PARIS: Les Français vont "vivre mieux grâce à la transition énergétique", a assuré Élisabeth Borne lors d'un débat mercredi à l'Assemblée, au cours duquel elle a détaillé la stratégie française vers la neutralité carbone en 2050 sans "démagogie" ni "idéologie".
Lors de ce débat sans vote sur la politique énergétique, qui suit celui qui s'est tenu le 12 octobre au Sénat, la Première ministre a exposé "deux convictions", dont "la première est que nous allons vivre mieux grâce à la transition énergétique".
"Bien sûr, des changements rapides s’engagent. Ils peuvent paraître vertigineux pour certains de nos concitoyens. Nous devons les accompagner, les rassurer. La décarbonation et la sobriété vont nous protéger des crises à venir. Elles permettront de mieux maîtriser les prix. Elles seront synonymes de justice sociale, car chacun contribuera selon ses moyens. Et nous aiderons ceux dont les modes de vie et de travail seront les plus impactés", a-t-elle développé.
"Ma seconde conviction, c’est que la transition énergétique va de pair avec la croissance et la création d’emplois. Elle va accompagner la réindustrialisation et permettre l’émergence de secteurs et de filières d’avenir", a poursuivi Mme Borne.
La cheffe du gouvernement a défendu la politique de l'exécutif: "parce que nous avons anticipé la situation, parce que nous faisons preuve de solidarité européenne, parce que nous pratiquons la sobriété, nous pourrons limiter au maximum l’impact de la situation énergétique sur notre pays cet hiver".
Même si "nous nous préparons aussi à l’éventualité de devoir procéder à des coupures ciblées et de très courte durée", a-t-elle précisé.
Pour être "la première grande nation industrielle à s’émanciper des énergies fossiles", le plan français "repose sur trois piliers", dont le premier est "la sobriété énergétique", avec l'objectif de baisser la consommation énergétique "de 40% d’ici 2050".
Deuxième pilier, "une production d’électricité décarbonée autour du nucléaire et du renouvelable", a-t-elle ajouté.
Le troisième repose sur "le développement de nouveaux vecteurs énergétiques, comme l’hydrogène décarboné".
La Première ministre a rappelé la volonté de l'exécutif de "moderniser" le parc nucléaire français par la prolongation de "tous les réacteurs qui répondent à nos standards de sûreté" et "un ambitieux programme de nouveaux réacteurs".
Elle a salué l'examen "en bonne intelligence" et l'adoption du projet de loi sur les énergies renouvelables par le Sénat, se disant "convaincue que cette méthode et cet esprit de compromis pourront également prévaloir à l'Assemblée" lors de son examen en décembre.