« Shuruq », une initiative éclatante pour faire briller les talents libanais

Les artistes libanais ont beaucoup à offrir, et pleins de nouvelles musique à lancer. C'est cet éventail d'expressions artistiques et ce sens du possible que Shuruq cherche à amplifier et à partager avec le monde. (Photo : Hoda Rizk)
Les artistes libanais ont beaucoup à offrir, et pleins de nouvelles musique à lancer. C'est cet éventail d'expressions artistiques et ce sens du possible que Shuruq cherche à amplifier et à partager avec le monde. (Photo : Hoda Rizk)
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Publié le Lundi 21 novembre 2022

« Shuruq », une initiative éclatante pour faire briller les talents libanais

  • « En arabe, Shuruq signifie ‘aube’ ou ‘lever du soleil’. Le mot résonne comme une métaphore poétique des talents émergents et un appel inspirant à de nouveaux départs », explique Nabil Canaan, directeur créatif et producteur de Shuruq
  • À travers ses activités à Beyrouth et avec des partenaires internationaux, Station cherche à promouvoir la prochaine génération de talents régionaux tout en inspirant la pensée critique et l'engagement civique à travers les arts

BEYROUTH : La musique, un langage qui ne peut jamais être réduit au silence. Du Maghreb au Levant et au-delà, la région arabe bouillonne de l’énergie d’une nouvelle génération d'artistes qui créent une nouvelle musique en résonance vivante avec leur époque. Du shaabi populaire au tarab électro, les artistes tracent de nouvelles géographies musicales que les fans peuvent découvrir. C'est là que Shuruq intervient pour les aider.

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«Le fait d'être de retour chez moi m'a redonné toute mon identité », confie Sarah. (Photo : Hoda Rizk)

Arab news en francais a interviewé Sarah Mansour, une artiste de 27 ans, qui a fait partie du spectacle d'ouverture du concert de lancement de Shuruq, qui s'est déroulé à Station Beirut - une plaque tournante pour les talents et les artistes locaux.

« Je chante depuis l'âge de 3 ans. En 2019, je suis revenue à Beyrouth après un séjour de six ans aux États-Unis pour mes études. Trois mois avant la 'révolution', j'ai commencé à écrire de la musique car c'était une phase sombre pour moi - comme cela a dû l'être pour tous les Libanais. Je suis ravie de travailler actuellement avec ma manager Tia, qui fait partie de l'équipe de Shuruq, car cela m'a ouvert de nombreuses opportunités », a admis l'artiste.

« Shuruq » est une plateforme de développement et de découverte de talents dédiée à la musique de la région Mena et de ses diasporas. Initiée par Station Beirut avec des partenaires, la plateforme cherche à mettre en valeur les artistes et à transmettre au monde la diversité des cultures musicales de la région Mena.  Lévénement de lancement a eu lieu le vendredi 18 novembre 2022.

« Pourquoi suis-je de retour ? Quelque chose me rappelait. Je me sentais loin de mes racines et perdue. Je pensais rester au Liban pour un an seulement, mais je m’y suis vraiment retrouvée. Le fait d'être de retour chez moi m'a redonné toute mon identité », confie Sarah.

« Je n'ai commencé à sortir ma musique qu'en juin. Je soutiens tous les artistes libanais qui ont un rêve. Il est très important que nous soyons tous solidaires et que nous nous soutenions mutuellement - des artistes débutants aux connaisseurs. Je me fais fort de suivre tous ceux qui ont ce genre de rêve sur les médias sociaux, car c'est un défi d'être ici. », conclut l’artiste.

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Nabil Canaan, directeur créatif et producteur de Shuruq. (Photo : Hoda Rizk)

« En arabe, Shuruq signifie ‘aube’ ou ‘lever du soleil’. Le mot résonne comme une métaphore poétique des talents émergents et un appel inspirant à de nouveaux départs », explique Nabil Canaan, directeur créatif et producteur de Shuruq.

Chanter en langue arabe, une épiphanie

Le deuxième acte principal du concert de lancement de Shuruq a été tenu par Karim alias Kye Akoun, un artiste et architecte libanais qui raconte à Arab news en français comment il a trouvé son style musical.

« Alors que j'étudiais l'architecture à l'AUB, j'ai commencé à chanter et à organiser des événements tels que AUB Outdoors. Mais la première fois que j'ai décidé d'écrire et de chanter en arabe, j'ai eu une épiphanie. C'était comme si j'avais enfin la chance d'être authentique et d'avoir mon propre son. Je chante avec ma voix naturelle, ma langue maternelle », raconte le jeune musicien.

« Kye Akoun » (qui signifie « Pour être ») en arabe, est le nom que j’ai choisi pour aller avec le concept d'altérité, revenir à moi-même en tant qu'artiste. J'essayais de trouver une « persona », un avatar pour mon moi artistique en tant qu'artiste 3D et musicien.

« J'aime Beyrouth, je me suis vraiment beaucoup battu pour rester au Liban en tant qu'architecte. Mais il n'est pas facile de s’y maintenir en tant qu'artiste. Malgré cela, je suis heureux de tous mes partenariats ici, en particulier celui avec Shuruq. C'est une grande chance et un immense honneur pour nous tous, artistes, de pouvoir nous soutenir mutuellement et de nous produire les uns à côté des autres, tout en bénéficiant d'un tel soutien de la part de Station et de son équipe, notamment Tia qui m'a contacté », explique Kye.

Station a été créé en 2013 pour canaliser une vision des arts & de la culture comme véhicules de la transformation sociale, encourageant les projets artistiques à volets sociaux. À travers ses activités à Beyrouth et avec des partenaires internationaux, Station cherche à promouvoir la prochaine génération de talents régionaux tout en inspirant la pensée critique et l'engagement civique à travers les arts.

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Tia Murr gère Sarah, ainsi que d'autres artistes locaux tels que le groupe émergent Taxi404, dans le but d'aider tous ces talents à trouver leur voie sur la scène musicale. (Photo : fournie)

C'est avec le soutien de Tia Murr, responsable de la communication et du contenu chez Shuruq, que les deux artistes ont pu participer à ce concert de lancement. Tia gère Sarah, ainsi que d'autres artistes locaux tels que le groupe émergent Taxi404, dans le but d'aider tous ces talents à trouver leur voie sur la scène musicale. 

Définir le son de Beyrouth

Le dernier acte de l'événement a été la toute première performance de Yalla Yalla Habibi Habibi, un groupe de 4 personnes issues de divers horizons musicaux, qui se sont réunies pour ce projet unique.

« Chacun des gars qui travaillent ensemble sont des génies absolus dans leur domaine, que ce soit en jazz ou en musique orientale. Nous avons essayé de créer un lien entre tous ces genres différents », explique Nader Mansour, chanteur de ce nouveau groupe.

C'est par l'intermédiaire de Nabil Canaan qu'ils ont pu se produire avec Shuruq Sessions.

« Lorsque Nabil nous a contactés pour la première fois, nous n'étions pas du tout prêts. Mais il a cru en nous, et nous voilà maintenant », poursuit Nader.

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Le dernier acte de l'événement a été la toute première performance de Yalla Yalla Habibi Habibi, un groupe de 4 personnes issues de divers horizons musicaux, qui se sont réunies pour ce projet unique. (Photo : Hoda Rizk)

« Avec notre musique, nous essayons de définir ce à quoi Beyrouth ressemblerait aujourd'hui, c'est pourquoi nos paroles sont trilingues. Nous mentirions si nous ne chantions qu'en dialecte libanais, ou qu'en anglais, car Beyrouth est un mélange de cultures. Beaucoup de choses ont été faites avec la musique électronique en Afrique du Nord et au Levant, dans des pays comme la Palestine et la Jordanie, mais personne n'a défini le son de Beyrouth. Nous voulons définir le son de Beyrouth », explique le musicien.

Avec la situation turbulente que traverse actuellement le Liban, notamment la vacance présidentielle, les talents ont besoin de se sentir en sécurité et d'avoir leur propre communauté pour continuer à exister.  Les artistes libanais ont beaucoup à offrir, et pleins de nouvelles musique à lancer. C'est cet éventail d'expressions artistiques et ce sens du possible que Shuruq cherche à amplifier et à partager avec le monde.


Yara Shahidi et le podcast «The Optimist Project»

Yara Shahidi (à gauche) et Keri Shahidi font la promotion de leur nouveau podcast «The Optimist Project» à Time Square le 20 novembre 2024. (Images Getty)
Yara Shahidi (à gauche) et Keri Shahidi font la promotion de leur nouveau podcast «The Optimist Project» à Time Square le 20 novembre 2024. (Images Getty)
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  •  Shahidi a lancé ce podcast afin d'explorer les moyens de vivre une vie plus épanouie grâce à divers invités spéciaux présents dans chaque épisode
  • Diplômée de Harvard, elle explique qu'elle a été inspirée par les conversations dynamiques qu'elle a avec les membres de sa famille diversifiée

DUBAÏ: L'actrice et animatrice de podcast Yara Shahidi figure sur la liste des 33 «visionnaires, créateurs, icônes et aventuriers» du monde entier établie par le National Geographic. Elle a évoqué, dans un entretien accordé au magazine, le projet qui lui a permis d'accéder à cette liste.

En 1888, la National Geographic Society a été fondée par 33 pionniers à Washington. Ces «penseurs audacieux... avaient pour objectif de réimaginer la façon dont nous découvrons notre monde». Beaucoup de choses ont changé depuis, mais la mission qui les guidait – élargir les connaissances et promouvoir la compréhension – nous anime toujours. C'est dans cet esprit que nous vous présentons le National Geographic 33, une collection de visionnaires, de créateurs, d'icônes et d'aventuriers du monde entier», explique le magazine à propos de sa nouvelle liste.

Mme Shahidi, dont le père est iranien et qui est en partie originaire du Moyen-Orient, figure sur la liste dans la sous-section «Créateurs», qui célèbre les «penseurs qui sortent des sentiers battus et qui développent des solutions novatrices».

L'actrice de «Black-ish» et «Grown-ish» a été mise en avant grâce à son podcast «The Optimist Project».

Mme Shahidi, âgée de 25 ans, a lancé ce podcast afin d'explorer les moyens de vivre une vie plus épanouie grâce à divers invités spéciaux présents dans chaque épisode.

Diplômée de Harvard, Mme Shahidi explique qu'elle a été inspirée par les conversations dynamiques qu'elle a avec les membres de sa famille diversifiée. L'actrice a deux frères – l'un est acteur et l'autre travaille dans la mode – tandis que son père Afshin Shahidi est directeur de la photographie. Son cousin est le rappeur Nas et son grand-père était un militant des Black Panthers. Mme Shahidi et sa mère, Keri Shahidi, qui dirigent ensemble leur propre société de médias, 7th Sun Productions, ont décidé de faire connaître leurs réflexions à un public plus large avec le podcast, qui a été lancé en 2024.

«Nous nous sentons tellement chanceuses d'avoir ces conversations», a déclaré Keri, coproductrice de Shahidi, au National Geographic. «Mais nous avons également ressenti le besoin de nous assurer que d'autres personnes avaient la possibilité d'entendre ce que nous entendions».

Jusqu'à présent, les invités du podcast ont été Ego Nwodim, star du Saturday Night Live, Courtney B. Vance, acteur lauréat d'un prix Tony, et Laurie Santos, professeur de psychologie à l'université de Yale.

«Le fait de devoir consacrer autant d'efforts à la survie ne permet pas au cerveau de réfléchir à la question suivante: pourquoi vivons-nous?», a déclaré Mme Shahidi. «Qu'est-ce qui me donnerait envie de me réveiller le lendemain?»

Dans sa conversation avec le National Geographic, elle a poursuivi en reconnaissant qu'il s'agissait d'un moment difficile pour la prochaine génération de dirigeants. «Il est accablant de penser à quel point certains de ces systèmes sont brisés, à quel point certains de nos outils de changement sont imparfaits... mais cela s'accompagne d'un déferlement de jeunes gens très inspirés et très motivés.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les éditeurs saoudiens se connectent au monde entier à la foire de Bologne

L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
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  • Le directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter un éventail de programmes.
  • M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

RIYAD : L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne, qui s'est tenue du 31 mars au 3 avril au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie.

Abdullatif Al-Wasel, directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction, a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter une série de programmes, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Il a ajouté que ces efforts visaient à développer l'industrie de l'édition, à encourager l'engagement culturel, à soutenir les éditeurs et les agents littéraires saoudiens dans le monde entier et à mettre en valeur le riche patrimoine intellectuel et la production littéraire du Royaume. 

M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

Le pavillon du Royaume comprend la participation d'entités culturelles telles que l'Académie mondiale du roi Salman pour la langue arabe, la Bibliothèque publique du roi Abdulaziz, la Bibliothèque nationale du roi Fahd et l'Association de l'édition.

L'académie du roi Salman présente ses efforts visant à renforcer la présence mondiale de la langue arabe et à soutenir le contenu arabe dans les domaines culturel et universitaire, a rapporté l'agence SPA.

L'académie présente ses dernières publications et met en avant ses contributions au développement de contenus linguistiques et fondés sur la connaissance, ainsi que ses projets en matière d'aménagement linguistique, de politique, de linguistique informatique, d'éducation et d'initiatives culturelles.


La gastronomie française : dans l'attente des nouvelles étoiles du Michelin

Un cuisinier prépare un plat au restaurant « La Pyramide » à Vienne le 20 mars 2025. Premier restaurant trois étoiles de l'histoire du Guide Michelin, « La Pyramide » reste, 200 ans après son ouverture à Vienne, en Isère, une étape incontournable de la légendaire Nationale 7 pour les gourmets en route vers le sud. (Photo JEFF PACHOUD / AFP)
Un cuisinier prépare un plat au restaurant « La Pyramide » à Vienne le 20 mars 2025. Premier restaurant trois étoiles de l'histoire du Guide Michelin, « La Pyramide » reste, 200 ans après son ouverture à Vienne, en Isère, une étape incontournable de la légendaire Nationale 7 pour les gourmets en route vers le sud. (Photo JEFF PACHOUD / AFP)
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  • C'est le rendez-vous gastronomique de l'année : autant décrié que respecté, le guide Michelin dévoilera lundi ses nouvelles étoiles françaises à Metz.
  • tous les chefs étoilés de France ont été conviés et personnes seront récompensées.

METZ, FRANCE : C'est le rendez-vous gastronomique de l'année : autant décrié que respecté, le guide Michelin dévoilera lundi ses nouvelles étoiles françaises à Metz, lors d'un événement auquel tous les chefs étoilés de France ont été conviés, ainsi que les personnes qui seront récompensées.

« Comme toujours, on va jouer à guichets fermés, puisque l'immense majorité d'entre eux seront au rendez-vous », a indiqué à l'AFP Gwendal Poullennec, le patron du guide rouge qui célèbre cette année ses 125 ans.

Le chef Vincent Favre-Félix, lui, ne sera pas de la partie. À la tête d'un établissement étoilé à Annecy-le-Vieux, en Haute-Savoie, il a décidé de rendre son macaron, devenu trop pesant pour lui et ses clients.

« On s'aperçoit que nos clients aujourd'hui n'attendent plus forcément ce qu'on propose. Ils n'ont plus forcément envie de passer trois heures à table, avec un menu carte blanche imposé, des menus en 8-10 séquences, ni de payer entre 100 et 500 francs par tête", explique-t-il à l'AFP, tout en assurant toutefois "ne pas cracher dans la soupe". 

Sébastien Hisler, le second du restaurant étoilé Chez Michèle à Languimberg en Moselle, n'est pas de cet avis. « Quand on est dans des établissements comme ça, c'est un lâcher prise et il faut profiter de l'instant. Si c'est juste +bien+, oui, ça fait cher. Il faut le moment « waouh ». »

« Les étoiles n'appartiennent pas aux chefs. (...) Ce n'est en aucun cas au chef de faire une demande au guide Michelin pour être ajouté ou retiré », a de son côté répondu M. Poullennec, interrogé par l'AFP.

Pas de quoi gâcher la fête cependant. Les festivités ont commencé dimanche soir, avec un match de football opposant des chefs étoilés, parmi lesquels Fabien Ferré, qui a obtenu l'an dernier trois étoiles d'un coup pour la réouverture de la Table du Castellet (Var), et le triplement étoilé Arnaud Donckele, face à des anciens du FC Metz, dont le champion du monde Robert Pirès, avant un dîner des chefs réunissant professionnels et journalistes.

« C'est une grande cousinade. C'est vraiment l'esprit bon enfant, on passe un bon moment, on partage de bons plats bien cuisinés, on ne se prend pas la tête », affirme Benoît Potdevin, chef du K au domaine de la Klaus à Montenach (Moselle), qui, après sa première étoile remportée l'an dernier, assure être là « sans pression ».

La cérémonie des étoiles aura lieu à 17 heures au Centre des Congrès de Metz. En attendant, le détail du palmarès est tenu secret.

La presse a toutefois déjà fait ses pronostics et les noms de Hugo Roellinger à Cancale (Le Coquillage), de Giuliano Sperandio (Taillevent) et de Hélène Darroze (Marsan) à Paris sont régulièrement cités comme potentiels trois étoiles. 

Les rétrogradations ont, elles, déjà été annoncées dix jours avant ce rassemblement, sans susciter de tempête médiatique, comme ce fut le cas pour Marc Veyrat en 2019 ou Guy Savoy en 2023. Cette année, c'est la maison Georges Blanc à Vonnas, dans l'Ain, qui a perdu sa troisième étoile, après 44 ans au sommet.

Autant décrié que respecté et craint par les chefs, le guide Michelin fait toujours la pluie et le beau temps sur la gastronomie mondiale.

« C'est clairement le seul guide que tout le monde cite en référence », estime auprès de l'AFP Rémi Dechambre, journaliste gastronomique au Parisien Week-end.

« Malgré lui, et avec lui, le Michelin incarne la gastronomie française », souligne Estérelle Payany, critique culinaire chez Télérama. « Il y a de plus en plus de chefs qui s'en méfient et qui s'en défient, parce que le guide Michelin conserve son opacité, qu'il fait des choix parfois un peu étonnants. Mais il n'en demeure pas moins que ça reste le maestro de la gastronomie française en termes de classement », estime de son côté Franck Pinay-Rabaroust, rédacteur en chef du média culinaire « Bouillant(e)s ».

Créé en 1900 par les frères André et Edouard Michelin à destination des automobilistes, le guide Michelin est aujourd'hui présent en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, et se décline dans plus de 50 destinations.