OIF: La Conférence ministérielle discute la déclaration de Djerba et le recul de la langue française

Une vue de la la 43e session de la Conférence ministérielle de la Francophonie qui s’est ouverte vendredi à l’hôtel Palm Beach de Djerba. (Photo fournie).
Une vue de la la 43e session de la Conférence ministérielle de la Francophonie qui s’est ouverte vendredi à l’hôtel Palm Beach de Djerba. (Photo fournie).
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Publié le Samedi 19 novembre 2022

OIF: La Conférence ministérielle discute la déclaration de Djerba et le recul de la langue française

  • Selon un rapport, «la langue française a avancé durant les quatre dernières années de 7% et le nombre de locuteurs a augmenté de 21 millions dans le monde»
  • Une non-participation du Maroc à ce sommet aurait été étonnante, le Maroc étant membre de l’OIF et fortement attaché à la francophonie

DJERBA: Le 18e Sommet de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) qui se tient samedi et dimanche sur l'île de Djerba en Tunisie, a été précédé de la 43e session de la Conférence ministérielle de la francophonie qui s’est tenue vendredi à l’hôtel Palm Beach de Djerba. Une conférence à huis clos et qui a été l’occasion pour la secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo, de présenter les actions menées par l’organisation mais aussi les ambitions de celle-ci. 

Mme Mushikiwabo a déclaré à Arab News en français que la séance matinale de la Conférence ministérielle de la francophonie a porté sur la «Déclaration de Djerba». La deuxième partie de cette session a été consacrée à une «longue» discussion sur la langue française et les moyens permettant de la faire évoluer au sein de l'espace francophone et dans un monde multilingue.


Le français recule dans les organisations internationales
En réponse à la constatation d’un recul de la langue française dans certains pays, Louise Mushikiwabo a fait savoir que selon un dernier rapport de l'Observatoire de la langue française dans le monde, «la langue française dans son ensemble a avancé durant les quatre dernières années de 7% et le nombre de locuteurs a augmenté de 21 millions dans le monde». Toutefois, Mme Mushikiwado a nuancé ces données, soulignant que «cette augmentation est due à la démographie africaine, puisqu’une trentaine des pays africains sont membres de l’organisation, et que le fait que la jeunesse francophone augmente d’année en année fait qu'il y a plus de locuteurs de français».
La secrétaire générale a avoué au micro d'Arab News en français regretter le recul de la langue française dans l’espace européen. Dans les organisations internationales, il y a une tendance à aller vers l’anglais, la langue du monde, a-t-elle constaté.
Interrogée sur le fait de savoir si les récents mouvements anti-France pourraient entraîner un «désamour» de la langue française, Mme Mushikiwado a clairement dit qu’elle refuse tout amalgame. «La francophonie et la France sont deux entités différentes! Certes la France est le pays qui nous a donné la langue française qui est la base de notre organisation, mais la France n’est qu’un pays des 88 qui sont liés à la langue française. Il faut séparer les problèmes qui sont liés à la France et la politique française à travers le monde.»
De son côté, la ministre belge des Affaires étrangères s'est dit très satisfaite des discussions lors de la conférence ministérielle de la francophonie. Pour Habiba Lahbib, «plus qu'une langue partagée, ce sommet c'est aussi une façon de penser, de rêver et de se projeter dans l'avenir».


«Les Émirats arabes unis ont un lien étroit avec la Francophonie»
Zaki Nusseibeh, conseiller culturel du président des Émirats arabes unis (EAU), a insisté dans une interview avec Arab News en français sur l'importance de la participation des EAU au Sommet de la francophonie. «Nous partageons avec le monde francophone les mêmes valeurs, les mêmes principes et le même intérêt à promouvoir la paix, la stabilité et la sécurité dans le monde. Nous avons des liens très étroits avec la francophonie, avec notamment la présence dans les Émirats du Louvre d’Abu Dhabi et de l’université de la Sorbonne, et l’enseignement du français qui est une langue importante dans les EAU», a-t-il souligné, ajoutant: «Il est donc important pour nous de renforcer nos liens avec le monde francophone et surtout avec le continent africain.»
La présence du Maroc au Sommet de la francophonie n’était encore hier pas confirmé par le service communication de l’OIF, mais le Maroc est bel est bien représenté à ce grand rendez-vous.
Nadia el-Hnot, directrice de la Coopération et de l'action culturelle au ministère des Affaires étrangère du Maroc et représentante personnelle du chef du gouvernement auprès de l’OIF, conduit la délégation marocaine.
Certains médias et observateurs se questionnant sur la participation du Maroc au Sommet en Tunisie, faisant ainsi allusion à un malaise diplomatique entre Rabat et Tunis à la suite de l'accueil réservé en août dernier par le président tunisien Kaïs Saïed au chef du Polisario, Brahim Ghali, à la veille de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (Ticad).
Une non-participation du Maroc à ce sommet aurait été étonnante, le Maroc étant membre de l’OIF et fortement attaché à la francophonie.
Le français est une langue particulièrement utilisée dans le pays et coexiste avec la langue arabe dans l’administration et le monde des affaires. Selon des chiffres de l’OIF, 36% des Marocains utilisent le français dans leur quotidien.


Pour Nadia el-Hnot, il est évident que le Maroc participe au sommet: nous sommes membre de plein droit de l’OIF et c’est normal que nous participions au sommet comme nous participons à toutes les instances.
À la question relative à la perte de vitesse de la langue française au Maroc au profit de l'anglais, Mme El-Hnot a déclaré que le Maroc est pour la diversité linguistique et donc s’ouvre à toutes les langues.
Le Sommet de la francophonie qui s'ouvre ce 19 novembre célèbrera en outre les cinquante ans d'une organisation de 88 membres dont la Tunisie fut l'un des pays fondateurs, sous son président Habib Bourguiba, aux côtés du Sénégalais Léopold Sedar Senghor, du Nigérien Hamani Diori et du prince Norodom Sihanouk du Cambodge.
La Tunisie accueille cette rencontre après deux reports, le premier en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19, le second à l'automne 2021 après le coup de force de M. Saïed qui a mis fin à une expérience démocratique unique dans le monde arabe. 
Le sommet, prolongé par un Forum économique jusqu'à lundi, se tient sous le thème «La connectivité dans la diversité: le numérique vecteur de développement et de solidarité dans l’espace francophone». 
Rappelant que l'idée d'une «francophonie économique» avait été défendue dès 2014 au sommet de l'OIF de Dakar, la ministre sénégalaise à la francophonie, Penda Mbow, estime, quant à elle, qu'«on jugera les pays francophones sur leur capacité à réduire la fracture numérique au sein de leur société». 
Au sommet de Djerba, un huis clos politique aura pour thème la «défiance citoyenne».


Rencontrez la styliste russe qui vit « heureuse » en Arabie saoudite

Depuis son arrivée, Margo Marsden décrit son expérience de la vie en Arabie saoudite sur les réseaux sociaux. (Fourni)
Depuis son arrivée, Margo Marsden décrit son expérience de la vie en Arabie saoudite sur les réseaux sociaux. (Fourni)
Margo Marsden, citoyenne russe, s'est installée en Arabie saoudite et a partagé sa vie sur Instagram et TikTok. (Fourni)
Margo Marsden, citoyenne russe, s'est installée en Arabie saoudite et a partagé sa vie sur Instagram et TikTok. (Fourni)
Margo Marsden, une citoyenne russe, s'est installée en Arabie saoudite et a partagé sa vie sur Instagram et TikTok. (Fourni)
Margo Marsden, une citoyenne russe, s'est installée en Arabie saoudite et a partagé sa vie sur Instagram et TikTok. (Fourni)
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  • Notre installation en Arabie saoudite est la meilleure décision que nous ayons prise pour notre famille, et nous n'avons aucun regret, » a déclaré à Arab News Marsden, styliste professionnelle
  • Margo Marsden a vécu dans plusieurs pays avant de s'installer en Arabie saoudite, notamment en Malaisie, à Singapour, en Italie, en Turquie, au Liban, en Thaïlande, au Royaume-Uni et en Norvège

RIYAD : Margo Marsden s'est installée en Arabie saoudite il y a deux ans, lorsque son mari - un ingénieur britannique spécialisé dans le pétrole et le gaz - a accepté un emploi dans le Royaume. Depuis son arrivée, elle témoigne de son expérience de la vie en Arabie saoudite sur les médias sociaux. Son profil TikTok indique qu'elle est une « mère russe mariée à un père britannique [...] vivant heureuse en Arabie saoudite ».

« Conformément à nos attentes, nous avons trouvé une immense satisfaction à vivre en Arabie saoudite. Nous considérons que c'est la meilleure décision que nous ayons prise pour notre famille et nous n'avons aucun regret » a déclaré à Arab News Marsden, styliste professionnelle. « Vivre ici est incroyablement revigorant ; on peut sentir de manière tangible les transformations positives qui ont lieu dans le pays, en accord avec l'ambitieux plan Vision 2030. À mon avis, l'Arabie saoudite est idéale pour y vivre pour 2024. »

Mme Marsden est née et a grandi au Kazakhstan avant de s'installer en Russie avec ses parents à l'âge de 14 ans. Elle a vécu dans plusieurs pays avant de s'installer en Arabie saoudite, notamment en Malaisie, à Singapour, en Italie, en Turquie, au Liban, en Thaïlande, au Royaume-Uni et en Norvège.

Vivre ici est incroyablement revigorant ; on peut sentir de manière tangible les transformations positives qui ont lieu dans le pays, en accord avec l'ambitieux plan Vision 2030.

Margo Marsden, styliste russe en Afrique du Sud

Marsden a travaillé à Riyad pendant un mois en 2019 pour le magasin de mode Zara pendant le ramadan, et lorsque son mari lui a parlé de son offre d'emploi, elle a été enthousiasmée par la perspective de visiter à nouveau le Royaume.

« J'adore être ici, et j'ai hâte de partager mes connaissances avec les femmes locales et expatriées, afin d'élever leur niveau de confiance et peaufiner leur identité en matière de mode », a-t-elle déclaré.

Mme Marsden a maintenant plus de vingt ans d'expérience dans la mode. C'est une passion qui a débuté dans son enfance, lorsqu'elle confectionnait méticuleusement des tenues pour ses poupées Barbie avec les conseils de sa mère.

Mme Marsden explique qu'elle a été mannequin – et défilé en Russie, au Kazakhstan, à Hong Kong, en Malaisie, à Singapour, au Sri Lanka, au Liban, en Turquie, à Trinité-et-Tobago et en Thaïlande - avant de se tourner vers l'aspect commercial du secteur, et étudier le stylisme à l'Accademia Italiana de Bangkok et le stylisme personnel au London College of Style. Elle a travaillé comme acheteuse, créatrice de contenu et styliste.

« Mes activités artistiques s'étendent également à la photo ; j'ai coordonné des séances photos pour des clients personnels et professionnels », a-t-elle ajouté.

En tant que styliste, son principal objectif est de « mettre en valeur la beauté naturelle de mes clientes et d'inspirer confiance à chacune d'entre elles ». Bien que Mme Marsden n'ait pas encore de clients dans le Royaume, elle espère, à terme, pouvoir créer sa propre entreprise.

« Je suis impatiente d'offrir mon expertise aux personnes désireuses d'améliorer leur apparence. Aider les autres à paraître et à se sentir au mieux de leur forme me comble énormément », a-t-elle ajouté.

Pour suivre le parcours de Marsden en Arabie saoudite, rendez-vous sur son Instagram @margo.marsden.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Mort à 87 ans de l'Américain Frank Stella, figure du minimalisme

Ses premiers travaux comprenaient une série de peintures "à rayures", de grandes œuvres aux lignes noires précises sur une toile vierge, qui ont fait fureur dans le monde de l’art américain (Photo, AFP).
Ses premiers travaux comprenaient une série de peintures "à rayures", de grandes œuvres aux lignes noires précises sur une toile vierge, qui ont fait fureur dans le monde de l’art américain (Photo, AFP).
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  • Il avait lancé sa carrière en réalisant des peintures contrastant avec l’expressionnisme abstrait de l’époque, avec peu de couleurs
  • Frank Stella a été reconnu comme un artiste américain majeur avant d’avoir 25 ans et a poursuivi sa carrière pendant plus de six décennies

WASHINGTON: Frank Stella, peintre américain devenu une figure de l’art américain d’après-guerre, notamment avec ses premières œuvres minimalistes, est décédé à l’âge de 87 ans, ont rapporté samedi des médias américains.

Frank Stella s'est éteint dans sa maison de Manhattan, victime d'un lymphome, a rapporté le New York Times.

Il avait lancé sa carrière en réalisant des peintures contrastant avec l’expressionnisme abstrait de l’époque, avec peu de couleurs.

Ses premiers travaux comprenaient une série de peintures "à rayures", de grandes œuvres aux lignes noires précises sur une toile vierge, qui ont fait fureur dans le monde de l’art américain, et au-delà.

Artiste majeur 

Frank Stella a été reconnu comme un artiste américain majeur avant d’avoir 25 ans et a poursuivi sa carrière pendant plus de six décennies.

Il a exploré par la suite la couleur et la forme, réalisant occasionnellement des peintures de forme irrégulière avec des motifs géométriques. Dans les années 1970 et 1980, Stella se tourne de plus en plus vers les œuvres tridimensionnelles, incorporant de l’aluminium et de la fibre de verre dans ses œuvres, avant d'exécuter des sculptures monumentales.

Le musée d'Art moderne de New York lui a consacré deux rétrospectives en 1970 et 1987.


Imane Alaoui, auteure de «Flavors of Morocco Transcended», rejoint E& Beach Canteen pour un cours culinaire en direct ce dimanche

Imane Alaoui, auteure du livre de recettes « Flavors of Morocco Transcended » (fournie)
Imane Alaoui, auteure du livre de recettes « Flavors of Morocco Transcended » (fournie)
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  • Rejoignez Imane pour un cours de cuisine marocaine à la pittoresque cantine E& Beach, située sur la plage de Jumeirah à Dubaï
  • Imane Alaoui s'est donné pour mission de détruire le mythe selon lequel la cuisine marocaine est trop complexe

DUBAÏ : Imane Alaoui, auteure du livre de recettes « Flavors of Morocco Transcended », invite les aficionados de la cuisine à embarquer pour un voyage culinaire sans précédent.

Rejoignez Imane pour un cours de cuisine marocaine à la pittoresque cantine E& Beach, située sur la plage de Jumeirah à Dubaï.

Au cours de cette expérience immersive, les participants visiteront la cuisine marocaine, découvrant et savourant des recettes exquises adaptées aux palais et aux styles de vie modernes. Au cœur de l'événement se trouve le célèbre tajine marocain, pour s'adapter à l'emploi du temps trépidant des habitants de Dubaï.

Flavors of Morocco Trenscended par Imane Alaoui (fournie)
Flavors of Morocco Transcended par Imane Alaoui (fournie)

Imane Alaoui s'est donné pour mission de détruire le mythe selon lequel la cuisine marocaine est trop complexe, en veillant à ce qu'elle soit accessible à tous ceux qui ont une passion pour la cuisine et un amour pour les saveurs diverses. Grâce à ce cours culinaire, les participants acquerront des connaissances inestimables, des compétences pratiques et une nouvelle appréciation de la riche tapisserie de la gastronomie marocaine.

Pour vous lancer dans cette aventure culinaire, rendez-vous sur : www.breakbread.com/experiences .

À propos d'Imane Alaoui :

Passionnée de cuisine et par le partage de son héritage, Imane Alaoui est connue pour son approche innovante de la cuisine marocaine. Elle cherche à inspirer les autres pour embrasser la richesse et la diversité de la gastronomie marocaine.

À propos de « Flavors of Morocco Transcended » (Les saveurs du Maroc transcendées)

« Les saveurs du Maroc transcendées » est un livre de recettes qui réinvente les plats marocains traditionnels pour un public moderne. Le livre présente un mélange harmonieux de saveurs authentiques et de tournures contemporaines, invitant les lecteurs à un voyage culinaire captivant à travers le paysage culinaire vibrant du Maroc.