NEW YORK: La majorité des cas d’application du droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU pendant les trois dernières décennies étaient liés à des causes dans la région arabe, déclare un diplomate koweïtien.
Fahad Mohammad al-Hajji, le premier secrétaire de la mission du Koweït, a tenu ces propos devant l’Assemblée générale des Nations unies lors d’un débat sur la juste représentation au sein du Conseil de sécurité et les perspectives d’augmentation du nombre de ses membres, rapporte samedi l’Agence de presse koweïtienne.
M. Al-Hajji regrette profondément que la majorité des cas de veto concernent la région arabe.
Il affirme que son pays avait mis en lumière la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, soutenant que «l’utilisation arbitraire du droit de veto» avait compromis sa crédibilité dans certains cas.
Il ajoute: «Utiliser le droit de veto a empêché le conseil d’assumer ses responsabilités dans certains cas et de prendre les précautions nécessaires pour préserver la paix et la sécurité internationales.»
«Il y a aussi un autre défi. Celui de définir la représentation juste et adéquate des groupes géographiques et régionaux, en plus d’améliorer les méthodes de travail, là où il devient nécessaire de rendre les actions plus efficaces et transparentes.»
M. Al-Hajji a salué la nomination de l’ambassadeur Tareq al-Bannai, en tant que délégué permanent du Koweït à l’ONU, et de l’ambassadeur Michal Mlynar, envoyé permanent de la Slovaquie, en tant que chef du personnel dans les négociations au niveau gouvernemental sur la réforme du CSNU.
Il exprime sa gratitude envers son homologue du Qatar, l’ambassadrice Alya al-Thani, et son homologue danois, l’ambassadeur Martin Hermann, pour leur rôle de premier plan dans les négociations.
Le haut diplomate indique que les événements mondiaux «devraient nous inciter à déployer davantage d’efforts pour faire progresser les négociations au niveau gouvernemental quant aux réformes au sein du Conseil de sécurité».
Cependant, M. Al-Hajji précise que les efforts pour réformer le conseil avaient échoué en raison du manque de «volonté politique requise de la part des États membres, y compris les cinq membres permanents».
Insistant sur la position inébranlable du Koweït pour réformer le CSNU, le premier secrétaire a souligné que le conseil devrait être transformé pour devenir plus représentatif et refléter le «statut qui a beaucoup changé depuis la création des Nations unies en 1945».
Il a renouvelé l’appel à accorder aux États arabes le droit d’occuper des sièges permanents au CSNU, en plus d’augmenter le nombre de leurs sièges non-permanents.
Le groupe arabe au CSNU représente plus de 400 millions de personnes et comprend 22 États, soit près de 12% des membres de l’ONU.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com