LONDRES: Accusations de mensonges, "guerre contre Meghan"... Dans la suite très attendue jeudi de leur documentaire sur Netflix, Harry et Meghan haussent le ton dans leurs règlements de comptes avec la famille royale britannique.
Après trois premiers épisodes au succès massif dans lesquels le duc et la duchesse de Sussex ont surtout accablé les tabloïds britanniques pour le traitement qu'ils ont réservé à Meghan, le couple semble cibler désormais le palais de Buckingham et le prince William pour justifier son départ fracassant de la monarchie en 2020.
Dans deux nouvelles bandes-annonces diffusées ces derniers jours, on voit Meghan affirmer: "Je n'étais pas simplement jetée aux loups, on se servait de moi pour nourrir les loups".
Son avocate Jenny Afia enfonce le clou, affirmant qu'"il y avait une vraie guerre contre Meghan", et disant avoir "vu des preuves qu'il y avait des informations venant du palais contre Harry et Meghan dans l'intérêt d'autres personnes".
"Ils trouvent normal de mentir pour protéger mon frère mais n'étaient pas prêts à dire la vérité pour nous protéger", dit de son côté Harry au sujet de son aîné William, héritier de la couronne britannique.
Le duc de Sussex, qui publiera en janvier ses mémoires intitulées "Le Suppléant", se filme également sur son téléphone portable à son départ du Royaume-Uni en évoquant le "vol de la liberté".
Ces nouveaux épisodes risquent donc de se révéler explosifs pour la royauté, qui traverse une période charnière trois mois après la mort d'Elizabeth II et l'accession au trône de Charles III.
"Comme nous nous y attendions depuis la semaine dernière, ils ont ôté les gants", écrit la correspondante royale du Daily Mail Rebecca English.
Pour son confrère de la chaîne ITV Chris Ship, "cela devient sale". "Cette bande-annonce suggère qu'(Harry) va accuser son frère, ou au moins son entourage, pour certaines des histoires concernant les Sussex qui sont sorties dans la presse. C'est une escalade considérable", a-t-il ajouté.
Une réponse de Buckingham ?
Jusqu'ici le Palais n'a fait aucun commentaire sur le fond du documentaire.
Mais si les accusations formulées dans la dernière partie sont graves, Buckingham Palace pourrait cette fois être contraint de sortir de son silence.
Charles, la reine consort Camilla, William et Kate, ont déjà prévu d'afficher l'unité de la famille royale en assistant ensemble jeudi au concert de Noël royal à l'Abbaye de Westminster, qui sera diffusé pendant les fêtes à la télévision.
Et mardi, les services de Kate et William ont publié une photo du couple adoré des tabloïds, en jeans, tout sourire et décontractés marchant avec leurs enfants dans le domaine royal de Sandringham. Loin donc de l'image si formelle en privé dépeinte par Meghan dans le documentaire.
Les trois premiers épisodes ont totalisé 81,55 millions d'heures de vues, du jamais vu pour un documentaire lors de sa première semaine de diffusion, selon Netflix.
Mais au Royaume-Uni, la popularité de Harry et Meghan a encore chuté juste avant la sortie du documentaire, alors qu'ils étaient déjà les membres de la famille royale les plus impopulaires après le prince Andrew, au coeur d'un scandale sexuel ces dernières années.
La presse britannique les a d'ailleurs étrillés après les premiers épisodes, les accusant d'"indécence" et d'avoir "attaqué l'héritage de la reine", en particulier en critiquant le Commonwealth, auquel elle s'est montrée très attachée durant son règne.
Certains médias y voyaient déjà "un point de non retour" dans l'éloignement d'Harry vis-à-vis de Charles et William. Une réconciliation semble désormais peu probable, à six mois du couronnement de Charles III.