Hodeidah s'embrase, l'ONU réitère ses appels pour accéder à Safer

Un combattant tribal des forces gouvernementales vérifie ses munitions, de la position de laquelle il se bat contre les Houthis à Marib, au Yémen. (Reuters)
Un combattant tribal des forces gouvernementales vérifie ses munitions, de la position de laquelle il se bat contre les Houthis à Marib, au Yémen. (Reuters)
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Publié le Mercredi 07 octobre 2020

Hodeidah s'embrase, l'ONU réitère ses appels pour accéder à Safer

  • Les combats s'intensifient pour le cinquième jour alors que les Houthis lancent des assauts majeurs sur les zones contrôlées par le gouvernement
  • Les experts internationaux mettent en garde contre les obus perdus qui pourraient frapper le pétrolier coincé au large

AL-MUKALLA : L'ONU a renouvelé ses appels aux Houthis, soutenus par l'Iran, pour permettre à ses experts de visiter le pétrolier Safer, en état de dégradation en mer Rouge.

Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, a déclaré lundi que l'ONU est toujours inquiète au sujet du pétrolier, et a averti que tout déversement de pétrole entraînerait une catastrophe environnementale majeure.

« Je peux vous dire que nous restons extrêmement préoccupés par le pétrolier au large de Hodeidah, qui risque de déverser plus de 1,1 million de barils de pétrole dans la mer Rouge », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à New York, ajoutant que L'ONU a envoyé aux Houthis un plan détaillé sur l'évaluation technique suggérée du pétrolier.

« L'ONU a soumis une proposition de mission complète aux autorités de facto, et nous sommes optimistes que cela sera rapidement approuvé », a-t-il déclaré. « L'ONU a besoin d’une approbation formelle de la mission afin de commencer à acheter du matériel spécialisé et établir la marche à suivre. »

La semaine dernière, une réunion virtuelle entre les Houthis et des responsables de l'ONU s'est soldée par un échec. Les responsables houthis ont déclaré qu'ils avaient bloqué l'entretien du pétrolier par l'ONU, craignant que les membres de l'équipe proposée ne soient des « espions » déguisés en ingénieurs.

Dujarric exigé que les Houthis se conforment rapidement aux demandes d'inspection de l'ONU, ajoutant que l'équipe de l'ONU n'arriverait pas sur le site avant au moins deux mois après avoir reçu le consentement des Houthis. « Compte tenu de l’indisponibilité sur le marché actuellement de l'équipement requis, il nous faudrait jusqu'à sept semaines à compter de la réception de l’approbation pour que le personnel de la mission puisse arriver sur place avec l'équipement nécessaire. Plus nous la recevons tôt, mieux c’est », a déclaré Dujarric.

Dans la province de Hodeidah, les combats se sont intensifiés mardi pour le cinquième jour alors que les Houthis lancent des assauts majeurs sur les zones contrôlées par le gouvernement. De violentes explosions ont secoué les abords de la ville de Hodeidah mardi, pendant que les forces gouvernementales échangeaient des tirs intensifs avec les Houthis.

« Les Houthis ont lancé une attaque mardi matin contre les forces conjointes à Kilo 16 et dans la rue Al-Sateen à Hodeidah », a déclaré un officier militaire local, qui a préféré garder l'anonymat, à Arab News par téléphone.

D'autres sources locales ont décrit les affrontements à Hodeidah cette semaine comme étant les plus violents depuis la fin de 2018, lorsque le gouvernement internationalement reconnu et les rebelles ont signé l'Accord de Stockholm.

Les combats font rage dans les districts de Hays et d'Al-Durihimi à Hodeidah depuis vendredi, quand les Houthis ont lancé une offensive pour expulser les troupes gouvernementales des zones libérées.

Des centaines de Houthis et de soldats gouvernementaux auraient été tués ou blessés dans les combats. Les experts internationaux mettent en garde contre les obus perdus qui pourraient frapper le pétrolier coincé au large, provoquant une explosion aussi destructrice que celle du port de Beyrouth en août dernier.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.