sur les réseaux sociaux ont par ailleurs annoncé la mort d'Ahmed Hamed Al-Tharhani, chef des opérations de la 141 Brigade, lundi soir, à la suite de blessures mortelles subies lors des combats avec les Houthis à Jouf.

Des dizaines de combattants houthis, dont des commandants des armées de terre, ont également été tués à Jouf au cours des deux derniers jours.

Rabia Al-Qurashi, porte-parole de l'armée yéménite dans la province, a déclaré mardi à Arab News que des avions de combat de la coalition arabe ont ciblé lundi un rassemblement de combattants houthis dans une zone à l'est de Hazem, la capitale de Jouf, tuant Zayed Ali Al-Marani, le chef de la sécurité préventive des Houthis et frère du gouverneur de Jouf, proches des miliciens.

Les combats font rage à Jouf depuis deux mois, au moment où les forces gouvernementales yéménites et les Houthis s'efforcent de gagner du terrain dans cette province stratégique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé plusieurs cibles du Hezbollah au Liban

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
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  • "Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux
  • Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi matin avoir frappé dans la nuit plusieurs cibles du mouvement islamiste Hezbollah dans l'est du Liban, malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis fin novembre.

"Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux, affirmant rester "engagée" dans le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement libanais.

Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée, qui dit avoir également frappé des installations "à la frontière syro-libanaise utilisées par le Hezbollah pour le trafic d'armes à destination du Liban".

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien.

Les hostilités entre Israël et le Hezbollah avaient débuté le 8 octobre 2023 au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas, allié du mouvement libanais, contre Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

 


Liesse à Ramallah à l'arrivée des prisonniers palestiniens libérés

A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
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  • Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration
  • Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes

RAMALLAH: Agitant des drapeaux et tirant des coups de feu en l'air, des milliers de Palestiniens en liesse ont accueilli les prisonniers libérés par Israël à Ramallah en Cisjordanie occupée.

Pour ce troisième échange d'otages israéliens à Gaza contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas, l'Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas a organisé l'accueil et seuls les drapeaux jaunes du parti Fatah de M. Abbas étaient visibles au départ.

Mais à l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration. Plusieurs Palestiniens ont scandé des slogans pro-Hamas et d'autres ont agité le drapeau vert du mouvement islamiste palestinien qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes.

Selon Amin Shuman, chef du comité chargé des affaires des prisonniers palestiniens à Ramallah, 66 sont arrivés en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, 21 ont été expulsés, 14 ont été transféré à Jérusalem-Est et neuf à Gaza.

Ils ont tous été libérés en échange de trois Israéliens enlevés lors de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et retenus depuis à Gaza.

Après plusieurs heures d'attente, la foule a fait exploser sa joie à la vue des bus affrétés par la Croix-Rouge internationale.

"Où est papa?" 

"Où est papa?" En larmes, Raghda Nasser, 21 ans, s'est faufilée dans la foule pour atteindre son père, Hussein Nasser, qu'elle serrait dans ses bras pour la première fois.

Hussein Nasser avait été emprisonné alors que sa femme était enceinte il y a 22 ans, pour des motifs que Raghda n'a pas révélés. Elle et sa sœur Hedaya, 22 ans, ont enlacé leur père qui pleurait avec elles.

Quelques heures avant sa libération, Raghda Nasser a raconté à l'AFP qu'elle venait de lui rendre visite en prison "derrière la vitre".

Elle et sa soeur avaient quitté tôt le matin leur village près de Naplouse (nord) pour venir à Ramallah. Pour l'occasion, elles ont porté des robes noires traditionnelles palestiniennes avec des motifs rouges finement cousus.

Etudiante en littérature anglaise, Raghda Nasser a dit avoir de la chance car son père serait présent pour sa remise de diplôme dans quelques mois.

Porté en triomphe 

Parmi les prisonniers libérés jeudi, figurent Mohammad Abou Warda qui purgeait 48 peines de prison à vie et Zakaria al-Zoubeidi, responsable d'attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah.

Drapeau palestinien autour du cou, souriant et faisant le V de la victoire, Zakaria al-Zoubeidi a été porté en triomphe par la foule à sa descente du bus l'ayant emmené de la prison militaire israélienne d'Ofer en Cisjordanie.

L'ex-détenu qui portait toujours son survêtement gris de prisonnier, a embrassé des bébés et serré la main des gens.

Plus d'une heure après l'arrivée des bus, la foule a commencé à se disperser dans la nuit alors que les familles ramenaient leurs proches libérés à la maison, au milieu d'une parade de scooters klaxonnant joyeusement.

 


L'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis la chute d'Assad

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
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  • Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, accueille le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani à l'aéroport de Damas
  • Cette visite marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar étant appelé à jouer un rôle majeur dans la reconstruction

LONDRES : L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas jeudi, devenant ainsi le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis l'effondrement du régime de Bachar Assad.

Ahmed Al-Sharaa, déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence mercredi soir, a accueilli le cheikh Tamim à son arrivée à l'aéroport international de Damas.

Le premier ministre syrien Mohammed Al-Bashir, le ministre des affaires étrangères Asaad Al-Shaibani et le ministre de la défense Murhaf Abu Qasra étaient également présents.

Le Qatar a soutenu les factions de l'opposition syrienne pendant les 13 années de guerre civile qu'a connues le pays avant que M. Assad ne quitte Damas pour Moscou au début du mois de décembre.

La visite du cheikh Tamim marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar devant jouer un rôle majeur dans la reconstruction, selon l'agence de presse du Qatar.

L'analyste politique et auteur Khaled Walid Mahmoud a déclaré à la QNA que la visite de Cheikh Tamim était "hautement symbolique et historiquement significative, étant la première d'un dirigeant arabe depuis la chute de l'ancien régime".

La visite pourrait rouvrir les canaux diplomatiques et soutenir une résolution politique durable à Damas, en soulignant les liens étroits du Qatar avec les États-Unis et la Turquie, ainsi que son rôle de médiateur de confiance en Syrie et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Le Qatar jouera un rôle crucial dans la reconstruction de la Syrie, en particulier dans des secteurs clés tels que l'énergie, les transports et le logement, qui ont été dévastés par la guerre civile.

Ahmed Qassim Hussein, chercheur au Centre arabe de recherche et d'études politiques, a déclaré à la QNA que la visite de l'émir était le signe d'une évolution du rôle du Qatar dans les sphères politique, économique et sécuritaire de la Syrie.

Le soutien du Qatar aux nouveaux dirigeants syriens dirigés par le président Al-Sharaa, devenu insurgé, s'est manifesté par sa décision de rouvrir l'ambassade à Damas après sa fermeture en 2011.

Il a déclaré que "la visite reflète l'engagement du Qatar à rétablir les relations diplomatiques et à favoriser la coopération avec la Syrie", ajoutant que Doha aide les dirigeants syriens à traverser la phase de transition de la Syrie et à favoriser la stabilité à long terme.