LONDRES: Le Conseil national de défense du Yémen a tenu samedi une réunion d’urgence, dirigée par le président Rachad al-Alimi, pour faire face aux répercussions de l’attaque de drone menée la veille par les Houthis contre un terminal pétrolier du sud de la province du Hadramaout.
Lors de la réunion, le Conseil a pris plusieurs décisions fermes pour empêcher ces attaques criminelles et a ordonné au gouvernement de les mettre immédiatement en œuvre conformément à un plan défensif, diplomatique et économique à long terme pour protéger les intérêts du peuple yéménite et contrecarrer toutes les tentatives de destruction du groupe soutenu par l’Iran, a rapporté l’Agence de presse yéménite (Saba).
Pendant cette réunion, à laquelle ont participé tous les membres du Conseil présidentiel, les chefs des autorités législatives, exécutives et consultatives, ainsi que les gouverneurs des gouvernorats du Hadramaout et de Chabwa, les membres du conseil de défense et les gouverneurs ont présenté un certain nombre d’exposés et de rapports, ainsi que les options disponibles pour faire face à ces menaces qui «visent la paix et la sécurité internationales, et exacerbent les souffrances humaines du peuple yéménite», selon Saba.
Vendredi, le gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale a annoncé que deux drones lancés par les Houthis avaient attaqué les ports pétroliers d’Al-Dhabba et d’Al-Nashima dans les provinces de Hadramaout et de Chabwa. Il s’agit de la première escalade majeure depuis que les parties belligérantes n’ont pas réussi à renouveler, au début du mois, la trêve négociée par l’ONU.
Le Conseil a appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour faire face à «l’escalade dangereuse de la milice houthie et de ses partisans qui ciblent des biens civils et des installations économiques dans un crime de guerre prémédité. Cela nécessite une punition ferme consistant à désigner cette milice comme un groupe terroriste international et à prendre toutes les mesures en conséquence.»
Il a averti que cette escalade pourrait libérer le gouvernement yéménite de toutes les obligations auxquelles la milice houthie a renoncé, y compris l’accord de Stockholm, de la trêve qui s’est effondrée et d’autres facilitations. Il a par ailleurs promis de déployer tous les moyens nécessaires pour limiter les effets collatéraux sur les citoyens dans les régions contrôlées par la milice.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com