«Baya, icône de la peinture algérienne», l’exposition hommage s'ouvre à l'IMA

Selon les organisateurs, cette exposition «permet de saisir l’évolution de sa peinture avec, notamment, l’introduction du thème de la musique à partir des années 1960, jusqu’aux émouvantes œuvres de 1998, les dernières réalisées par l’artiste». (AFP).
Selon les organisateurs, cette exposition «permet de saisir l’évolution de sa peinture avec, notamment, l’introduction du thème de la musique à partir des années 1960, jusqu’aux émouvantes œuvres de 1998, les dernières réalisées par l’artiste». (AFP).
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Publié le Mardi 08 novembre 2022

«Baya, icône de la peinture algérienne», l’exposition hommage s'ouvre à l'IMA

  • L’artiste, qui a connu la célébrité dès l’âge de 16 ans, a produit de nombreuses œuvres en céramique ainsi que des peintures joyeuses, élégantes et colorées, qui appellent à la vie
  • «Cette exposition va permettre, je l’espère, de mieux connaître Baya», confie Anissa Bouayed, l’une des commissaires de l’exposition

PARIS: «Baya, icône de la peinture algérienne – Femmes en leur Jardin», une exposition organisée par le musée de l'Institut du monde arabe (IMA) et la donation Claude et France Lemand du 8 novembre au 26 mars 2023, rend hommage à Baya, l’artiste algérienne la plus singulière du XXe siècle, dans le cadre du programme «2022, regards sur l’Algérie à l’IMA».

L’artiste, qui a connu la célébrité dès l’âge de 16 ans, a produit de nombreuses œuvres en céramique ainsi que des peintures joyeuses, élégantes et colorées, qui appellent à la vie. «L’Institut du monde arabe présente la première grande rétrospective mondiale de cette femme exceptionnelle, Baya. Icône de la peinture algérienne, elle est devenue une sorte de légende.

 

Née d’une famille pauvre, elle a commencé très tôt à sculpter et à peindre. Elle s’est imposée très progressivement jusqu’à émouvoir des hommes comme Picasso ou André Breton. Son talent s’exprime à travers les couleurs, les fleurs, les animaux, mais aussi, et principalement, les femmes. Son œuvre est comme une sorte d’hymne au mystère et la beauté des femmes», déclare Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe, à Arab News en français. «J’espère que beaucoup de jeunes vont pouvoir découvrir cette peintre illustre que nous présenterons aussi à Marseille à partir du mois de mai», ajoute-t-il.

Une exposition avec une dimension historique

«Il y a cette dimension historique, très présente dans l’exposition, qui permet de comprendre ce miracle dont parlait la presse en 1947: l’irruption de Baya sur la scène artistique, alors qu’elle n’avait jamais été scolarisée en Algérie et qu’elle a vécu dans un monde paupérisé. Notre propos est d’essayer de donner un sens historique à tout cela pour expliquer que le monde colonial ne faisait pas très attention à des personnes qui étaient plutôt invisibles.

 

Un certain nombre de facteurs, après la Seconde Guerre mondiale, vont expliquer comment Baya a su s’appuyer sur des éléments nouveaux, sur des personnes nouvelles pour affirmer son talent et devenir une artiste pionnière dans l’Algérie coloniale», nous explique Anissa Bouayed, historienne, qui est l’une des commissaires de l’exposition.

baya
Spiritualité, singularité, raffinement et élégance sont les caractéristiques que l’on a l’habitude d’attribuer à la production de Baya. (Photo Hakima Bedouani).

«Cette exposition va permettre, je l’espère, de mieux connaître Baya. Nous avons essayé de documenter toutes les périodes de sa vie, lorsqu’elle se fait connaître à Paris, mais aussi en Algérie, avec le contexte historique de la colonisation, et de ne pas rester à cette idée du “miracle de Baya” qui fait d’une jeune colonisée, du jour au lendemain, une figure importante de l’art dans une galerie parisienne», souligne Anissa Bouayed.

 

Icône de l’art algérien du XXe siècle

Spiritualité, singularité, raffinement et élégance sont les caractéristiques que l’on a l’habitude d’attribuer à la production de Baya. Ses œuvres ont été réunies au musée de l’Institut du monde arabe; certaines d’entre elles sont issues de la donation de Claude et France Lemand. D’autres proviennent des archives nationales d'outre-mer, d'Aix-en-Provence ainsi que de nombreux autres prêts. Selon les organisateurs, cette exposition «permet de saisir l’évolution de sa peinture avec, notamment, l’introduction du thème de la musique à partir des années 1960, jusqu’aux émouvantes œuvres de 1998, les dernières réalisées par l’artiste».

«La particularité de cette exposition est due au fait que nous avons accès aux archives conservées à Aix-en-Provence. Il y a là les premières pièces qui figuraient dans la collection, comme les illustrations des contes, ainsi que des dessins antérieurs à l’exposition de Paris [qui a rendu Baya célèbre, NDLR] et qui marquent l’évolution du parcours artistique de Baya de 1940 et 1947», explique Djamila Chakour, chargée de collections, l’une des commissaires de l’exposition. Cette dernière souligne l’importance des sculptures de l’artiste: «Nous avons essayé de créer le parcours typologique de Baya, de la simple terre cuite jusqu’à la terre cuite colorée et vernissée, avec un très beau masque notamment», poursuit-elle.

Durant l’été 1948, Baya revient en France pour réaliser ces sculptures dans l’atelier de céramique Madoura de Vallauris. Leur créativité est remarquée par Picasso. Elle participe à des expositions collectives et présente de nombreuses expositions personnelles. Distinguée en 1969 par le Grand Prix de peinture de la ville d’Alger, elle poursuit inlassablement son travail créatif. Sa production prolifique est appréciée sur le marché international de l’art.


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com