Le débat enclenché depuis hier à l’Assemblée populaire nationale sur la loi de finances pour l’exercice 2021 intervient dans une conjoncture pour le moins délicate sur le triple plan politique, économique et social. Et pour cause. À la baisse drastique des recettes des hydrocarbures, aspirée par l’effondrement des cours internationaux, s’est ajouté l’amenuisement des réserves de changes qui fondent comme neige au soleil sous l’impulsion de l’incontrôlable facture d’importation. Et comme pour ne pas arranger les choses, la crise sanitaire, qui a paralysé des pans entiers de l’économie nationale durant près d’une année, semble vouée à s’étirer dans le temps.
Il va sans dire que son impact sur l’activité économique sera davantage difficile à supporter pour la collectivité nationale. C’est dans ce contexte déprimant pour de larges franges de la population que le gouvernement expose, devant les députés, les mesures et actions qu’il compte entreprendre pour tenter d’atténuer les effets de la stagnation économique attendus. Et si les voyants virent plutôt, pour la quasi-totalité, au rouge, l’Exécutif semble, paradoxalement, trouver matière à manifester son optimisme quant à une reprise de la croissance à court terme. Dans ses projections pour le prochain exercice, le gouvernement table sur un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) de 4%.
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