Chaleur en France: s'attendre à une hausse des virus «exotiques»

Ce gros plan montre la tête et le tronc (proboscis) d'un moustique à Montlouis-sur-Loire, dans le centre de la France, le 21 octobre 2022. (Photo de GUILLAUME SOUVANT / AFP)
Ce gros plan montre la tête et le tronc (proboscis) d'un moustique à Montlouis-sur-Loire, dans le centre de la France, le 21 octobre 2022. (Photo de GUILLAUME SOUVANT / AFP)
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Publié le Jeudi 27 octobre 2022

Chaleur en France: s'attendre à une hausse des virus «exotiques»

  • Le moustique tigre est un «vecteur»: il est en fait «compétent» pour transmettre des virus qui vont être pathogènes pour l'humain, comme la dengue
  • Des maladies liées aux moustiques, classiquement «exotiques», sont maintenant capables d'être transmises par un moustique tempéré en France

PARIS: De plus en plus de fortes chaleurs, de moustiques et de cas de dengues "autochtones" en France: Anna-Bella Failloux, spécialiste des maladies liées aux moustiques à l'Institut Pasteur, explique qu'il faut s'attendre à une hausse des virus qui étaient classiquement "exotiques".

Qu'observe-t-on de particulier en ce mois d'octobre ?

Les moustiques tigres sont encore présents, or ils ne devraient plus être là à cette période de l'année. Le moustique tigre est un "vecteur": il est en fait "compétent" pour transmettre des virus qui vont être pathogènes pour l'humain, comme la dengue.

On a recensé plus de 60 cas de dengue "autochtones": un tel nombre, ça n'était jamais arrivé. Cela semblait même inimaginable il y a quelques années. Le virus arrive en France via des personnes revenant de l'étranger, dans des endroits où il circule beaucoup, notamment sous les Tropiques.

En piquant un humain, le moustique tigre absorbe du sang, laisse passer le virus à l'intérieur de son corps jusque dans ses glandes salivaires. Quand il pique de nouveau, il réinjecte ce virus: c'est ainsi que fonctionne la transmission et que sont générés des cas autochtones sur des personnes qui n'ont pas quitté le territoire.

A quoi peut-on s'attendre à l'avenir ?

Des maladies liées aux moustiques, classiquement "exotiques", sont maintenant capables d'être transmises par un moustique tempéré en France.

Le premier cas de dengue autochtone en France date de 2010. On avait eu un premier cas autochtone de chikungunya en 2010 également, et un premier cas de zika en 2019.

Avec le changement climatique, il faut s'attendre à davantage de moustiques et donc de virus. Au lieu d'avoir des moustiques à partir de début mai, on les verra dès avril. Et ils resteront plus tard après la fin de l'été.

Plus il va faire chaud à l'extérieur, plus le cycle de développement du moustique va se raccourcir. Entre l’œuf et l'adulte, il faut dix jours. Mais si la température augmente par exemple de 5 degrés, le cycle se raccourcit à huit jours. A l'avenir, on aura donc des densités de moustiques qui vont augmenter puisqu'il leur faudra moins de temps pour devenir adulte.

Le changement climatique va par ailleurs leur offrir davantage d'espaces à coloniser.

Aujourd'hui, le moustique tigre est installé dans le sud de la France. Il va s’y installer durablement et tenter de coloniser d'autres sites plus au nord qui lui offriront un espace où les températures seront de plus en plus adaptées à son développement et à sa survie.

Faut-il s'inquiéter ?

Il faut rester vigilant, essayer d'anticiper. On s'attend à une hausse des virus car les populations continuent à voyager et les écosystèmes autour de nous fortement perturbés seront prêts à accueillir les moustiques. Dans le cas de la dengue, il n'y a pas de vaccin à large utilisation et les moustiques tigres sont résistants aux insecticides qu'on utilise. Or la dengue tue entre 30.000 et 50.000 personnes par an dans le monde.

On teste différentes méthodes pour l'éradiquer. L'une d'elle consiste à introduire dans la nature des moustiques infectés par une bactérie bloquant la circulation du virus. On le fait aujourd'hui en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.