France-Algerie: Jumelage Anem-Pôle emploi pour une meilleure modernisation

L’Agence nationale de l’emploi (Anem) a déclenché une dynamique de mise en conformité de ses activités avec les normes et meilleures pratiques européennes (Photo, Fournie)
L’Agence nationale de l’emploi (Anem) a déclenché une dynamique de mise en conformité de ses activités avec les normes et meilleures pratiques européennes (Photo, Fournie)
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Publié le Mercredi 11 novembre 2020

France-Algerie: Jumelage Anem-Pôle emploi pour une meilleure modernisation

  • Intitulé «Appui à la modernisation du service public de l’emploi», le programme de jumelage, financé à hauteur de 1,2 million d’euros, vise le renforcement des offres de service de l’Agence algérienne de l’emploi
  • Ce partenariat institutionnel de jumelage, étalé sur vingt-quatre mois, entre l’Agence nationale de l’emploi et l’agence française Pôle Emploi, a été clôturé lors d’un séminaire organisé mercredi 4 novembre

PARIS: Intitulé «Appui à la modernisation du service public de l’emploi», le programme de jumelage, financé à hauteur de 1,2 million d’euros, vise le renforcement des offres de service de l’Agence nationale de l’emploi (Anem) autour de trois axes principaux: le développement des services à distance, le renforcement des outils et l’accompagnement dans le développement des compétences du personnel de l’agence.

Démarré en août 2018, dans le cadre du Programme d’appui à la mise en œuvre de l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne (P3A), ce partenariat institutionnel de jumelage, étalé sur vingt-quatre mois, entre l’Agence nationale de l’emploi et l’agence française Pôle Emploi, a été clôturé lors d’un séminaire organisé le 4 novembre.

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Ce programme de jumelage des deux entités, algérienne et française, a proposé des cycles de formations et d’accompagnement à l’emploi de l’Anem (Photo, Fournie)

Consolidation du management et développement des services

Plus concrètement, ce programme de jumelage des deux entités, algérienne et française, spécialisées dans la promotion de l’emploi et la lutte contre le chômage, a mobilisé les compétences de 41 experts français et a proposé des cycles de formations et d’accompagnement à 48 cadres et à 20 conseillers à l’emploi de l’Anem. Ces équipes sont désormais appelées à renforcer les différents services proposés et à améliorer les capacités d’action de l’agence algérienne, notamment dans sa politique d’encadrement et d’accompagnement des demandeurs d’emploi, dont le nombre est encore très important dans le pays.

Kheira Feddal, cheffe de projet et directrice centrale de l’Anem, confirme que, dans le cadre de ce partenariat institutionnel, les axes de travail ont été respectivement consacrés à la formation d’un corps de conseillers accompagnateurs de l’Anem et à la mise en place d’un plan de formation permettant le développement des compétences des personnels cadres de l’Anem. «Ce programme a permis à l’agence d’évaluer le système d’information et d’étudier les outils lui permettant d’intégrer de nouvelles offres de services», indique-t-elle lors d’une déclaration à la presse organisée en marge de la cérémonie de clôture.

De son côté, le directeur général de l’Anem, Abdelkader Djabeur, précise que ce travail de partenariat a permis à l’Agence algérienne de l’emploi de mettre en œuvre des outils de modernisation de ses services, grâce au «programme de formation visant à hisser le professionnalisme de ses cadres et à améliorer leurs capacités pour assurer une meilleure efficacité en accord avec les exigences de gestion du secteur de l’emploi.»

John O’Rourk, ambassadeur et chef de la délégation de l’Union européenne en Algérie, rappelle de son côté que ce travail d’échange entre les spécialistes du secteur de l’emploi des deux pays a pour principal objectif la promotion de l’emploi et la lutte contre le chômage. «Les services de l’Anem disposent d’outils performants, consolidés grâce aux résultats probants du jumelage pour permettre à tout citoyen sur le territoire national d’obtenir l’information nécessaire concernant le marché du travail et d’accéder aux services du conseil, d’orientation ou d’accompagnement».

Pour Abderrahmane Saadi, directeur national du Programme d’appui à la mise en œuvre de l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne, l’Agence algérienne de l’emploi s’est «dotée d’un outil de recensement et d’identification des besoins en information, de cartographies des ressources formatives et de mallettes pédagogiques visant la formation des futurs chargés d’organisation».

Mise en conformité

Selon les responsables du programme P3A Algérie, qui ont eu pour mission de superviser les actions conjointes sur le terrain, «Grâce à ce projet, l’Anem a déclenché une dynamique de mise en conformité de ses activités avec les normes et meilleures pratiques européennes. Elle s’est notamment dotée de process formalisés pour les ressources humaines lui permettant de structurer son activité, d’un référentiel d’organisation des agences, d’outils de recensement des besoins de formation, de protocoles d’entretien et d’identification des besoins de formation, et de mallettes pédagogiques pour la formation des futurs chargés d’organisation», lit-on sur le document publié sur le site de l’institution.

Quant à Saïd Meziane, sous-directeur du partenariat avec l’Union européenne au ministère des Affaires étrangères, il indique que ce partenariat entre dans le cadre «des priorités communes entre l’Algérie et l’Union européenne».


L'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis la chute d'Assad

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
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  • Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, accueille le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani à l'aéroport de Damas
  • Cette visite marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar étant appelé à jouer un rôle majeur dans la reconstruction

LONDRES : L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas jeudi, devenant ainsi le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis l'effondrement du régime de Bachar Assad.

Ahmed Al-Sharaa, déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence mercredi soir, a accueilli le cheikh Tamim à son arrivée à l'aéroport international de Damas.

Le premier ministre syrien Mohammed Al-Bashir, le ministre des affaires étrangères Asaad Al-Shaibani et le ministre de la défense Murhaf Abu Qasra étaient également présents.

Le Qatar a soutenu les factions de l'opposition syrienne pendant les 13 années de guerre civile qu'a connues le pays avant que M. Assad ne quitte Damas pour Moscou au début du mois de décembre.

La visite du cheikh Tamim marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar devant jouer un rôle majeur dans la reconstruction, selon l'agence de presse du Qatar.

L'analyste politique et auteur Khaled Walid Mahmoud a déclaré à la QNA que la visite de Cheikh Tamim était "hautement symbolique et historiquement significative, étant la première d'un dirigeant arabe depuis la chute de l'ancien régime".

La visite pourrait rouvrir les canaux diplomatiques et soutenir une résolution politique durable à Damas, en soulignant les liens étroits du Qatar avec les États-Unis et la Turquie, ainsi que son rôle de médiateur de confiance en Syrie et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Le Qatar jouera un rôle crucial dans la reconstruction de la Syrie, en particulier dans des secteurs clés tels que l'énergie, les transports et le logement, qui ont été dévastés par la guerre civile.

Ahmed Qassim Hussein, chercheur au Centre arabe de recherche et d'études politiques, a déclaré à la QNA que la visite de l'émir était le signe d'une évolution du rôle du Qatar dans les sphères politique, économique et sécuritaire de la Syrie.

Le soutien du Qatar aux nouveaux dirigeants syriens dirigés par le président Al-Sharaa, devenu insurgé, s'est manifesté par sa décision de rouvrir l'ambassade à Damas après sa fermeture en 2011.

Il a déclaré que "la visite reflète l'engagement du Qatar à rétablir les relations diplomatiques et à favoriser la coopération avec la Syrie", ajoutant que Doha aide les dirigeants syriens à traverser la phase de transition de la Syrie et à favoriser la stabilité à long terme.


Les Émirats arabes unis inaugurent leur premier avion de combat Rafale de fabrication française à Paris

Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré à Paris son premier avion de combat Rafale de fabrication française. (Capture d'écran/WAM)
Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré à Paris son premier avion de combat Rafale de fabrication française. (Capture d'écran/WAM)
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  • L'accord entre la France et les Émirats arabes unis représente un accord de défense clé entre les deux alliés
  • Les Émirats arabes unis souhaitent renforcer leurs capacités de défense en modernisant leur flotte aérienne

LONDRES : Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré son premier avion de combat Rafale de fabrication française, marquant ainsi un renforcement significatif des capacités des forces armées émiraties.

Le ministère a déclaré jeudi que cette initiative s'inscrivait dans le cadre d'un accord signé avec l'entreprise aérospatiale française Dassault Aviation, soulignant ainsi le solide partenariat stratégique entre Paris et Abou Dhabi.

Le Rafale, de fabrication française, est considéré comme l'un des avions de combat multirôles les plus avancés au monde.

Les Émirats arabes unis entendent renforcer leurs capacités de défense en modernisant la flotte de l'armée de l'air grâce à l'acquisition d'avions de combat Rafale, afin de relever les défis régionaux et mondiaux en matière de sécurité, a rapporté l'agence de presse Emirates News Agency.

La cérémonie de lancement a eu lieu à Paris en présence de Mohamed bin Mubarak Fadhel Al-Mazrouei, ministre d'État des Émirats arabes unis chargé des affaires de défense, et de Sébastien Lecornu, ministre français de la défense.

M. Al-Mazrouei a déclaré que la "stratégie des Émirats arabes unis est axée sur l'acquisition des armes et des systèmes les plus avancés, qui s'adaptent à la nature évolutive de la guerre moderne et aux progrès technologiques, améliorant ainsi l'efficacité de combat globale de notre système de défense national".

L'accord avec Rafale comprendra un programme de formation pour qualifier les pilotes et les techniciens émiratis, garantissant ainsi le niveau de préparation du personnel national, a ajouté WAM.

Le général de brigade Mohamed Salem Ali Al-Hameli, de l'armée de l'air et de la défense aérienne des Émirats arabes unis, a déclaré que l'avion Rafale était doté de technologies avancées pour la reconnaissance et les attaques précises sur des cibles terrestres et maritimes, ce qui en fait un ajout précieux à l'armée de l'air des Émirats arabes unis.

L'accord de 16,6 milliards d'euros (17,3 milliards de dollars) entre les Émirats arabes unis et Dassault Aviation est un accord de défense clé dans les relations franco-émiraties, qui prévoit la production de 80 avions de combat avancés dotés de technologies de pointe.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Algérie : Une experte de l'ONU «profondément déçue» du traitement des défenseurs des droits

 La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati. (AFP)
La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati. (AFP)
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  • Mary Lawlor s'insurge, dans un communiqué, que les défenseurs des droits humains "continuent d’être arrêtés arbitrairement, harcelés par la justice, intimidés et criminalisés en raison de leurs activités pacifiques"
  • L'experte, mandatée par le Conseil des droits de l'homme et qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a indiqué être "en contact avec le Gouvernement de l’Algérie"

GENEVE: La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati.

Mary Lawlor s'insurge, dans un communiqué, que les défenseurs des droits humains "continuent d’être arrêtés arbitrairement, harcelés par la justice, intimidés et criminalisés en raison de leurs activités pacifiques en vertu de dispositions pénales formulées en termes vagues, telles que 'porter atteinte à la sécurité nationale'".

L'experte, mandatée par le Conseil des droits de l'homme et qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a indiqué être "en contact avec le Gouvernement de l’Algérie".

Elle a mis en exergue le cas de Merzoug Touati "l’un des cas les plus alarmants que j’ai récemment examinés", a souligné Lawlor, qui s'est rendue en Algérie fin 2023.

Selon l'experte, M. Touati a été détenu à trois reprises depuis 2024.

"Lors de sa dernière arrestation en août 2024, sa famille aurait été victime de mauvais traitement. Il aurait ensuite subi des tortures physiques et psychologiques durant sa garde à vue pendant cinq jours. Il continue d’être harcelé par la justice, même après sa libération", écrit Mme Lawlor.

Elle juge "tout aussi préoccupante" l’arrestation de trois avocats de défense des droits humains et d’un jeune lanceur d’alerte entre février et juillet 2024 Toufik Belala, Soufiane Ouali et Omar Boussag ainsi que Yuba Manguellet.

Lawlor a également attiré l’attention sur le cas du Collectif des Familles de Disparu(e)s, une organisation créée pendant la guerre civile algérienne des années 1990 pour faire la lumière sur les disparitions forcées.

Selon l'experte, les membres de l’association, dont beaucoup sont des mères de personnes disparues, ainsi que leur avocate, "auraient été malmenés et sommés de quitter les lieux à ces occasions".

"Je tiens à répéter que j’ai rencontré presque tous ces défenseurs des droits de l’homme", a déclaré la Rapporteure spéciale.

"Aucun d’entre eux ne s’engageait de quelque manière que ce soit dans des actes de violence. Ils doivent tous être traités conformément au droit international des droits de l’homme, que l’Algérie est tenue de respecter", insiste t-elle.