DJEDDAH: Des organismes philanthropiques issus de cercles publics et privés ont donné un coup de pouce aux Saoudiens touchés par le confinement, en leur offrant des opportunités d'emploi à temps partiel et en tant que travailleurs indépendants.
Une aide économique d'ampleur nationale visant à aider les individus qui ont perdu leur emploi, ou qui ont subi une baisse de salaire grâce à un nombre d’initiatives de soutien.
«Bab Rizq Jamee», une branche de «Community Jameel», a aidé plus de 15 000 personnes à trouver un emploi dans le Royaume cette année.
Le taux d'emploi aurait atteint 96 % pour les hommes, les résultats montrent que la plupart des nouveaux emplois ont été créés dans les services de livraison sur des plates-formes électroniques durant le confinement.
Tahseen, un programme offert par «Community Jameel», guide les jeunes à travers des offres d'emploi saisonnier et temporaire. C’est le plus actif avec 12 730 emplois créés dans les neuf derniers mois.
Rola Basamad, directrice en chef de «Bab Rizq Jameel», a déclaré: «2020 est sans doute une année inhabituelle, mais la crise sanitaire mondiale ne fait que renforcer notre capacité à nous adapter à la situation, à relever les nombreux défis et à surmonter les obstacles pour poursuivre nos opérations. »
Naif al-Rabee, directeur général du marketing chez «Bab Rizq Jameel», a parlé à Arab News de la campagne menée pendant le confinement, et baptisée «fazza.tech», Fazza signifie «soutien» dans le langage courant saoudien.
La campagne a apporté son appui à deux parties: le secteur privé – dont les applications de livraison et de réparations – et les personnes qui ont perdu leur emploi à cause de la pandémie, ou qui cherchent du travail à temps partiel. «Nous avons recherché des chauffeurs saoudiens pour répondre à une grande demande du marché», a-t-il déclaré.
«Nous avons mis ces deux parties en contact le plus rapidement possible, et nous investissons encore des heures supplémentaires pour assurer le service dans tout le Royaume.»
L'initiative «Fazza.tech» a collaboré avec 27 entreprises du secteur privé.
Le ministère des Ressources humaines et du Développement social a aussi lancé une plate-forme en février dédiée pour sa part aux travailleurs indépendants et qui compte diversifier les opportunités de travail, renforcer la sécurité de l’emploi et augmenter la crédibilité des offres.
Arab News s'est entretenu avec Ammar al-Sabban, directeur créatif, scénariste, doubleur, marionnettiste et travailleur indépendant depuis 2008. M. Al-Sabban fait partie de ceux qui ont bénéficié de la plate-forme du ministère.
«Le problème est que nous n'avons jamais eu d'entité, de représentation légale ou de statut avant aujourd’hui dans le Royaume. Je travaillais sans statut juridique, et quand je l’ai enfin obtenu, je me suis trouvé obligé de demander un permis pour ouvrir un établissement », a-t-il déclaré.
Un nombre de frais s’appliquent lors de la création d'une entreprise, en plus d’avoir à fournir un emplacement, sans oublier tout un processus d’inscriptions. Un travailleur indépendant n'exige pas de telles procédures. «Quand le ministère a lancé cette initiative, j'ai postulé sur-le-champ. Le nombre de professions était limité au début, mais ils n’ont pas tardé à en ajouter d'autres, et une fois trouvé un emploi dans mon domaine, je me suis inscrit. Le processus est vraiment simple, j'ai reçu mes permis en un ou deux jours. Un travailleur indépendant peut postuler jusqu'à un maximum de cinq services distincts. Ça m’a vraiment facilité la vie».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com