RIYAD: Le réalisateur britannique Guy Ritchie, plus connu pour ses films de gangsters à succès, la franchise Sherlock Holmes et son adaptation d’Aladdin, affirme que l’Arabie saoudite est prête à développer son industrie cinématographique, lors du Festival international du film de la mer Rouge.
Le réalisateur s’est entretenu avec Arab News au deuxième jour du festival du film à Djeddah.
«Ce qui est remarquable avec (l’Arabie saoudite), c’est qu’il y a une explosion d’enthousiasme. Les personnes sont jeunes et créatives et leur désir d’exprimer leur créativité est très fort. C’est ce qui rend le pays très intéressant. Il s’agit donc d’essayer de combiner l’inexpérience avec l’enthousiasme, car ils ont l’enthousiasme et les moyens. Il ne leur reste plus qu’à développer une certaine forme d’expérience et de sous-structure», explique M. Ritchie à propos de l’industrie cinématographique naissante qui se développe dans le Royaume.
«Je n’aime pas tourner des films au Royaume-Uni. Je préfère que le tournage se déroule ailleurs. Nous avons travaillé en Jordanie pour Aladdin, et tout s’est bien passé. Nous avons tourné en Espagne pour le dernier film et en Turquie pour celui d’avant. Nous n’avons pas besoin de sortir du Royaume-Uni, mais je préfère travailler dans des environnements nouveaux et intéressants. Pour cela, il suffit d’une sous-structure pour faciliter la réalisation de films, et je suis sûr que cela arrivera», ajoute le cinéaste, qui participe au festival du film en compagnie de son épouse, l’actrice Jacqui Ainsley.
Vendredi, dans une autre séquence de «In Conversation», Ritchie a abordé à nouveau ce sujet: «Je suis très intéressé par cette partie du monde et je pense que la créativité devrait y trouver son chemin. C’est pour cela que je suis ici. Ce que nous recherchons vraiment, c’est une fusion et l’intégration d’une collaboration culturelle.»
Ritchie poursuit en expliquant que pour construire une industrie cinématographique saine, les incitations et des subventions aux productions cinématographiques sont la voie à suivre. «Je ne peux plus tourner au Royaume-Uni parce que c’est trop fréquenté pour y tourner. Tout cela a été possible grâce aux incitations. Donc, après avoir reçu des incitations financières, vous aurez besoin de réaliser quelques films ici en Arabie saoudite. Les cinéastes observent les cinéastes qui les ont précédés et leur font confiance», souligne Ritchie.
La première fois que Richie a fait la une des journaux et obtenu une reconnaissance internationale, c’était pour la comédie noire britannique sortie en 1998, intitulée Arnaques, crimes et botanique, qu’il a écrite et réalisée. Vendredi, lors d’une table ronde au Festival international du film de la mer Rouge, Ritchie a expliqué que le film avait failli ne pas être réalisé.
«C’était le film le plus difficile à financer, mais il n’était pas impossible à réaliser. Il faut donc relativiser en le comparant à la difficulté de gagner sa vie. Le film est tombé un millier de fois avant de se relever. Même la redistribution était compliquée. Un jour, un Britannique du nom de Chris Evans a vu le film et l’a adoré. À l’époque, son émission était la plus regardée au Royaume-Uni, et il m’y a invité la semaine suivante. C’est vraiment ce qui en a fait un succès. Il en a fait toute une histoire, puis tout le monde est venu», a raconté Ritchie.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com