Une jihadiste allemande accusée de crimes contre l'humanité en Syrie

La petite minorité ethnoreligieuse yazidie est devenue tristement célèbre comme la plus persécutée par les jihadistes,  qui ont enrôlé de force des enfants-soldats (Photo, AFP)
La petite minorité ethnoreligieuse yazidie est devenue tristement célèbre comme la plus persécutée par les jihadistes, qui ont enrôlé de force des enfants-soldats (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 12 novembre 2020

Une jihadiste allemande accusée de crimes contre l'humanité en Syrie

  • Elle est également accusée de crimes de guerre et d'avoir bafoué ses devoirs parentaux en emmenant sa petite fille dans une zone de guerre
  • L'une de ces esclaves sexuelles, Nadia Murad, a reçu en 2018 le prix Nobel de la paix

BERLIN : Une Allemande, qui avait rejoint les rangs de l'organisation jihadiste Etat islamique (EI) en Syrie, a été mise en accusation pour crimes contre l'humanité en lien avec les persécutions infligées à la minorité yazidie, a annoncé mercredi le Parquet fédéral allemand.

Présentée comme Nurten J., l'Allemande, qui avait rejoint la Syrie avec sa fillette de 3 ans en février 2015, est emprisonnée depuis son retour en Allemagne le 24 juillet 2020 après avoir été expulsée de Turquie, a précisé le parquet dans un communiqué. 

Nurten J. est notamment accusée d'avoir « suivi l'idéologie de l'EI selon laquelle la réduction à l'état d'esclave des Yazidis est justifiée », a expliqué le parquet de Karlsruhe. 

En 2016 et 2017, « au cours d'une cinquantaine de visites » d'une amie qui venait accompagnée d'une Yazidie réduite à l'état d'esclave, l'accusée a fait travailler sans la rémunérer cette Yazidie, a indiqué le parquet.    

Elle est également accusée de crimes de guerre et d'avoir bafoué ses devoirs parentaux en emmenant sa petite fille dans une zone de guerre.

Après avoir rejoint la Syrie, l'accusée, dont l'âge n'a pas été précisé, a épousé un « haut responsable » de l'organisation jihadiste arrivé lui aussi d'Allemagne.

Deux procès se tiennent actuellement en Allemagne en lien avec des crimes commis sur la minorité kurdophone du Nord de l'Irak. A Francfort, un Irakien, Taha Al-Jumailly, répond depuis avril de meurtre et génocide pour avoir laissé mourir de soif une petite fille yazidie. 

Son épouse allemande, Jennifer Wenish est jugée depuis un an et demi pour le même meurtre à Munich.

En octobre, une Germano-Tunisienne épouse d'un jihadiste a été condamnée par un tribunal allemand à trois ans et demi de prison pour avoir notamment contribué à réduire à l'état d'esclave une jeune Yazidie lorsqu'elle séjournait en Syrie.

La petite minorité ethnoreligieuse yazidie est devenue tristement célèbre comme la plus persécutée par les jihadistes, qui ont réduit ses femmes à l'esclavage sexuel, enrôlé de force des enfants-soldats et tué des hommes par centaines, en déferlant en 2014 sur les monts Sinjar dans le nord-ouest de l'Irak.

L'une de ces esclaves sexuelles, Nadia Murad, a reçu en 2018 le prix Nobel de la paix.


Le chef de la lutte antiterroriste irakienne s'entretient avec les émissaires égyptien et jordanien

M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
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  • Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage des perspectives sur les questions de sécurité
  • Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme

DUBAI : Le chef du service irakien de lutte contre le terrorisme, le général de corps d'armée Karim Al-Tamimi, a tenu lundi des réunions séparées avec les envoyés militaires égyptien et jordanien afin de discuter des moyens de renforcer la coopération en matière de sécurité.

Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme.

Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage de perspectives sur les questions de sécurité entre les trois pays.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des négociations entre les États-Unis et l'Iran avec son homologue iranien

 Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique
  • Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman

RIYADH : Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique, a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères le 28 avril.

Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman.

Les ministres ont également discuté des liens bilatéraux et des questions d'intérêt commun, a ajouté le communiqué du ministère.


CIJ: le représentant palestinien affirme qu'Israël utilise le blocage de l'aide comme «arme de guerre»

Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois. (AFP)
Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois. (AFP)
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  • "Toutes les boulangeries de Gaza soutenues par les Nations unies ont été contraintes de fermer leurs portes. Neuf Palestiniens sur 10 n'ont pas accès à l'eau potable"
  • "Les locaux des Nations unies et d'autres agences internationales sont vides"

LA HAYE: Le représentant de l'Etat de Palestine a affirmé lundi à la Cour internationale de justice (CIJ) qu'Israël utilisait le blocage de l'aide humanitaire comme "arme de guerre" à Gaza.

"La faim est ici. L'aide humanitaire est en train d'être utilisée comme une arme de guerre", a déclaré devant les juges de la CIJ Ammar Hijazi, représentant de l'État de Palestine auprès des organisations internationales.

La Cour internationale de justice, située à La Haye (Pays-Bas), a ouvert une semaine d'audiences consacrées aux obligations humanitaires d'Israël envers les Palestiniens, plus de 50 jours après l'instauration d'un blocus total sur l'aide entrant dans la bande de Gaza ravagée par la guerre.

38 autres pays présenteront leurs dépositions devant un pannel de 15 juges.

Israël ne participe pas aux audiences mais son allié américain fera une déposition mercredi.

"Toutes les boulangeries de Gaza soutenues par les Nations unies ont été contraintes de fermer leurs portes. Neuf Palestiniens sur 10 n'ont pas accès à l'eau potable", a déclaré M. Hijazi.

"Les locaux des Nations unies et d'autres agences internationales sont vides", a-t-il ajouté.

Israël contrôle tous les flux d'aide internationale, vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza frappés par une crise humanitaire sans précédent, et les a interrompus le 2 mars dernier, quelques jours avant l'effondrement d'un fragile cessez-le-feu après 15 mois de combats incessants.

Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois.

En décembre, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté à une large majorité une résolution, présentée par la Norvège, demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif "à titre prioritaire et de toute urgence".

La résolution demande à la CIJ de clarifier ce qu'Israël est tenu de faire concernant la présence de l'ONU, de ses agences, d'organisations internationales ou d'Etats tiers pour "assurer et faciliter l'acheminement sans entrave des fournitures urgentes essentielles à la survie de la population civile palestinienne".

Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas juridiquement contraignants, mais celui-ci devrait accroître la pression diplomatique sur Israël.

Le chef de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, avait dénoncé vendredi "une famine provoquée par l'homme et motivée par des raisons politiques".