Les forces yéménites forcent Al-Qaïda à quitter son repaire dans la vallée d'Abyan

Les forces de sécurité yéménites à l'arrière d'un pick-up équipé d'une mitrailleuse lourde à un poste de contrôle dans la province côtière d’Hadramaout, dans le sud du Yémen. (AFP)
Les forces de sécurité yéménites à l'arrière d'un pick-up équipé d'une mitrailleuse lourde à un poste de contrôle dans la province côtière d’Hadramaout, dans le sud du Yémen. (AFP)
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Publié le Dimanche 06 novembre 2022

Les forces yéménites forcent Al-Qaïda à quitter son repaire dans la vallée d'Abyan

  • Des enfants ont été blessés dans des frappes au mortier menées par les Houthis sur des villages près de la ville méridionale de Taïz
  • Les autorités chargées de la sécurité à Al-Mahfad ont imposé un couvre-feu nocturne de 20 heures à 5 heures du matin afin de limiter les activités des militants d'Al-Qaida et d'empêcher les combattants de s'infiltrer dans les zones urbaines

AL-MUKALLA : Les forces militaires yéménites ont avancé dans une grande vallée de la province d'Abyan, dans le sud du Yémen, pour déloger les militants d'Al-Qaïda qui utilisent depuis longtemps la région pour recruter, stocker des armes et organiser des attaques meurtrières contre les zones contrôlées par le gouvernement, a déclaré samedi un porte-parole militaire à Arab News.

Mohammed Al-Naqeeb, un porte-parole du Conseil de transition du Sud, qui commande les opérations militaires, a déclaré que les forces avaient pénétré dans la vallée d'Al-Khealah, au sud du district d'Al-Mahfad, pour débusquer les militants d'Al-Qaeda qui s'y étaient réfugiés après avoir été chassés d'autres bastions au cours des deux derniers mois.

Une longue colonne de véhicules armés transportant des dizaines de soldats a été aperçue se dirigeant vers un terrain montagneux accidenté, où elle a rencontré peu de résistance de la part des militants d'Al-Qaeda qui ont fui avant l'arrivée des militaires.

Les militants ont placé des engins explosifs sur les routes pour tenter d'arrêter l'avancée des troupes.

Trois soldats ont été tués et quatre autres blessés vendredi lorsque leur véhicule a été détruit par une bombe placée en bord de route, a indiqué Al-Naqeeb.

Au total, 46 soldats gouvernementaux ont été tués et 136 blessés depuis le début des opérations militaires East Arrow contre Al-Qaïda dans les provinces d'Abyan et de Shabwa, il y a deux mois.

Les combattants d'Al-Qaida en fuite ont cherché refuge sur les hauts plateaux rocheux qui relient Abyan, Al-Bayda et Shabwa, tandis que certains se sont cachés à Wadi Hadramaout et que d'autres se sont glissés dans les zones urbaines d'Abyan, créant des « cellules dormantes » chargées de tuer des agents de sécurité et des militaires et de poser des engins explosifs improvisés.

Les autorités chargées de la sécurité à Al-Mahfad ont imposé un couvre-feu nocturne de 20 heures à 5 heures du matin afin de limiter les activités des militants d'Al-Qaida et d'empêcher les combattants de s'infiltrer dans les zones urbaines.

« Nous avons affaire à un ennemi furtif, mobile et camouflé qui emploie des méthodes insurrectionnelles », a déclaré Al-Naqeeb.

En septembre, les groupes sécuritaires et militaires pro-indépendance ont lancé une opération militaire coordonnée dans les provinces d'Abyan et de Shabwa afin d'éjecter les militants d'Al-Qaïda des zones montagneuses et des vallées isolées qui leur servent depuis longtemps de cachettes.

Les forces yéménites ont chassé Al-Qaïda de Lawder, Moudia et Al-Mahfad dans la province d'Abyan, ainsi que de la vallée d'Omaran dans la même province, et ont également délogé les militants d'Al-Mousenah dans la province de Shabwa.

Par ailleurs, l'agence de presse nationale du Yémen a déclaré vendredi que les Houthis, soutenus par l'Iran, ont tiré des obus de mortier sur deux villages contrôlés par le gouvernement yéménite dans la ville de Taiz, dans le sud du pays, blessant cinq personnes.

Le tir de mortier qui a frappé Salo et Dhabab, au sud et à l'ouest de Taïz a blessé deux enfants et une femme enceinte.

L'armée yéménite a déclaré vendredi que trois Houthis avaient été tués et de nombreux autres blessés lors d'affrontements à l'ouest de Taïz, alors que les militants tentaient de prendre d'assaut des positions gouvernementales.

Depuis le 2 avril, date d'entrée en vigueur de la trêve négociée par les Nations unies, des dizaines de civils et de combattants ont été tués ou blessés lors d'opérations terrestres et de bombardements menés par les Houthis dans la ville assiégée et ses environs.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


L'armée israélienne dit avoir frappé plusieurs cibles du Hezbollah au Liban

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
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  • "Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux
  • Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi matin avoir frappé dans la nuit plusieurs cibles du mouvement islamiste Hezbollah dans l'est du Liban, malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis fin novembre.

"Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux, affirmant rester "engagée" dans le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement libanais.

Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée, qui dit avoir également frappé des installations "à la frontière syro-libanaise utilisées par le Hezbollah pour le trafic d'armes à destination du Liban".

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien.

Les hostilités entre Israël et le Hezbollah avaient débuté le 8 octobre 2023 au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas, allié du mouvement libanais, contre Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

 


Liesse à Ramallah à l'arrivée des prisonniers palestiniens libérés

A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
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  • Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration
  • Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes

RAMALLAH: Agitant des drapeaux et tirant des coups de feu en l'air, des milliers de Palestiniens en liesse ont accueilli les prisonniers libérés par Israël à Ramallah en Cisjordanie occupée.

Pour ce troisième échange d'otages israéliens à Gaza contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas, l'Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas a organisé l'accueil et seuls les drapeaux jaunes du parti Fatah de M. Abbas étaient visibles au départ.

Mais à l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration. Plusieurs Palestiniens ont scandé des slogans pro-Hamas et d'autres ont agité le drapeau vert du mouvement islamiste palestinien qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes.

Selon Amin Shuman, chef du comité chargé des affaires des prisonniers palestiniens à Ramallah, 66 sont arrivés en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, 21 ont été expulsés, 14 ont été transféré à Jérusalem-Est et neuf à Gaza.

Ils ont tous été libérés en échange de trois Israéliens enlevés lors de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et retenus depuis à Gaza.

Après plusieurs heures d'attente, la foule a fait exploser sa joie à la vue des bus affrétés par la Croix-Rouge internationale.

"Où est papa?" 

"Où est papa?" En larmes, Raghda Nasser, 21 ans, s'est faufilée dans la foule pour atteindre son père, Hussein Nasser, qu'elle serrait dans ses bras pour la première fois.

Hussein Nasser avait été emprisonné alors que sa femme était enceinte il y a 22 ans, pour des motifs que Raghda n'a pas révélés. Elle et sa sœur Hedaya, 22 ans, ont enlacé leur père qui pleurait avec elles.

Quelques heures avant sa libération, Raghda Nasser a raconté à l'AFP qu'elle venait de lui rendre visite en prison "derrière la vitre".

Elle et sa soeur avaient quitté tôt le matin leur village près de Naplouse (nord) pour venir à Ramallah. Pour l'occasion, elles ont porté des robes noires traditionnelles palestiniennes avec des motifs rouges finement cousus.

Etudiante en littérature anglaise, Raghda Nasser a dit avoir de la chance car son père serait présent pour sa remise de diplôme dans quelques mois.

Porté en triomphe 

Parmi les prisonniers libérés jeudi, figurent Mohammad Abou Warda qui purgeait 48 peines de prison à vie et Zakaria al-Zoubeidi, responsable d'attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah.

Drapeau palestinien autour du cou, souriant et faisant le V de la victoire, Zakaria al-Zoubeidi a été porté en triomphe par la foule à sa descente du bus l'ayant emmené de la prison militaire israélienne d'Ofer en Cisjordanie.

L'ex-détenu qui portait toujours son survêtement gris de prisonnier, a embrassé des bébés et serré la main des gens.

Plus d'une heure après l'arrivée des bus, la foule a commencé à se disperser dans la nuit alors que les familles ramenaient leurs proches libérés à la maison, au milieu d'une parade de scooters klaxonnant joyeusement.

 


L'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis la chute d'Assad

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
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  • Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, accueille le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani à l'aéroport de Damas
  • Cette visite marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar étant appelé à jouer un rôle majeur dans la reconstruction

LONDRES : L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas jeudi, devenant ainsi le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis l'effondrement du régime de Bachar Assad.

Ahmed Al-Sharaa, déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence mercredi soir, a accueilli le cheikh Tamim à son arrivée à l'aéroport international de Damas.

Le premier ministre syrien Mohammed Al-Bashir, le ministre des affaires étrangères Asaad Al-Shaibani et le ministre de la défense Murhaf Abu Qasra étaient également présents.

Le Qatar a soutenu les factions de l'opposition syrienne pendant les 13 années de guerre civile qu'a connues le pays avant que M. Assad ne quitte Damas pour Moscou au début du mois de décembre.

La visite du cheikh Tamim marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar devant jouer un rôle majeur dans la reconstruction, selon l'agence de presse du Qatar.

L'analyste politique et auteur Khaled Walid Mahmoud a déclaré à la QNA que la visite de Cheikh Tamim était "hautement symbolique et historiquement significative, étant la première d'un dirigeant arabe depuis la chute de l'ancien régime".

La visite pourrait rouvrir les canaux diplomatiques et soutenir une résolution politique durable à Damas, en soulignant les liens étroits du Qatar avec les États-Unis et la Turquie, ainsi que son rôle de médiateur de confiance en Syrie et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Le Qatar jouera un rôle crucial dans la reconstruction de la Syrie, en particulier dans des secteurs clés tels que l'énergie, les transports et le logement, qui ont été dévastés par la guerre civile.

Ahmed Qassim Hussein, chercheur au Centre arabe de recherche et d'études politiques, a déclaré à la QNA que la visite de l'émir était le signe d'une évolution du rôle du Qatar dans les sphères politique, économique et sécuritaire de la Syrie.

Le soutien du Qatar aux nouveaux dirigeants syriens dirigés par le président Al-Sharaa, devenu insurgé, s'est manifesté par sa décision de rouvrir l'ambassade à Damas après sa fermeture en 2011.

Il a déclaré que "la visite reflète l'engagement du Qatar à rétablir les relations diplomatiques et à favoriser la coopération avec la Syrie", ajoutant que Doha aide les dirigeants syriens à traverser la phase de transition de la Syrie et à favoriser la stabilité à long terme.