PARIS : John Cleary vient diffuser à Paris la bonne humeur des musiques de la Nouvelle-Orléans, dont il est un éminent représentant: le pianiste-chanteur est à l'affiche de plusieurs soirées de lundi à jeudi dans la capitale française.
Capable d'emporter une foule, seul devant son piano, John Cleary est une pièce rapportée: il est originaire du Kent en Angleterre mais il s'est tellement identifié à La Nouvelle-Orléans et en a tellement adopté les codes que ses habitants le considèrent désormais comme un des leurs.
Cet Anglais a très tôt baigné dans les musiques de "Crescent City", en écoutant notamment les disques rapportés par un oncle ayant vécu là-bas.
"J'ai eu la chance d'être né dans une famille de musiciens, où le rhythm'n blues et le jazz de la Nouvelle-Orléans tenaient une place importante", se souvient-t-il.
Imprégné de toutes ces musiques, John Cleary part tenter l'aventure en Louisiane. Quand il y débarque, en 1981, avec un ami de lycée, il n'a que dix-huit ans. Et ne sait pas qu'il vivra encore 42 ans plus tard à la Nouvelle-Orléans, où sont nés le jazz, le funk et le rock'n roll.
"Quand j'ai débarqué là-bas, j'étais jeune, sans argent ni plan réel, si ce n'est celui de vouloir en savoir le plus possible sur cette musique que j'aimais tant", explique l'artiste.
Dans la tradition des illustres pianistes de "The Big Easy" (Jelly Roll Morton, Eubie Blake, Fats Domino, Dr John...), il passera en revue, à Paris, les divers styles qui font l'identité de la Nouvelle-Orléans et ne cessent de s'entrelacer: ragtime, dixieland, funk, blues ou rock'n roll, avec l'influence de la Caraïbe toute proche.
Avec comme seule ambition, sur des rythmes syncopés, de divertir et "laisser le bon temps rouler".