AL-MUKALLA: Les forces de sécurité yéménites dans la province sud de Shabwa ont démantelé une cellule houthie soutenue par l'Iran, responsable d'attaques meurtrières contre le personnel de sécurité et militaire dans la région.
Selon l'agence de presse officielle du pays, SABA, les forces de sécurité ont découvert une opération «terroriste» qui avait posé plusieurs bombes en bordure de route de même que d'autres engins explosifs dans la capitale de la province.
Un complot visant à assassiner le gouverneur de Shabwa, des officiers de la Coalition pour la restauration de la légitimité au Yémen ainsi que d'autres officiers de sécurité et militaires a également été découvert.
En octobre, des membres de la cellule ont fait sauter un engin explosif improvisé qui a éventré un véhicule militaire à bord duquel se trouvaient des membres des Brigades des géants, ainsi qu'une bombe en bordure de route qui a explosé au passage d’une voiture appartenant à un ancien commandant de la sécurité de Shabwa, tuant son fils et blessant trois personnes.
Les autorités yéménites n'ont pour l'instant pas révélé le nombre de membres de la cellule ni comment celle-ci a été découverte.
La province de Shabwa, riche en ressources énergétique, et contrôlée par le gouvernement yéménite, a connu une série d'explosions et de fusillades effectuées à partir de véhicules, qui ont tué de nombreuses personnes travaillant pour le gouvernement, et suscité la peur dans la capitale de la province, Attaq.
Le gouverneur de Shabwa, Awadh al-Wazer, a échappé à plusieurs tentatives d’assassinat depuis qu'il a pris le contrôle de la province en décembre dernier.
Les Houthis ont subi un coup dur au courant de cette année lorsque les Brigades des géants les ont expulsés des régions de Bayhan, Ouselan et Ain de Shabwa, permettant à la province de se libérer des Houthis.
Les responsables de la sécurité ont déclaré que les Houthis avaient dépêché clandestinement des agents à Shabwa et dans d'autres zones libérées pour déstabiliser la sécurité et assassiner les dirigeants du gouvernement.
Par ailleurs, des responsables de l'armée yéménite dans la ville méridionale de Taiz ont déclaré que les Houthis avaient poursuivi mardi soir leurs bombardements et leurs attaques contre les zones contrôlées par le gouvernement dans cette ville densément peuplée, déclenchant des combats qui ont duré jusqu'à mercredi matin.
Les troupes gouvernementales ont échangé des tirs nourris de mitrailleuses et d'artillerie avec les Houthis positionnés aux extrémités est, ouest et nord de la ville.
Une trêve négociée par l'ONU, entrée en vigueur le 2 avril, a entraîné une réduction spectaculaire des hostilités dans tout le pays, ainsi que le départ d'avions commerciaux de l'aéroport de Sanaa et l'accostage de navires-citernes au port de Hodeidah.
Cependant, les habitants de Taiz, la troisième plus grande ville du Yémen, qui est assiégée par les Houthis depuis début 2015, affirment que les milices n'ont ni cessé leurs bombardements meurtriers et arbitraires de zones civiles, ni réduit leur blocus.
Toujours à Taïz, l'organisation internationale Save the Children a déclaré mardi qu'un garçon de trois ans et son père étaient décédés, et que quatre autres personnes avaient été blessées dimanche, après qu’un obus avait éclaté dans un quartier résidentiel, portant le nombre de décès d’enfants en octobre à 11.
«Je suis révoltée par encore un autre acte irréfléchi de violence armée qui touche des enfants à Taiz. En octobre, notre équipe de Taiz s’est portée auprès de 12 cas de blessures d'enfants, dont près de la moitié ont perdu des membres à cause des mines terrestres et autres armes explosives», a affirmé la directrice de Save the Children au Yémen, Rama Hansraj, ajoutant que le nombre de décès d’enfants avait considérablement diminué depuis la trêve.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com